• Si Bouteflika est arrivé à Paris la veille du Sommet, c'est certainement pour des rencontres avec plusieurs chefs d'Etat présents à ce rendez-vous.

    Une grande fébrilité régnait hier à Paris. La célèbre avenue des Champs-Elysées qui vit un double événement, est noire de monde. Les touristes qui, habituellement, envahissent la capitale française en cette saison de l'année, sont venus encore plus nombreux assister au défilé du 14 Juillet.
    Ils ne sont cependant pas seuls car, avant le défilé, le Sommet de l'Union pour la Méditerranée s'ouvre, aujourd'hui, non loin de là au Grand Palais. Diplomates, journalistes, ministres et autres personnels de logistique vont et viennent dans tous les sens au milieu des touristes qu'on reconnaît à la tenue décontractée et la démarche nonchalante. Si les différents services de sécurité sont en état d'alerte maximum, leur présence est néanmoins plutôt «fluide», pour ne pas dire discrète. Hier donc, la journée était à la préparation des deux événements. Pour le Sommet de l'UPM, le président français Sarkozy a déjeuné avec le président égyptien Hosni Moubarak.
    Un déjeuner de travail pour s'entendre sur le déroulement du Sommet qu'ils doivent co-présider aujourd'hui. Au même moment, à l'ambassade d'Egypte, les ministres arabes des Affaires étrangères présents pour le Sommet et à laquelle a participé notre ministre, Mourad Medelci, étaient en réunion, en vue sinon d'unifier leurs positions à tout le moins s'entendre sur un «Smig» de démarche commune. Juste après, c'était au tour du président libanais Michel Sleimane de conférer à l'Elysée avec le président français. Sarkozy veut réussir un autre tour de force, celui de réunir à la même table le président syrien, arrivé, hier, quelques heures plus tôt, et le président du pays du Cèdre. Les deux pays n'ont pas eu de rencontre à ce niveau depuis des décennies. En réalité, c'est une réunion qui a rassemblé quatre chefs d'Etat. Aux présidents syrien et libanais invités à la table de Sarkozy, est venu se joindre l'émir du Qatar, Cheikh Ahmad ben Khalifa Al Thani. Au moment où nous mettons sous presse, les quatre chefs d'Etat sont toujours en conciliabule.

    Le roi du Maroc ne se rendra pas à Paris

    Le roi du Maroc Mohammed VI ne se rendra pas aujourd'hui à Paris pour le Sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et sera remplacé par son frère, le prince Moulay Rachid, selon une source proche du gouvernement marocain et rapportée par l'AFP. Le souverain marocain a renoncé à assister au Sommet pour cause de "calendrier chargé", a indiqué samedi cette source sous couvert de l'anonymat.


    En fin de journée, il est prévu qu'ils fassent des déclarations conjointes. C'est précisément à ce moment-là que notre Président, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé à Paris. La présence algérienne à ce Sommet fait aussi l'objet d'une grande attention. Longtemps attendue, la confirmation n'est venue, en effet, qu'à la veille, pratiquement, de la tenue du Sommet, à partir du Japon, à l'issue d'une rencontre entre Sarkozy et Bouteflika.
    Longtemps attendue certes, mais certainement pas sans raison. Des sources crédibles parlent de garanties qu'aurait données le président français au président algérien. Des garanties dont très peu peuvent se vanter de connaître le contenu. Quoi qu'il en soit, le président algérien est là et pour l'Elysée, c'est l'essentiel.
    Un président algérien que Sarkozy voudrait bien voir assister également au défilé du 14 Juillet après le Sommet. Cela dit, si Bouteflika est arrivé la veille du Sommet alors qu'il aurait très bien pu faire le voyage ce matin sachant que l'ouverture du Sommet est prévue à 15h30, ce n'est certainement pas pour se promener sur les Champs-Elysées. Des informations font état de plusieurs rencontres avec des chefs d'Etat présents à Paris. Des rencontres qui commenceraient dès son arrivée. Un agenda visiblement bien rempli, mais rien n'a encore filtré à ce sujet. On en saura certainement plus aujourd'hui. Un autre moment fort, ici dans la capitale française, est attendu à 11 heures aujourd'hui. Mahmoud Abbas et Ehud Olmert tiendront une réunion de travail au Palais de l'Elysée avant le Sommet. Il se dit même que Sarkozy tentera une rencontre identique entre Ehud Olmert et Bachar Al Assad. Leurs deux pays, faut-il le rappeler, ont engagé des négociations indirectes avec l'aide de la Turquie.
    Une chose est sûre, le Sommet de l'Union pour la Méditerranée prend, avant même la tenue du Sommet, l'allure d'une rencontre pour le règlement des conflits au Moyen-Orient. L'arrivée des dirigeants européens passe inaperçue alors que celle des dirigeants de la rive Sud occupe tous les esprits.
    Il est vrai que Sarkozy compte sur une réussite indiscutable du Sommet pour redorer son blason malmené qu'il est par son opinion publique qui exprime son mécontentement quotidien. Reste à savoir si les Français oublieront facilement leur pouvoir d'achat mis à mal, juste en contemplant des chefs d'Etat en guerre s'asseoir à la même table à Paris?
    L'autre question est de savoir si le Sommet ouvrira réellement le chemin vers la paix ou créera-t-il seulement l'illusion comme le Processus de Barcelone dont on dit ici que l'UPM vise à sa refondation?

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  • Lundi, à 23 heures, les Boulonnais n'auront d'yeux que pour lui. Comme chaque année, le feu d'artifice du 14 juillet attirera des milliers de spectateurs. Quelques minutes de plaisir qui nécessitent plusieurs jours de préparation...

    Dès jeudi, une équipe de la ville travaillait sur le site de la Poudrière, d'où sera tiré le feu d'artifice lundi soir. Avec un objectif en tête : assurer une sécurité maximale aux spectateurs. Ce sont donc plus de 150 barrières qui ont été installées afin d'établir le périmètre de sécurité. «  La difficulté, c'est que le pas de tir est situé dans une zone d'habitations, proche du quartier du Chemin-Vert. Il faut donc bien fixer les barrières, tout en laissant le site ouvert jusqu'à lundi pour que les enfants puissent jouer », explique Pascal Gobert, agent de maîtrise principal à la ville de Boulogne.

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    Une fois ce travail préparatoire effectué, il sera temps, lundi matin, d'installer les batteries de tir. Pour ce faire, les équipes des services techniques de la municipalité travailleront en étroite collaboration avec les salariés de l'entreprise qui fabrique les bombes. Quatre bennes de 7 m³ de sable sont nécessaires pour enterrer les gros mortiers. Sans oublier les parpaings et les stands à installer. Les bombes ne seront livrées que lundi matin, par une entreprise spécialisée. Pas question de stocker ce matériel sensible à Boulogne. Et il en faut de la poudre, «  pour avoir ces milliers d'étoiles dans le ciel » !

    Plus de 1 000 bombes seront tirées lundi soir. Mais avant d'installer les explosifs, il faut mettre en place les systèmes de mise à feu. Tout est électrique. On est bien loin de l'image de l'artificier qui allume la mèche avec son briquet. La journée est donc en partie consacrée au raccordement des allumeurs.

    À 23 heures, tout sera prêt. Le chef de tir prendra place, casque vissé sur les oreilles. «  Les bombes sont déclenchées en fonction de la musique. Le chef de tir appuie sur deux boutons pour la mise à feu pour éviter d'appuyer par inadvertance », précise Pascal Gobert. Pendant le spectacle, le calvaire des marins est arrosé pour éviter l'incendie. L'artificier rappelle qu'«  en 2003, avec la canicule, il fallait éteindre chaque départ de feu dans la falaise avec des extincteurs. C'est pour cette raison que le terrain est aujourd'hui bien débroussaillé. »

    Pas plus de 45 km/h

    Les services techniques n'auront pas ce genre de soucis cette année. C'est plutôt la pluie et le vent qui risquent de gâcher la fête. Quoiqu'il arrive, le pas de tir sera préparé lundi matin et un point météo sera fait dans l'après-midi. Le vent ne devra pas souffler à plus de 45 km/h pour que le feu d'artifice puisse être tiré. Sécurité oblige. Si tout se passe bien, Pascal Gobert pourra profiter du spectacle. Mais après le bouquet final, il sera temps de se remettre au travail. Suite des opérations : nettoyage et démontage.


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  • NEW YORK (Reuters) - De nombreux Américains enthousiastes à l'idée d'acheter le nouvel iPhone d'Apple sont sortis frustrés des magasins vendredi, jour de son lancement aux Etats-Unis, en raison de problèmes lors de la mise en service du téléphone.

    Un porte-parole de l'opérateur AT&T, qui détient les droits exclusifs de commercialisation de l'iPhone sur le marché américain, a évoqué des problèmes de synchronisation de l'appareil avec le kiosque musical sur internet, iTunes.

    Aucun représentant d'Apple n'a fait de commentaire dans l'immédiat. Le nouvel iPhone, équipé d'une puce 3G et d'un récepteur GPS, combine les fonctions d'un lecteur iPod, d'un navigateur internet et d'un téléphone mobile, le tout piloté grâce à un écran tactile.

    "C'est assez nul. Cela ne ressemble pas vraiment à l'expérience type d'Apple", a déclaré Frank Beacham, un écrivain de 60 ans, dont le téléphone tout neuf restait inutilisable après avoir fait la queue quatre heures devant le magasin Apple puis patienté une heure à l'intérieur.

    Un porte-parole d'AT&T a déclaré qu'Apple travaillait à résoudre le problème mais il s'est refusé à donner un délai. "C'est une bonne question à poser à Apple", a-t-il simplement dit.

    Dans la matinée, de nombreux consommateurs étaient sortis ravis des magasins de New York, la mise en service de leur iPhone n'ayant pris qu'un quart d'heure. Mais en milieu d'après-midi, ils étaient nombreux à être mécontents.

    "Mon téléphone ne marche pas. Ainsi, mon ancien téléphone ne marche plus et mon nouveau non plus. Je vais devoir trouver une cabine téléphonique. Est-ce que ça existe encore ?", s'interrogeait Deena Hadi, 23 ans, analyste marketing à New York.

    Ritsuko Ando et Christine Kearney à New York, avec Duncan Martell à San Francisco et Eric Auchard à Palo Alto, version française Mathilde Gardin

                                              


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  • TOULOUSE (Reuters) - Un homme soupçonné d'avoir tué à l'arme à feu cinq personnes lors d'un drame familial survenu jeudi près de Toulouse est activement recherché, rapporte-on de source judiciaire.

    "Cet homme est susceptible d'être armé et est potentiellement dangereux. Il est capable de tout", a prévenu le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet.

    Vers 19h00, le fugitif n'avait toujours pas été retrouvé.

    Sans fournir son identité, Michel Valet a donné quelques détails. "Nous ne révélons pas l'identité de cet homme âgé de 55 ans mais nous précisons qu'il roule à bord d'un véhicule Fiat Panda de couleur bordeaux immatriculée dans la Haute-Garonne, soit le 31", a-t-il dit à la presse.

    Environ 85 gendarmes sont à la recherche du suspect "mais toutes les unités du territoire ont été alertées ainsi qu'aux frontières", a ajouté le procureur.

    C'est vers 18h30 jeudi dans une ferme du village de Magdelaine-sur-Tarn, à une trentaine de km au nord-est de Toulouse, que cet homme aurait tué cinq personnes, quatre hommes et une femme.

    Parmi les victimes se trouvent les deux frères du suspect, âgés de 53 et 47 ans, ses deux fils âgés de 26 et 25 ans ainsi que la compagne de l'un d'eux, âgée de 20 ans. Cette dernière a donné l'alerte avant de succomber à ses blessures à l'hôpital.

    Le procureur a refusé de dire si le suspect avait des antécédents psychiatriques, précisant seulement que "si cet acte était difficilement prévisible, il existait toutefois une situation au sein de cette famille qui pouvait provoquer de légitimes inquiétudes".

    Nicolas Fichot, édité par Gilles Trequesser



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  • par Yves Clarisse

    BRUXELLES/PARIS (Reuters) - Chance historique de créer une zone de prospérité et de paix ou nouveau "machin" voué à l'échec, l'Union pour la Méditerranée (UPM) sera portée dimanche sur les fonts baptismaux dans une atmosphère de doute.

    Pour les autorités françaises, inspiratrices du projet, le succès est déjà au rendez-vous avec la tenue du sommet.

    "Le premier succès de l'Union pour la Méditerranée est que cette idée a déjà au moins fourni l'occasion de mettre tout le monde autour de la table", sauf la Libye, déclarait vendredi un des artisans de ce sommet, proche du président Nicolas Sarkozy.

    "C'est déjà une énorme victoire, c'est déjà une énorme contribution à la reprise du dialogue, à la recherche d'un chemin vers la paix", a-t-il ajouté.

    Quarante-trois pays seront représentés - les Vingt-Sept de l'Union européenne, 12 membres du processus de Barcelone lancé en 1995 pour rassembler les deux rives de la Méditerranée ainsi que la Bosnie, la Croatie, Monaco et le Monténégro.

    Seul le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, hostile à une UMP élargie à l'ensemble des pays de l'Union européenne, boudera ce sommet. Selon l'Elysée, sauf coup de théâtre, il n'enverra aucun émissaire à Paris.

    Cette absence n'attristera cependant pas trop les dirigeants européens, Kadhafi s'étant répandu en critiques au vitriol contre un projet "effrayant" et "dangereux" qui contraindrait ses membres arabes à accepter l'existence d'Israël.

    Nicolas Sarkozy a bataillé pour obtenir la présence de la plupart des dirigeants arabes, dont le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le président syrien Bachar al Assad et le président algérien Abdelaziz Boutefkika dans la même salle que le Premier ministre israélien Ehud Olmert.

    Même le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui se méfie d'une initiative proposée par un pays qui ne veut pas de la Turquie dans l'Union européenne, sera au Grand Palais.

    UNE VOIE VERS LA PAIX

    Pour le président français, le sommet de Paris va relancer les perspectives de paix dans la région.

    "Jusqu'ici, l'Europe au Proche et au Moyen-Orient, c'était beaucoup d'argent, beaucoup de moyens et quand même un poids politique mince pour ne pas dire insignifiant par rapport au poids des Etats-Unis", a-t-il souligné jeudi devant les députés européens à Strasbourg.

    Le sommet de Paris lancera quelques grands projets, comme la dépollution de la Méditerranée, les "autoroutes de la mer", la coopération en matière de protection civile pour la lutte contre les catastrophes naturelles, le développement de l'énergie solaire, l'éducation, l'aide à l'installation des PME et la sécurité alimentaire.

    Même si ces projets étaient pour beaucoup déjà prévus, tout comme l'objectif d'une zone de libre-échange pour 2010, la nouveauté viendrait des sources de financement diversifiées, et notamment de l'implication du secteur privé et des fonds souverains des émirats du Golfe, ainsi que des coopérations au cas par cas pour éviter trop de bureaucratie.

    La principale innovation est d'ordre institutionnel pour que le Nord ne donne pas l'impression de dicter sa volonté au Sud mais qu'il s'agit d'un véritable processus géré en commun.

    Ainsi, l'UPM aura deux coprésidents, un du Sud et un du Nord, pour une période de deux ans.

    Le président égyptien Hosni Moubarak a déjà course gagnée pour la co-présidence réservée au Sud et, au moins dans un premier temps, Nicolas Sarkozy sera le premier président pour le Nord parce qu'il assume pour l'instant celle de l'UE.

    La localisation du secrétariat qui sera chargé de piloter l'UPM ne devrait pas faire l'objet d'un accord à Paris - la France pense à Tunis mais Malte et le Maroc sont également candidats - et un "comité de direction" composé de représentants du Sud et du Nord basé à Bruxelles lui sera adjoint.

    SCEPTICISME

    Les sceptiques font la moue.

    Ils estiment que les problèmes qui ont constamment empêché le processus de Barcelone ne disparaîtront pas par enchantement.

    L'absence de progrès dans le processus de paix au Proche-Orient risque ainsi de saper la coopération et le projet de déclaration du sommet de Paris le démontre clairement.

    Toutes les références à "la fin de l'occupation" des territoires par Israël, la création d'une région "libre d'armes de destruction massive", notamment nucléaires, au respect des engagements pris selon les conventions internationales de protection des droits de l'homme sont entre crochets et disparaîtront dans la version finale, selon des diplomates.

    L'appellation - "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée" - qui a été retenue démontre son ambiguïté.

    La France qui voulait initialement limiter le périmètre de l'UPM aux seuls 22 pays strictement riverains de la Méditerranée, plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie, a dû se soumettre aux exigences de l'Allemagne, principal investisseur de l'UE dans le Sud de la Méditerranée.

    Le "processus de Barcelone", qui a déjà permis de signer des accords de libre-échange avec des pays comme la Tunisie, aurait selon Berlin été affaibli par ce projet et tous les Vingt-Sept seront désormais impliqués dans le processus.

    Les ambitions divergentes des pays du Sud de la Méditerranée - Israël veut être à la table européenne, l'Algérie et la Lybie n'ont pas besoin de fonds européens grâce à leur manne pétrolière, au contraire des pays pauvres comme l'Egypte - risquent aussi de mettre à mal la cohérence du projet.

    Mais, même à la Commission, on s'accorde à dire que l'initiative de Sarkozy peut réveiller un processus dormant.

    "Cela va donner une visibilité politique que nous n'avons pas, que nous n'avons pas réussi à donner", y dit-on.

    Un ambassadeur arabe note lui aussi qu'il fallait donner un coup de fouet à une coopération sans nerf et où les pays de la Méditerranée étaient considérés comme quantité négligeable.

    Ainsi, le Maroc et ses 30 millions d'habitants, qui traversent souvent le détroit de Gibraltar au risque de leur vie pour gagner l'Eldorado européen, se sont-ils vu attribuer entre 2000 et 2006 650 millions d'euros, alors que dans le même temps, la Bulgarie et le Roumanie, qui réunissent le même nombre d'habitants, en ont reçu 44 milliards avant leur adhésion.

    Avec Emmanuel Jarry à Paris



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