• WASHINGTON (AFP) - Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama est bien plus populaire chez les Noirs que chez les Blancs, selon un sondage publié mercredi dans le New York Times.

    M. Obama, qui est le premier candidat d'origine africaine investi par l'un des deux grands partis pour la présidentielle, bénéficie d'une opinion favorable chez 83% des Noirs mais seulement 31% des Blancs, même si dans chacune des deux catégories une majorité (70% des Blancs, 65% des Noirs) estime que le pays est prêt à se doter d'un président noir.

    Globalement, le sondage accorde un avantage à Barack Obama sur son adversaire républicain John McCain (45% contre 39% d'intentions de vote), avec un soutien massif chez les Noirs (89% contre 2%) et les Hispaniques (62% contre 23%), alors que M. McCain a l'avantage chez les Blancs (46% contre 37%).

    Par ailleurs, près de la moitié (47%) des Noirs estiment que l'élection de Barack Obama améliorerait les relations entre les races dans le pays, alors que 48% des Blancs estiment que la situation ne changerait guère.

    En outre plus d'un Blanc sur cinq (22%) met en doute le patriotisme d'Obama, alors que 62% de Noirs le trouvent "très patriote".

    Néanmoins 31% des Blancs estiment que Barack Obama s'intéresse "beaucoup" à leurs problèmes, alors qu'ils ne sont que 23% de cet avis concernant John McCain - tandis que 72% des Noirs estiment que M. Obama épouse largement leurs préoccupations, et 8% seulement ont cette opinion de John McCain.

    En outre, 81% des Noirs, et près d'une majorité de Blancs (49%) estiment qu'une présidence McCain favoriserait les riches.

    Ce sondage montre que les deux communautés ont une vision très différente des relations entre les races: 55% des Blancs mais seulement 29% des Noirs estiment qu'elles fonctionnent bien, et 64% des Noirs estiment que les Blancs ont plus de chances qu'eux de progresser dans la société, alors que 53% des Blancs estiment que les deux communautés sont à égalité.

    68% des Noirs ont confié avoir été victimes de discrimination raciste, un chiffre en hausse par rapport à 2000 (62%), alors qu'ils ne sont que 26% de Blancs dans ce cas (et 52% d'Hispaniques). En outre 43% de Noirs, contre seulement 30% d'Hispaniques et 7% de Blancs, ont eu le sentiment d'avoir été arrêtés par la police juste en raison de leurs origines.

    La discrimination positive en faveur des minorités raciales est soutenue par 80% de Noirs et 73% d'Hispaniques mais seulement 44% de Blancs, alors que la discrimination positive en faveur des catégorises socio-économiques défavorisées (sans distinction de race) fait beaucoup plus consensus (soutenue par 82% de Blancs, 93% de Noirs, 85% d'Hispaniques).

    Le sondage a été réalisé du 7 au 14 juillet auprès de 1.796 adultes, dont 297 Noirs et 246 Hispaniques, et comporte une marge d'erreur globale de 3 points, mais de 6 points pour les sous-groupes.

     

    Obama : bye bye Iraq, good morning Afghanistan and Pakistan

    Dans un discours consacré à la politique américaine en Irak et à la politique étrangère des Etats-Unis face au terrorisme, Obama a indiqué souhaiter un retrait des troupes d'Irak d'ici 16 mois, et une intensification de la présence américaine en Afghanistan et au Pakistan, considérés comme les véritables sanctuaires du terrorisme islamiste. 10 000 soldats supplémentaires pourraient être envoyés par Obama en Afghanistan, où, pour la première fois le mois dernier, les pertes américaines ont été supérieures à celles subies en Irak.

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  • Par Jihad SIQLAWI AFP - il y a 2 heures 40 minutes

    NAQOURA (AFP) - Israël et le Hezbollah ont échangé mercredi les dépouilles de deux soldats israéliens enlevés en 2006 et ceux combattants du mouvement chiite libanais dans le cadre d'un accord qui a provoqué jubilation au Liban et tristesse en Israël.

    L'armée israélienne a identifié les deux corps comme ceux de ses deux soldats. "Les corps des deux soldats ont été identifiés", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée israélienne.

    La remise de cinq prisonniers libanais, dont la libération par Israël est prévue par l'accord, devait suivre.

    "Nous remettons aujourd'hui Ehud Goldwasser et Eldad Regev", les deux soldats israéliens capturés il y a deux ans, a déclaré le représentant du Hezbollah, Wafik Safa, devant deux cercueils noirs confiés au Comité international de la Croix rouge (CICR) à Naqoura, dans le sud du Liban, à proximité de la frontière israélienne.

    L'enlèvement des deux Israéliens, le 12 juillet 2006 en territoire israélien, à la frontière libanaise, avait déclenché une offensive israélienne de 34 jours où 1.200 personnes avaient été tuées côté libanais, pour la plupart des civils, et 160 côté israélien, essentiellement des soldats.

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait laissé entendre que les deux soldats étaient morts mais le Hezbollah n'avait jamais donné d'information sur leur sort.

    De son coté, Israël a remis les restes de huit combattants qui étaient conservés en Israël, selon un responsable du CICR. Ils figurent parmi les près de 200 restes de combattants du Hezbollah et palestiniens qui doivent retourner au Liban dans le cadre de l'échange.

    Alors que le Liban s'apprêtait à célébrer le retour des prisonniers en héros, l'atmosphère était sombre du coté israélien.

    Devant les domiciles des familles d'Ehud Goldwasser et Eldad Regev, à Nahariya et à Kyriat Motzkin, dans le nord d'Israël, de nombreuses personnes se sont mises à pleurer à la vue des cercueils dont les images ont été diffusées par les télévisions.

    "Il a été difficile de voir un cercueil posé au sol, puis un autre. C'était horrible. J'ai demandé à ce qu'on éteigne la télévision car je ne voulais plus regarder ça", a affirmé le père de Eldad Regev, Zvi.

    "Nous avions toujours espéré qu'Eldad et Udi (Ehud) rentreraient à la maison vivants pour pouvoir les prendre dans nos bras", a-t-il ajouté.

    Tous les commentateurs en Israël évoquaient mercredi "l'inhumanité" du Hezbollah qui a attendu la dernière minute pour confirmer leur mort.

    Beaucoup dans le pays trouvent aussi cher payé l'échange de prisonniers contre des dépouilles dans cette huitième transaction avec le Hezbollah depuis 1991.

    Particulièrement douloureux aux yeux des Israéliens est le fait que parmi les Libanais qui doivent être libérés figure Samir Kantar, du Front de libération de Palestine (FLP), condamné en 1980 à cinq peines de prison à vie et 47 ans additionnels.

    En 1979, Kantar avait tué dans le nord d'Israël un policier, pris en otage un civil israélien qu'il avait abattu, puis tué d'un coup de crosse la fille de ce dernier, agée de 4 ans.

    Le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, l'a qualifié de "meurtrier cruel d'enfants. Quiconque le célèbre comme héros, foule au pied les principes élémentaires de la décence humaine".

    Les autres prisonniers sont Khodr Zaidane, Maher Kourani, Mohammad Sorour et Hussein Sleimane. Ils avaient été pris lors de la guerre de l'été 2006.

    Contrastant avec l'atmosphère sombre en Israel, la jubilation était visible au Liban. Mercredi y a été décrété journée fériée par le gouvernement et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, devait prononcer un discours.

    "Le Liban verse des larmes de joie, Israël verse des larmes de douleur", clame, triomphale, une banderole géante déployée près de la frontière.

    "La liberté offerte par Nasrallah", pouvait-on lire sur une autre.

    Cinq cavaliers du mouvement chiite jûchés sur des chevaux couverts de drapeaux jaunes du Hezbollah attendaient l'arrivée des cinq prisonniers qu'Israël doit libérer et pour lesquels un tapis rouge a été déroulé.

    A Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a qualifié l'échange de "victoire pour la résistance".

     

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  • Par Anne RENAUT AFP - il y a 2 heures 7 minutes

    PARIS (AFP) - Un géant français du gaz, de l'électricité, de l'eau et des déchets, GDF Suez, devrait naître mercredi après l'approbation de la fusion entre les deux entreprises par leurs actionnaires respectifs.

     

    La création de ce groupe mettra un terme au feuilleton à rebondissements d'un mariage annoncé en février 2006 entre le groupe public gazier GDF et le groupe privé d'énergie, d'eau et de déchets Suez.

    Le mariage prévoit l'échange de 22 actions Suez contre 21 actions GDF, et la mise en Bourse de Suez Environnement, le pôle eau et déchets de Suez. Son premier actionnaire sera l'Etat français, avec 35,6% du capital.

    Les actionnaires de Suez, réunis mercredi matin à Paris, ont approuvé à plus de 99% la fusion de leur groupe avec Gaz de France, ainsi que la prochaine mise en Bourse, le 22 juillet, de Suez Environnement. Les actionnaires de GDF devaient valider à leur tour, dans l'après-midi, la fusion avec Suez.

    Il s'agit de "l'une des plus grandes fusions menées en France depuis vingt ans", a souligné le PDG de Suez Gérard Mestrallet, devant l'assemblée générale des actionnaires de son groupe, à laquelle participait le PDG de GDF, Jean-François Cirelli, futur numéro deux de GDF Suez.

    Le nouveau groupe affiche l'un des premiers chiffres d'affaires du secteur, soit, près de 75 milliards d'euros, davantage qu'EON, Gazprom ou EDF, et va employer près de 200.000 personnes.

    "C'est l'aboutissement d'un rêve", d'un mariage "porté par la mutation des marchés de l'énergie", qui s'ouvrent en Europe et se concentrent autour de grands groupes, a fait valoir M. Mestrallet.

    Seuls quelques actionnaires ont contesté la parité de fusion, déploré un "manque de vision à long terme", ou encore dénoncé un "mariage du bras droit avec la jambe gauche".

    Le nouveau groupe "sera fusionné" officiellement le 22 juillet à 00H00, jour de sa mise en Bourse, a précisé M. Mestrallet, ce qui permettra aux investisseurs de connaître sa valeur --91,5 milliards d'euros mercredi en additionnant leurs capitalisations. GDF Suez tiendra le même jour son premier conseil d'administration.

    Les administrateurs de GDF et de Suez avaient approuvé début juin le projet de fusion, validé mi-juin par l'Autorité des marchés financiers.

    Jeudi, l'arrêté de privatisation de GDF paraîtra au Journal officiel et les deux patrons tiendront un point presse au siège du nouvel ensemble, un immeuble du VIIIe arrondissement occupé un temps par EDF, principal concurrent du nouveau groupe.

    Les obstacles au mariage ont été nombreux: politique quand l'opposition de gauche a contesté le projet de loi de privatisation de GDF en déposant un nombre record d'amendements, juridique quand le Conseil constitutionnel a refusé que la privatisation de GDF soit mise en oeuvre avant l'ouverture du marché de l'énergie en juillet 2007, syndicale quand les syndicats de GDF ont réclamé plus d'informations.

    GDF Suez a déjà prévu de gâter ses actionnaires, en leur versant dès cette année un dividende exceptionnel de 0,80 euro par action.

    Pour les ménages en revanche, les nouvelles pourraient être moins bonnes puisque M. Cirelli, a redit mercredi que les tarifs réglementés du gaz (fixés par l'Etat), qui ont déjà augmenté de près de 10% depuis janvier, pourraient encore progresser avec des prix du pétrole à 140 dollars le baril.

    Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a admis mercredi qu'"on ne peut pas promettre" que ces tarifs ne vont pas augmenter, car ils sont "indexés sur ceux du pétrole".

    M. Guaino a démenti tout désengagement de l'Etat, et M. Cirelli a assuré que la part de l'Etat resterait "longtemps à ce niveau", avec 35,6% du capital.

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  • Des milliers de soldats vont défiler ce lundi devant Nicolas Sarkozy et une quarantaine de dirigeants étrangers sur l'avenue des Champs-Elysées, à Paris, dans un contexte tendu entre la hiérarchie militaire et l'Elysée à propos de la réforme de la Défense.

    Le traditionnel défilé du 14-Juillet, fête nationale, est placé cette année sous le double thème de l'Union européenne, que la France préside actuellement, et de l'Onu.

    Il se déroulera devant la quasi-totalité des chefs d'Etat et de gouvernement ayant assisté dimanche au lancement de l'Union pour la Méditerranée, en présence du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.

    Au-delà de ce parterre exceptionnel, ce défilé 2008 s'inscrit dans un contexte assombri par les inquiétudes liées à la réforme de la Défense présentée le mois dernier.

    A la grogne des officiers est venue se greffer celle de certains élus, protestant contre le projet de restructuration des armées voulu par Nicolas Sarkozy.

    Le premier secrétaire du Parti socialiste a invité dimanche Nicolas Sarkozy à délivrer un message de confiance aux armées.

    "A l'occasion du 14-Juillet, le président de la République serait bien inspiré d'envoyer un message de confiance aux armées et à ceux qui la servent", a déclaré sur Radio J François Hollande, pour qui "l'armée n'a pas l'impression d'être véritablement considérée par celui qui en est le chef".

    Selon un sondage publié dans le Journal du dimanche, 66% des 960 personnes interrogées par l'Ifop pensent qu'il faut maintenir les unités "car elles contribuent à la vie de ces territoires même si cela représente un coût de fonctionnement".

    Elles sont aussi une majorité (61%) à regretter le service militaire obligatoire, supprimé il y a 12 ans.

    "Il est nécessaire de moderniser notre défense nationale et les Français le savent", commente dans le même hebdomadaire le ministre de la Défense, Hervé Morin.

    MORIN RAPPELLE LE DEVOIR DE RÉSERVE DES MILITAIRES

    "Mais ils nous demandent, et ils ont raison, de ne pas desservir les territoires qui ont vécu et se sont développés autour de nos unités militaires. La réforme que je présenterai répond à ce double objectif", assure-t-il.

    Hervé Morin doit dévoiler à la fin du mois la nouvelle carte militaire. Les élus s'inquiètent de voir partir les casernes, source de revenus pour l'économie locale, après l'autre restructuration prévue, celle de la carte judiciaire.

    Nicolas Sarkozy entend supprimer 54.000 postes civils et militaires, moderniser l'armée et resserrer ses implantations.

    Fait sans précédent, un groupe d'officiers anonymes qualifiant "d'imposture" cette réforme a publié un texte signé "Surcouf" pour la dénoncer le 19 juin dans le Figaro. Dans ce texte, ces officiers jugent "déficient" le constat établi le gouvernement et estiment qu'il est "marqué par un certain amateurisme".

    La riposte de l'Elysée a été très ferme avec l'ouverture d'une enquête officielle de la Direction de la protection et la sécurité de la défense, la sécurité militaire (DPSD) afin d'identifier les responsables.

    "Les choses sont claires : les militaires ont le droit d'expression mais celui-ci est encadré par l'obligation de loyauté et le devoir de réserve", dit Hervé Morin dans le JDD.

    Le malaise des militaires s'est aussi exprimé à travers la démission spectaculaire du chef de l'armée de terre, le général Bruno Cuche, après un accident lors d'une démonstration de l'armée qui a fait 17 blessés à Carcassonne le 29 juin.

    Autre source d'irritation : la présence du président syrien Bachar al Assad, invité controversé du défilé des Champs-Elysées, qui verra passer de la tribune bleu-blanc-rouge la promotion de Saint-Cyr baptisée "Antoine de la Bâtie".

    C'est le nom d'un officier tué au Liban en 1984 dans un attentat à la bombe qui a visé le QG des forces françaises à Beyrouth, le Drakkar, faisant 58 morts.

    L'Elysée a pointé du doigt dimanche la responsabilité de l'Iran et du Hezbollah, et non de Damas, dans cet attentat.

    "Le Drakkar, c'est l'Iran et le Hezbollah. Demandez à tous ceux qui s'intéressent à cette question, ils vous feront la même réponse", a déclaré une source proche de la présidence.

    Avec Thierry Lévêque et Emmanuel Jarry

     


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