• La Ferrari FF se montre, et c'est une petite révolution pour le Cheval Cabré. La remplaçante de la Ferrari 612 Scaglietti multiplie les nouveautés, comme son hayon ou ses 4 roues motrices.

    Héritière de la Ferrari 612 Scaglietti, la Ferrari FF se démarque par son look.

    Vraiment différente
    Difficile de trouver des points communs entre la Ferrari 612 Scaglietti et sa remplaçante, la Ferrari FF. Seule leur vocation semble identique : être capable de transporter 4 personnes dans une Ferrari. Pour le reste, tout change. A commencer par le look : la Ferrari FF se présente sous la forme d'un shooting brake, comprenez une voiture qui dispose d'un hayon !

    Ferrari FF

    Grande première pour Ferrari
    Et les nouveautés ne se limitent simplement au dessin de cette Ferrari FF. Pour la première fois dans l'histoire du constructeur, ce nouveau modèle intègre une transmission intégrale. La Ferrari FF est donc la toute première à disposer de 4 roues motrices. Ce système baptisé 4RM (pour 4 Ruote Motrici, ou 4 Roues Motrices en français) permettra de profiter pleinement de cette Ferrari FF, tant sur asphalte que sur terrain glissant.

    Ferrari FF

    12 cylindres, 660 ch

    Le nom de cette nouvelle Ferrari est en fait un acronyme pour Ferrari Four, Ferrari 4 en français. Quatre comme le nombre de roues motrices, mais aussi comme le nombre de passagers que peut transporter ce nouveau modèle. Sous le long capot de la Ferrari FF, la marque italienne a installé un V12 de 660 ch, assurant des performances ébouriffantes : le 0 à 100 km/h en 3,7 secondes et une vitesse maximale de 335 km/h.

    La Ferrari FF sera présentée au salon de Genève en mars prochain. On ignore encore si cette version présentée sera le modèle définitif amené à remplacer la Ferrari 612 Scaglietti.

    Par Benjamin KHALDI (TF1)

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  • La famille de l'ex-président tunisien aurait mis la main sur 40 % de l'économie du pays. Et l'emprise de sa femme Leïla et des siens ne cessait de s'accroître ces derniers mois.

     

    Ben Ali et Leïla Trabelsi  avaient mis au pas la Tunisie et préparé l'avènement du gendre prodige  Mohamed Sakhr el-Materi (ici, en arrière-plan). (Fethi Belaid/AFP)
    Ben Ali et Leïla Trabelsi avaient mis au pas la Tunisie et préparé l'avènement du gendre prodige Mohamed Sakhr el-Materi (ici, en arrière-plan). (Fethi Belaid/AFP)

    Un neveu du Président est venu me rendre visite il y a trois semaines. Par chance, je m'étais absenté. L'individu a dit à mon personnel terrorisé qu'il reviendrait.» La chute du régime de Ben Ali a sans doute évité à cet entrepreneur tunisien l'entrée de l'un des membres de la famille présidentielle au capital de sa société, ou le versement d'un pot-de-vin. Quelques jours après le départ du clan présidentiel, les langues commencent à se délier en Tunisie. L'anonymat des témoins reste de rigueur, par peur d'un retour en arrière et par méfiance vis-à-vis du nouveau gouvernement, qui a laissé plusieurs ministères clés à des figures de l'ancien régime.

    Mais la fuite du président Ben Ali lève peu à peu le voile sur une économie gangrenée et cornaquée par la famille de l'ex-dictateur. En vingt-trois ans, la famille Ben Ali et celle de son épouse, Leïla Trabelsi, 55 ans, ont fait main basse sur des pans entiers de l'économie du pays et mis en place un véritable racket institutionnalisé: l'automobile, la téléphonie, les banques, l'immobilier, le tourisme... Pas un secteur n'y a échappé. Des experts tunisiens considèrent que 40 % de l'activité économique et des flux financiers étaient aux mains de membres de la famille présidentielle il y a encore une semaine. La Fondation Global Financial Integrity estime que la corruption a fait perdre un milliard de dollars par an au pays. «Ce sont de véritables prédateurs, explique Béatrice Hibou, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri). Ils ont réussi à entrer dans toutes les grandes entreprises en récupérant des participations à bas prix, à se placer comme intermédiaires dans toutes les privatisations ou les grands appels d'offres, ainsi qu'à pousser tous les groupes étrangers qui cherchaient à s'implanter en Tunisie à verser des commissions.»

    La loi interdit les enseignes étrangères de grande distribution? Un conseil interministériel donne l'autorisation à Slim Chiboub, un gendre du Président, d'implanter l'enseigne Carrefour. La baisse de l'activité touristique rend indispensable l'adhésion du pays aux accords internationaux d'ouverture de couloirs aériens (Open Sky)? Le pays ne signera jamais ces accords qui risquaient d'affaiblir la compagnie Karthago Airlines, aux mains de Belhassen Trabelsi, le beau-frère de Ben Ali. Les rapports de diplomates américains dévoilés par WikiLeaks parlent d'un «manque de transparence et de responsabilité qui porte gravement tort à l'économie en dégradant les conditions de l'investissement et en alimentant une culture de la corruption». La réalité était pire.

    Le racket organisé au niveau de l'Etat avait également des ramifications sur le terrain, chez les petits chefs d'entreprise et jusqu'au fin fond des échoppes de quartier. A chaque fois, le modus operandi était le même. Des hommes de main du clan se renseignaient sur leur future proie. Quand ils avaient suffisamment d'informations, ils attaquaient: menace de contrôle fiscal, divulgation de photos pour les maris adultères ou encore coupures d'eau et d'électricité. «Ils ont commencé par forcer les commerçants chez qui nous faisions nos courses à leur donner les factures pour voir ce que nous achetions, raconte un Tunisois. Ils voulaient tout savoir: qui nous recevions, ce que nous servions à table. Et puis un jour, ils ont débarqué pour nous demander de vendre notre société.»

    Tout entrepreneur qui inscrivait son entreprise au registre du commerce entrait dans le collimateur du clan et se voyait attribuer des informateurs attitrés. Dès que l'entreprise arrivait à une taille jugée critique, les sbires de la famille présidentielle débarquaient et n'hésitaient pas à utiliser tous les moyens d'intimidation afin d'obtenir, au mieux une prise de participation dans la société, et au pire sa vente pour un prix dérisoire à un membre de la famille présidentielle. Et l'omerta était de mise. Les chefs d'entreprise ne pouvaient pas rencontrer les chancelleries occidentales sous peine de représailles. «Les parkings des chancelleries étaient truffés d'informateurs», explique un membre de l'élite intellectuelle tunisienne.

    On croirait entendre les témoignages de Roumains durant les sombres heures de la dictature Ceaucescu. Une comparaison d'autant plus pertinente que, dans les deux cas, c'est une femme qui tirait les ficelles dans l'ombre du dictateur. Elena Ceausescu en Roumanie et Leïla Trabelsi en Tunisie. Car ce que l'on appelle « la famille » est organisé en deux clans. Il y a tout d'abord le clan Ben Ali, composé des six frères et sœurs du Président, leurs enfants, ainsi que les trois filles issues du premier mariage de Ben Ali. Il y a du beau monde. Moncef Ben Ali, le frère de l'ex-Président, était un ancien trafiquant de drogue condamné par contumace en France à dix ans de prison pour son appartenance à la« couscous connection ». Il est décédé en 1996.

     

    Les rêves de diva d'une ancienne coiffeuse

    Les trois filles issues du premier mariage de Ben Ali ont épousé des Tunisiens qui ont été pris en main par la famille. Slim Chiboub, le mari de Dorsaf, fait la pluie et le beau temps sur les marchés pharmaceutiques qu'il octroie aux plus offrants. Il a également racheté de nombreux terrains pour une bouchée de pain et les a vendus à prix d'or à l'issue de programmes immobiliers, eux aussi négociés à des tarifs plus que préférentiels. Marouane Mabrouk, marié à Cyrine Ben Ali, a hérité de la concession Mercedes de Tunis et est surtout coactionnaire d'Orange dans le pays.

    L'autre pan de la mafia présidentielle est constitué de la famille Trabelsi, du nom de jeune fille de la deuxième épouse du Président, Leïla, ancienne coiffeuse aux rêves de diva qui a grandi dans la médina de Tunis. Ses dix frères et sœurs, les nombreux neveux ainsi que les enfants du couple présidentiel constituent une vaste nébuleuse qui a infiltré toutes les sphères politiques et économiques de Tunisie. Si l'on ne devait citer qu'un nom, le pilier du clan Trabelsi, ce serait Belhassen, le frère de Leïla. Il était partout: transports aériens (Karthago Airlines), télécoms (Global Telecom Networking), construction de camions (Alpha Ford International), licences d'importation d'automobiles (Ford, Jaguar et Hyundai), tourisme, médias (Mosaïque FM et Carthage TV). Sa cupidité ne le faisait reculer devant aucune intimidation ni aucune manipulation, le plus souvent sous l'œil complaisant de la communauté internationale. L'un de ses derniers faits d'armes est d'avoir modifié, dans le quartier La Malaga de Carthage, le statut juridique de terrains classés au patrimoine de l'humanité par l'Unesco, puis de les avoir achetés 1 euro le mètre carré pour les revendre ensuite environ 2000 fois plus cher.

    L'autre homme fort du clan Trabelsi est Mohamed Sakhr el-Materi, le mari de Nasrine, la première fille du couple présidentiel. A 30 ans, il gère de nombreuses affaires: la radio coranique Zitouna FM lui appartient, et il s'était lancé dans la finance islamique. Elu député, il est rapidement devenu très riche, au point de faire de l'ombre à Belhassen. Il avait également une mission d'importance: ponctionner tout ce qui pouvait l'être sur les octrois de marchés et les appels d'offres, garder 10 % pour lui et laisser le reste sur des comptes au nom de Mohamed Ben Ali, l'héritier mâle inespéré que le couple présidentiel attendait depuis des années et a fini par concevoir in vitro en 2005.

    Les deux clans se sont partagé le pays et ont dépecé méthodiquement son économie. Aux Ben Ali la région côtière centrale et aux Trabelsi la région de Tunis, la plus riche. Le journaliste tunisien Slim Bagga, fin connaisseur de l'économie de son pays, estime la fortune des Ben Ali à 5 milliards d'euros. Le clan Trabelsi représenterait à lui seul 12 milliards d'euros. Leur fortune est immense et ils sont partout. Une propriété en Argentine, des avoirs financiers en Suisse et à Dubaï ou encore plusieurs propriétés en France. Selon des membres de l'élite intellectuelle tunisienne, Ben Ali, 74 ans, qui semblait au crépuscule de sa vie (il souffre d'un cancer de la prostate depuis plusieurs années), n'avait plus la pleine maîtrise des choses. Un bon connaisseur du régime raconte que le jeune Mohamed était devenu un objet de chantage pour la femme du Président, qui l'utilisait pour obtenir ce qu'elle voulait. L'an dernier, elle serait partie avec lui à Dubaï et ne serait rentrée que lorsque Ben Ali lui aurait promis de privatiser la distribution du thé et du café en Tunisie et d'en faire profiter un de ses proches. C'est Leïla Trabelsi et son clan qui tenaient la Tunisie.

    Un coup d'œil sur les trois secteurs clés de l'économie tunisienne permet de comprendre comment cette famille élargie a pu mettre au pas tout un pays et ses richesses. Le clan Trabelsi a mis la main sur l'automobile, un secteur, contrôlé par l'Etat, qui définit des quotas d'importation. Le ministère du Commerce a d'abord octroyé d'importants quotas à Belhassen Trabelsi. Puis il lui a donné l'exclusivité sur les importations de véhicules japonais et coréens qui ont inondé le marché.

     

    «Son départ va apporter un vrai ballon d'oxygène»

    Il y a deux ans, c'est Sakhr el-Materi, un gendre, qui a acheté pour 30 millions de dinars Ennakl, l'importateur de Volkswagen et Audi. Une entreprise aujourd'hui valorisée 300 millions de dinars. L'homme a eu du nez. Mais, curieusement, il était le seul candidat au rachat ! Plus récemment, un futur gendre, Mehdi Belgaïd, a mis la main sur la concession Peugeot. L'Etat lui a tout bonnement offert sa participation dans la société Stafim, importatrice des modèles français, et a sommé la Banque internationale arabe de Tunisie de vendre sa participation au gendre prodigue.

    Même scénario dans le secteur de la téléphonie avec ses trois opérateurs. Tunisie Télécom a ainsi vendu 35 % de son capital à un fonds de Dubaï, ce qui a permis à Belhassen Trabelsi de toucher une commission de 30 à 50 millions d'euros, selon nos informations. Tunisiana a mis la main sur la deuxième licence d'opérateur en 2002, non pas en faisant la meilleure offre à l'Etat mais en adressant la rétrocommission la plus élevée au frère de Leïla Trabelsi. Enfin, pour l'octroi de la troisième licence à Orange Tunisie, une surenchère de dernière minute de Sakhr el-Materi a coûté 50 millions d'euros de plus au groupe français.

    Un autre secteur stratégique, la banque, a également été préempté par le clan présidentiel. La Banque de Tunisie s'est vu imposer à sa tête Alia Abdallah, la femme de Abdelwaheb Abdallah, qui n'était autre que le conseiller personnel de Ben Ali.

    Aux yeux de nombreux observateurs, ce sont ces pratiques, davantage que les privations de libertés politiques, qui ont fait imploser le système et conduit le peuple tunisien dans la rue. «Le départ de la famille Ben Ali va apporter un vrai ballon d'oxygène à l'économie tunisienne, estime Béatrice Hibou. De nombreux entrepreneurs ont vu leurs activités perturbées par les captations de richesses du clan présidentiel. Ou ils ont préféré rester petits pour ne pas être ennuyés...»


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  • Au cours d'une conférence de presse savamment mise en scène, l'ancien banquier suisse Rudolf Elmer a remis à Julian Assange, cofondateur de WikiLeaks, deux CD-ROM contenant des informations confidentielles sur le système bancaire suisse.

    M. Elmer, qui travaillait pour la banque Julius Baer, affirmait détenir des informations sur environ deux mille comptes bancaires domiciliés dans des paradis fiscaux, et appartenant à des chefs d'entreprise, des célébrités et des députés américains, britanniques et asiatiques.

    L'ancien banquier doit comparaître mercredi devant un tribunal de Zurich, où il est accusé d'avoir violé les lois sur le secret bancaire. Il affirme détenir d'autres documents, qu'il n'a pas encore rendus publics, qui mettent au jour les pratiques douteuses de plusieurs paradis fiscaux. Julian Assange doit de son côté comparaître le 17 février devant un tribunal londonien, qui décidera d'une éventuelle extradition vers la Suède, où il est accusé de viol et d'agression sexuelle.

    WikiLeaks avait largement mis en scène la remise des deux CD-ROM, ce lundi. Julian Assange est arrivé en personne alors que sa présence n'était pas prévue ; soumis à un strict contrôle judiciaire en attendant son audience d'extradition, M. Assange porte un bracelet électronique et il doit se présenter chaque jour au commissariat.

    Le Monde.fr


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  • Bertrand Rochette, l'un des trois cadres de Renault soupçonnés d'espionnage, a annoncé samedi à RTL avoir reçu sa lettre de licenciement "pour faute lourde" et exprimé sa volonté d'aller "jusqu'au bout" pour être "lavé" des accusations et "réintégré à cette entreprise".

    "Cette lettre ne me donne aucune information concrète, fait état d'un licenciement pour faute lourde avec trois fois rien, avec essentiellement des convictions de la part de Renault", a souligné M. Rochette.

    "Il n'y a absolument aucun détail: j'aurais reçu des sommes d'argent de source étrangère" et "Renault ne dévie pas d'un pouce, depuis les interrogatoires auxquels j'ai été soumis", a-t-il ajouté.

    "Renault a décidé de mon sort sur des convictions", a-t-il insisté, s'estimant victime d'un "piège".

    M. Rochette a reproché à la direction de Renault "de ne jamais prendre en compte (ses) explications, (sa) bonne foi". "Je suis absolument révolté, je suis complètement déterminé a me défendre, j'irai jusqu'au bout. J'exigerai des excuses publiques de la part de Renault, je veux être lavé de cela et réintégré à cette entreprise", a encore poursuivi cet ancien cadre dirigeant du constructeur automobile.

    Il a indiqué "laisser à la disposition de tous les enquêteurs ses ordinateurs et ses disques durs".

    Invité à dire s'il comptait porter plainte contre son ex-employeur, M. Rochette a répondu que ce sera "clairement le début de la réplique et de notre révolte, il est clair qu'on continuera à se battre".

    Le 3 janvier, trois cadres de haut niveau de Renault, dont un membre de son comité de direction, ont été mis à pied, une mesure exceptionnelle liée à des soupçons de diffusion d'informations touchant à son programme phare de véhicules électriques.

    Convoqués le 11 janvier pour des entretiens préalables à leur éventuel licenciement, les trois cadres ont nié en bloc les accusations du constructeur, qui a porté plainte jeudi dernier pour espionnage industriel.

    Après cet entretien, Bertrand Rochette avait déjà affirmé être "totalement étranger à cette affaire" et "vivre un vrai cauchemar".


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