• Samedi 19 novembre, le rideau s'est refermé sur Johnny Hallyday, Audrey Dana et Julien Cottereau. Il s'agissait de la dernière représentation de la pièce de théâtre Paradis sur Terre, de Tennessee Williams, qui se jouait depuis septembre au Théâtre Édouard-VII, à Paris. Le chanteur, qui y incarnait Chicken, se confie sur cette aventure dans les colonnes de Télé 7 Jours...

    C'est non sans émotion que cette dernière représentation a eu lieu. Le rockeur a confié ses impressions : "J'étais extrêmement ému. Je m'étais attaché au lieu, à mes partenaires...C'est toujours triste une dernière. J'espère vraiment qu'après mes concerts, nous reprendrons Le Paradis sur Terre". Et pourquoi ne pas jouer Vu Du Pont, d'Arthur Miller ? Tout ce que sait Johnny Hallyday, c'est qu'il remettra les pieds sur les planches, lui qui est devenu un passionné de théâtre.

    Pour cette dernière, Johnny Hallyday toutefois était bien entouré. Sa femme Laeticia, ses filles Jade et Joy, ainsi que Jean Reno et Luc Plamondon étaient présents pour le soutenir. Mais c'est Jade, 7 ans, qui a le plus étonné son papa : "Elle est restée d'un bout à l'autre de la représentation. Quand elle m'a vue embrasser Audrey Dana, elle s'est tournée vers Laeticia : 'Ne t'inquiète pas, maman. C'est pour de faux ! C'est un baiser de cinéma'", confie le chanteur, épaté.

    Malgré la fin de Paradis sur Terre, Johnny Hallyday ne restera inactif très longtemps : le 3 décembre prochain, il donnera un concert privé au premier étage de la Tour Eiffel, et donnera quelques détails sur sa tournée qui débutera en 2012. Les fans du chanteurs pourront le retrouver en France pour une série de concerts, mais aussi à l'étranger : Johnny Hallyday se produira à New York, Los Angeles, Moscou, Tokyo et deux fois à Londres.
    (Photo © BestImage|voila.fr)


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  • Ils rêvent d'un monde sans prostitution. Un monde où les chemins de l'amour et de l'argent ne se croiseraient jamais, un monde d'où la sexualité vénale serait bannie, un monde où les relations sexuelles seraient toujours un moment de désir partagé. Ce rêve, ils veulent le voir proclamer solennellement à l'Assemblée nationale : une proposition de résolution affirmant "la position abolitionniste de la France, dont l'objectif est, à terme, une société sans prostitution" vient d'être déposée au Palais-Bourbon par des députés de l'UMP, du PS, du PC et des Verts. "L'Assemblée nationale proclame que la notion de besoins sexuels irrépressibles renvoie à une conception archaïque de la sexualité qui ne saurait légitimer la prostitution", affirme ce texte qui sera soumis au vote le 6 décembre.

    Au cours des dernières semaines, ces abolitionnistes ont trouvé un allié inattendu en la personne de Dominique Strauss-Kahn. Pour les militants antiprostitution, l'affaire du Carlton de Lille démontre jour après jour que la sexualité vénale est une véritable aliénation, qui constitue le refuge ultime de la domination masculine. Par égard pour l'ancien directeur du FMI, beaucoup évitent les condamnations publiques, mais ils ne se privent pas de souligner en privé une curiosité juridique qui fait leurs délices : dans le district de Columbia, à Washington, il est formellement interdit "d'inviter, de solliciter ou de persuader (une personne) dans la perspective de se prostituer ou dans un autre objectif immoral ou lubrique".

    Pourquoi ne pas imposer une telle interdiction en France ? plaident aujourd'hui les abolitionnistes. Pourquoi ne pas s'inspirer du dispositif répressif mis en place en 1999 par la Suède, le premier pays au monde à infliger des amendes et des peines de prison aux clients des prostituées ? Leur raisonnement est simple : sans clients, pas de prostitution... "Le marché de l'exploitation sexuelle doit faire faillite, affirme Olga Trostiansky, porte-parole de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes. Nous voulons éradiquer ce fléau international, et pour ce faire nous devons agir sur la demande des clients."

    Malgré les sourires ironiques suscités par cette croisade que certains jugent puritaine, l'Assemblée nationale a très sérieusement balisé le terrain : en avril, une mission d'information présidée par la députée socialiste Danielle Bousquet a proposé de créer, dans le code pénal, un délit de "recours à la prostitution" sanctionné par une amende de 3 000 euros et une peine d'emprisonnement de six mois. Cette sanction serait complétée par une proposition qui, selon ses adversaires, fleure bon le camp de rééducation : un séjour obligatoire dans une "école de clients" inspirée des John Schools américaines ou canadiennes afin d'"éduquer les clients à la santé et aux relations de genre".

    Ce rêve d'un monde libéré de toute sexualité vénale s'inscrit dans une longue tradition. Dans les années 1870, une féministe anglaise, Josephine Butler, avait lancé une véritable offensive contre les maisons closes, qui encourageaient, selon elle, le "vice sexuel". Quelques années plus tard, en 1877, la Fédération abolitionniste internationale annonçait son intention de "combattre le fléau social de la prostitution, et spécialement de l'attaquer sous toutes les formes par lesquelles il revêt le caractère d'une institution légale et officiellement tolérée". Elle faisait allusion au modèle français des maisons closes, qui permettaient de soustraire la prostitution au regard des honnêtes gens tout en soumettant les "filles" à des contrôles sanitaires humiliants au nom de la lutte contre les maladies infectieuses.

    Emile Zola décrit notamment dans Nana, qui paraît en 1880, les multiples visages que revêtait la prostitution à son époque : des ouvrières sans le sou qui tentent de survivre lorsque le travail se fait rare, des demi-mondaines richement entretenues par des bourgeois, des professionnelles enregistrées par les autorités administratives dans des maisons closes. Mais, pour la plupart des Français de cette fin de siècle, les prostituées sont avant tout des femmes de mauvaise vie, voire des "dégénérées" : c'est le terme utilisé en 1 893 par Cesare Lombroso, le fondateur de l'école italienne d'anthropologie criminelle, dans son livre La Femme criminelle et la Prostituée.

    Nourri par ces représentations morales, le courant abolitionniste remporte une première victoire en 1886 avec l'interdiction, en Angleterre, du système réglementariste à la française. Pour l'Hexagone, il faudra infiniment plus de temps : c'est seulement en 1946 que la loi Marthe Richard interdit les maisons de tolérance sur le territoire métropolitain. Le Chat noir de Montluçon, Aux belles poules de Troyes ou Le Pompéi de Poitiers ferment alors leurs portes. "La prostitution ne pourra être victorieusement combattue que le jour où un ensemble de réformes économiques et sociales réussira à chasser de ce pays la misère qui est trop souvent la principale pourvoyeuse de la prostitution", affirme alors le gouvernement.

    Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la prostitution, en France, est considérée comme une activité privée : aucun texte du code pénal n'interdit aujourd'hui les relations sexuelles tarifées. Pragmatique, l'administration fiscale impose même les revenus tirés de la prostitution au titre des bénéfices non commerciaux. La France continue cependant de s'inscrire dans une perspective abolitionniste : les ordonnances de 1960 estiment que les prostituées sont des "inadaptées sociales" qu'il serait bon de réinsérer, et le racolage ainsi que le proxénétisme sont sévèrement réprimés. Depuis dix ans, le dispositif sécuritaire s'est même renforcé avec l'interdiction de la traite des êtres humains, de la prostitution des mineurs, et surtout du racolage passif, un délit aux contours incertains inventé en 2003 par Nicolas Sarkozy.

    Bien que le cadre légal de la prostitution soit devenu très restrictif, les abolitionnistes le jugent encore un peu lâche : ils veulent aujourd'hui franchir une nouvelle étape en sanctionnant le client. Leur détermination est aussi ferme que l'était, dans les années 1880, celle de Josephine Butler, mais les arguments ont changé : les abolitionnistes du XIXe invoquaient avec passion la morale et l'hygiène, ceux du XXe s'attardaient sur la misère sociale, ceux du XXIe brandissent l'arme politique de l'égalité hommes-femmes et de la dignité humaine. "Il s'agit d'éduquer les citoyens à un rapport entre les hommes et les femmes fondé sur l'égalité et le respect de l'autre", affirment Danielle Bousquet, Christophe Caresche et Martine Lignières-Cassou, trois députés socialistes.

    Cette croisade qui réunit des féministes solidement ancrées à gauche et des conservateurs aux accents puritains suscite cependant bien des réserves. Qu'il faille interdire la prostitution des mineurs et celle des personnes vulnérables, certes. Que la traite soit sévèrement réprimée, assurément. Que le proxénétisme soit sanctionné avec sévérité, personne n'en disconvient. Mais que, par principe, toute relation sexuelle tarifée entre adultes consentants soit solennellement interdite par la loi ne va pas de soi. La prostitution "libre" n'est sans doute pas la plus répandue, mais son interdiction froisse tous ceux qui croient à la valeur du consentement : au nom de quoi l'Etat serait-il fondé à intervenir dans les chambres à coucher afin de proscrire toute sexualité vénale ?

    Farouchement hostile au principe de la pénalisation du client, la philosophe Elisabeth Badinter dénonce ainsi les excès d'un abolitionnisme aux relents "victoriens". "J'appartiens à une génération qui s'est battue pour que les femmes fassent ce qu'elles veulent de leur corps. Si une femme souhaite gagner en trois jours, par la prostitution, ce que d'autres gagneraient en un mois à la caisse d'un supermarché, c'est son droit. La seule condition, et elle est essentielle, c'est évidemment qu'elle n'y soit pas contrainte. Pour le reste, les femmes font ce qu'elles veulent ! Au nom du puritanisme et de l'égalité, la société tente à nouveau d'imposer ses griffes moralisantes sur les femmes. Quelle régression !"

    Les abolitionnistes rétorquent que la prostitution "libre" n'existe pas ou qu'elle est extrêmement marginale. La mission Bousquet-Geoffroy estime ainsi que les prostituées qui revendiquent leur condition n'ont pas vraiment consenti à ce qui leur arrive : face à la misère, elles ont adopté des stratégies de survie qui finissent par les placer dans une véritable impasse. Leur destin est donc le fruit d'un choix "contraint" dont elles restent ensuite prisonnières. "L'exercice de la prostitution crée des addictions et des habitudes dont il est difficile de se défaire", affirme la mission parlementaire. Aux yeux des députés, la parole des prostituées qui affirment avoir choisi leur destin n'est donc qu'un séduisant mirage.

    Cette analyse des choix "contraints" fait sourire la philosophe Michela Marzano, qui a dirigé le Dictionnaire du corps (PUF, 2007). "C'est le cas de tous les choix que nous faisons : ils ne sont pas complètement libres, ils sont influencés par ce que nous avons vécu ou par des contraintes économiques et sociales qui nous sont extérieures, ce qui ne nous empêche pas, parfois, de les revendiquer." Certains voient même dans ce refus de prendre au sérieux la parole des prostituées "indépendantes" une fâcheuse condescendance. "Cette attitude est le péché originel de l'abolitionnisme, affirme la politiste Amélie Maugère, du Centre international de criminologie comparée de l'université de Montréal. Depuis la fin du XIXe siècle, il considère que le consentement des prostituées n'est pas pertinent, comme si elles étaient d'éternelles mineures ou de pauvres victimes."

    Les prostituées "indépendantes" sont-elles nombreuses ? Nul ne le sait vraiment. Selon l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains, il y aurait environ 20 000 prostituées en France, mais ce chiffre est plus qu'incertain. La prostitution de rue est repérable - à Paris, la préfecture comptabilise 800 prostituées, les Amis du bus des femmes, 500 "traditionnelles". Mais il est infiniment plus difficile de connaître les pratiques des salons de massage ou des bars à hôtesses, les contours de la prostitution occasionnelle étudiante ou le nombre d'escort girls - le sociologue Laurent Mélito comptabilise 10 000 annonces Internet, dont 4 000 émaneraient de prostituées "indépendantes". Selon la mission Bousquet-Geoffroy, les années 1990 marquent le déclin de la prostitution "traditionnelle" au profit des réseaux de traite et des annonces sur Internet, mais cette analyse est contestée.

    Plus largement, le débat porte sur le sens même de la prostitution. En acceptant des relations sexuelles tarifées, les prostituées exercent-elles un travail, comme l'affirment les partisans de la reconnaissance de ce "métier" ? Ou louent-elles leur corps, ce qui est, selon la Convention de 1949 pour la répression de la traite, "incompatible avec la dignité et la valeur de la personne humaine" ? Pour Act Up ou le Syndicat du travail sexuel, la réponse ne fait pas de doute : les prostituées fournissent une "prestation" qui nécessite un certain savoir-faire, comme tous les travailleurs. Pour eux, la violence et l'aliénation qui règnent dans ce milieu ne viennent pas de la prostitution elle-même, mais de la stigmatisation morale de celles qui la pratiquent.

    Pour les abolitionnistes, au contraire, la prostitution en elle-même est un asservissement. Peu importe que la prostituée ait donné ou non son consentement. "On ne dispose pas de sa propre dignité, affirme le philosophe Dominique Folscheid, auteur de Sexe mécanique, la crise contemporaine de la sexualité (La Table Ronde, 2002). La prostituée est une esclave à temps partiel : elle crée un double de son corps qu'elle laisse à la disposition d'autrui, comme s'il s'agissait d'une chose dont on pouvait fixer le prix. Or Kant nous enseigne que la dignité consiste précisément à respecter aussi bien sa propre personne que celle de tout autre comme étant sans prix."

    Bien des témoignages de prostituées nourrissent cette vision aliénante de la prostitution. Dans un livre paru en 2001, Nelly Arcan, une escort girl québécoise qui s'est suicidée en 2009, raconte ainsi dans un effroi vertigineux la "dévastation de ce qui unit la putain à son client". "Même assise ou couchée, jamais je ne pourrai l'être assez pour toucher le fond de ma chute, il faudrait que je tombe en bas de ma chute, il faudrait que je tombe en bas de ma chaise, en bas de mon lit, il faudrait que s'ouvre le sol pour que je puisse dévaler infiniment vers les profondeurs de la terre." En France comme ailleurs, la prostitution reste d'ailleurs associée à un imaginaire de souillure et d'impureté : à part le comédien Philippe Caubère, qui ose aujourd'hui, dans l'espace public, revendiquer son penchant pour la sexualité vénale ?

    Cette vision de la prostitution laisse cependant beaucoup de spécialistes perplexes. "Il s'agit certes d'un univers violent où l'on trouve de la traite et des proxénètes, mais il y a aussi des prostituées indépendantes, des escort girls qui travaillent sur Internet ou des occasionnelles qui exercent un autre métier, constate la politologue Janine Mossuz-Lavau. Certaines souffrent, mais ce n'est pas le cas de toutes. Il y a des prostituées qui choisissent leurs clients et leurs tarifs, et qui ne souhaitent pas arrêter. Au nom de quoi faudrait-il leur interdire de travailler ?" La pénalisation, affirment-ils, aurait en outre l'inconvénient de rejeter les prostituées dans la clandestinité, l'isolement et la violence. "Cela conduira à dégrader la situation de ces personnes que l'on prétend protéger !", soupire Lilian Mathieu, sociologue au CNRS.

    Mais sur ce sujet comme sur bien d'autres, c'est souvent l'enjeu symbolique de l'interdiction qui fait débat. Pour les abolitionnistes, la pénalisation du client est une manière radicale d'affirmer que le corps des femmes n'est pas "à vendre" : il s'agit de "penser l'éducation de la société dans son ensemble", affirment Danielle Bousquet, Christophe Caresche et Martine Lignières-Cassou. Une profession de foi qui fait frémir certains intellectuels. "Dans l'idéal, la sexualité, c'est, bien sûr, le désir réciproque irrépressible, sourit Janine Mossuz-Lavau. Mais le législateur ne peut pas raisonner uniquement en fonction d'un idéal. On ne peut pas décréter autoritairement la fin d'un certain nombre de phénomènes de société."

    Beaucoup craignent en outre que l'interdiction de facto de la prostitution soit une manière, pour le législateur, de faire intrusion dans la vie privée en édictant du haut de sa tribune une "norme de la bonne sexualité" - partagée, égalitaire et gratuite. "Les pouvoirs publics instaureraient ainsi une forme de police des comportements privés, un regard inquisiteur sur notre sexualité", résume Amélie Maugère. Une critique que les abolitionnistes repoussent en invoquant le respect de l'égalité hommes-femmes. Sauront-ils convaincre l'hémicycle et placer la France dans le sillage des pays scandinaves comme la Suède, mais aussi la Norvège ? Ils veulent y croire.

    lemonde.fr


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  • Pratique en croissance qui permet d'écouter de la musique ou de regarder des vidéos en continu sur internet, le streaming, dans son versant illégal, est désormais dans le collimateur de Nicolas Sarkozy qui entend adapter la législation de l'Hadopi à cet égard.

    "Les sites de streaming illégal font des ravages et j'entends qu'on les combatte parce que je n'accepte pas qu'on tire un profit commercial du vol des oeuvres", a déclaré vendredi le président de la République.

    "Sur les sites de streaming, l'idéologie du partage, excusez-moi, c'est l'idéologie de l'argent, je vole d'un coté, je vends de l'autre, qu'on ne me demande pas de soutenir ça!", a-t-il poursuivi, ajoutant: "Si la technologie nous permet une nouvelle évolution, eh bien on adaptera la législation".

    Le chef de l'Etat a également fait état d'une baisse de 35% du piratage depuis la mise en place de l'Hadopi. Dans sa lutte contre le téléchargement illégal, celle-ci s'est concentrée sur les réseaux peer-to-peer (P2P), un système où les ordinateurs, reliés entre eux par un réseau, peuvent s'échanger des fichiers.

    Mais aujourd'hui, le piratage a pris d'autres formes contre lesquelles l'Hadopi n'est pas encore armée: le téléchargement direct - qui permet, par exemple, de télécharger directement un album ou un film sur un site d'hébergement de fichiers - et le streaming.

    Le streaming légal fait depuis longtemps partie du quotidien des internautes, en témoigne le succès des plateformes de vidéos comme Youtube ou Dailymotion.

    Côté musique, selon le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), les revenus du streaming, qui sont financés par la publicité, ont augmenté de 45,7% à 9,8 millions d'euros depuis début 2011 et représentent 12,4% des revenus numériques de la musique.

    Blocage ou filtrage

    Mais en marge de cette offre, de nombreux sites proposent des contenus illégaux, les ayants droit n'étant pas rémunérés pour la diffusion en continu. Et pour un internaute quelque peu rôdé, il n'est pas très difficile de se retrouver sur ces sites, payants ou gratuits, où les séries et films foisonnent.

    Basé en Asie, le site de streaming Megavideo est souvent montré du doigt. Il a été créé par le site Megaupload, qui permet de son côté le téléchargement direct, et qui est dans le collimateur de tous les professionnels de la musique et de la vidéo depuis des années.

    Techniquement, la lutte contre le streaming illégal est différente de celle contre le P2P. Dans ce dernier système, la lutte contre le piratage passe par les détection des utilisateurs, via leur adresse IP, qui mettent illégalement à disposition des oeuvres culturelles.

    La lutte contre le streaming illégal revêt un aspect différent. La consultation d'une oeuvre en streaming n'est en effet pas illégale. Elle passe donc par le blocage ou le filtrage des sites qui proposent des contenus illégaux.

    Une hypothèse, comme le souligne le site spécialisé Electron Libre, qui est cependant déjà permise par le code de la propriété intellectuelle (article L336-2) qui dispose qu'"en présence d'une atteinte à un droit d'auteur (...) occasionnée par le contenu d'un service de communication au public en ligne, le tribunal de Grande instance, statuant le cas échéant en la forme des référés, peut ordonner (...) toutes mesures propres à prévenir ou à faire cesser une telle atteinte".

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  • Les pressantes réalités sont, partout en Europe, les pires ennemies de la gauche dogmatique et irréaliste. Ce n'est pas seulement la logique de l'alternance qui a donné à la droite espagnole la majorité absolue, ce week-end, à l'issue des législatives (45% pour le Parti populaire de Mariano Rajoy, 28% pour le parti socialiste). Les électeurs, en choisissant le mouvement conservateur, ont aussi sanctionné l'incompétence de José Luis Zapatero, ancienne coqueluche de la gauche française qui l'accuse, ce lundi par la voix de Manuel Valls, d'avoir "menti" sur l'ampleur de la crise. En France, la confirmation de la remontée de Nicolas Sarkozy dans les sondages (avec 29% au premier tour, il talonne désormais François Hollande, 30%, même si ce dernier recueille encore au final 58% des intentions de vote contre 42%) procède de ce même doute sur les capacités des socialistes à maîtriser une  crise qui oblige à une politique de désengagement de l'Etat et de libéralisation des initiatives privées. La dynamique conservatrice qui s'est installée en Europe, et que la crise consolide, profite à Sarkozy. Il peut gagner en 2012, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire ici.

    A ceux qui répètent que le peuple - la populace disent certains - est forcément attiré par les facilités et les promesses démagogiques, la victoire de Rajoy et la remontée de Sarkozy prouvent le contraire. L'Espagnol s'est engagé sur un sévère programme de rigueur, tandis que le Français revient dans l'opinion à mesure qu'il annonce les plans d'économie ; il en est à son deuxième, et son premier ministre dit aujourd'hui possible la faillite d'un Etat. Ces deux pays ont su jusqu'à présent contenir la contestation sociale ; l'influence des Indignés reste marginale. Mais L'Espagne et la France ne sont évidemment pas sorties d'affaire. Elles sont à la merci - l'Espagne plus que la France - d'un "coup d'Etat" des technocrates, comme la Grèce et l'Italie viennent d'en connaître. Jamais l'avenir n'a été aussi imprévisible. Aussi, ne serait-il pas temps d'envisager pour demain, à l'instar de ce que la Grèce à décidé, des gouvernements d'union nationale? Je rappelle que c'est la fin d'un monde que les pouvoirs en place ont à gérer en catastrophe.
     
    Je participerai, mardi, à un débat sur l'Islam en France, sur France 0 (22h45-24h). Débat enregistré vendredi dernier.
    Dernière heure: la diffusion du débat (avec Tariq Ramadan, Mohamed Ali Adraoui et Xavier Lemoine, maire de Montfermeil) a été repoussée au mardi 29 novembre à 22h50


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  • L'App Store, qui vend en ligne des applications logicielles pour l'iPhone et l'iPad, a commencé à accepter les cartes de paiement en yuans, la monnaie chinoise, afin de faciliter les achats sur son site, ont rapporté lundi des responsables de la société américaine.

    "Ce service est disponible depuis vendredi. C'est une bonne nouvelle pour nos clients ainsi que les développeurs chinois d'applications", a déclaré à l'AFP une porte-parole d'Apple pour la Chine.

    L'App Store accepte désormais les cartes de crédit et de paiement émises par plus de 20 banques chinoises, a précisé un responsable du service clients d'Apple.

    Les produits d'Apple sont très populaires chez les classes moyennes chinoises et l'ensemble Chine-Hong Kong-Taiwan est devenu le deuxième marché pour la marque à la pomme, derrière les Etats-unis, et celui dont la croissance est la plus forte.

    Mais le fait de pouvoir payer en yuans n'éliminera pas pour autant le piratage d'applications que les internautes chinois peuvent télécharger gratuitement, selon les analystes.

    "Les utilisateurs qui ne veulent rien débourser ne vont pas se mettre à dépenser de l'argent parce que vous leur permettez de payer en yuans", selon Sun Peilin, consultant chez Analysis International basé à Pékin.

    voila.fr


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