• La police libyenne a dispersé par la force dans la nuit de mardi à mercredi un sit-in contre le pouvoir à Benghazi (est). Cette intervention, qui a fait 38 blessés, a été suivie de manifestations en faveur de Mouammar Kadhafi dans plusieurs villes du pays.

    Les blessés sont pour la plupart des membres des forces de sécurité, a précisé le directeur d'un hôpital de la deuxième ville du pays, à 1000 km à l'est de Tripoli. Tous ont ensuite pu quitter l'hôpital.

    Les violences ont été déclenchées par l'arrestation d'un militant des droits de l'homme, l'avocat Fethi Tarbel. Celui-ci a été interpellé "pour avoir répandu une rumeur selon laquelle la prison était en feu", selon l'édition en ligne du quotidien "Quryna".

    En dépit de sa remise en liberté, les manifestants "auxquels se sont jointes des personnes munies d'armes blanches et de cocktails molotov" ont marché jusqu'au centre-ville. Ils y ont incendié des voitures et jeté des pierres contre les forces de l'ordre, selon "Quryna".

    Selon des sources concordantes, des slogans ont été scandés contre le régime, comme: "Benghazi réveille toi c'est le jour que tu attendais" ou "le peuple veut faire tomber la corruption".

    Pour faire face aux manifestants, des associations pro-Kadhafi ont organisé une marche "mais une poignée de saboteurs cherchant à semer la zizanie et à perturber la stabilité du pays leur ont lancé des pierres", ce qui provoqué des heurts entre les deux camps, a affirmé le journal.

    Le régime libyen a par ailleurs libéré mercredi 110 militants du Groupe islamique libyen de combat, dont trois dirigeants de cette organisation interdite.

    Ces événements interviennent avant une "journée de colère" prévue jeudi en Libye, selon des appels lancés sur Facebook.

    Il est impossible à ce stade d'évaluer les conséquences de ces événements. La plupart des analystes s'accordent toutefois à penser qu'un scénario à la tunisienne ou à l'égyptienne est peu probable en Libye, pays qui dispose d'importantes ressources financières pouvant être utilisées pour calmer les esprits.


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  • Prise dans les turbulences de «son» affaire Ben Ali, Michèle Alliot-Marie n'est pas près de souffler, malgré les tentatives de son camp pour calmer le jeu. Un nouvel élément vient alourdir le dossier qui empoisonne la vie politique française depuis quinze jours.

    La chef de la diplomatie française a eu «un bref entretien téléphonique» avec l'ancien président tunisien, alors toujours au pouvoir, durant ses vacances controversées fin 2010 en Tunisie. Le cabinet de la ministre des Affaires étrangères a confirmé ce mercredi l'information du site Mediapart.

    «A cette période, Mme Alliot-Marie a eu un bref entretien téléphonique avec M. Ben Ali comme elle en a eu avec beaucoup d'autres chefs d'Etat ou ministres des Affaires étrangères», a déclaré à l'AFP un membre du cabinet. «C'est tout simplement le métier du ministre des affaires étrangères que d'avoir quotidiennement des entretiens téléphoniques ou des entrevues avec des autorités gouvernementales étrangères», a encore fait valoir ce conseiller.

    Elle affirmait n'avoir eu aucun contact avec Ben Ali 

    Mediapart, qui a révélé cet entretien téléphonique, estime qu'«une bonne partie de la stratégie de communication de la ministre tombe à l'eau». Début février, rappelle le site d'informations, elle affirmait «n'avoir eu aucun contact privilégié» avec Ben Ali avant la fuite du président déchu en Arabie saoudite.

    Mardi, MAM avait déjà dû s'expliquer sur l'un des aspects de son séjour controversé en Tunisie, à la fin de l'année 2010. Les parents de Michèle Alliot-Marie, qui participaient au voyage, ont racheté les parts d'une société immobilière à l'homme d'affaires Aziz Miled, un proche de Ben Ali. Ce n'était pas seulement un rapide aller-retour dans un avion privé comme elle l'avait défendu il y a quinze jours. «A mon arrivée à Tunis, racontait MAM à l'issue du conseil des ministres du 3 février, un ami qui se rendait à Tabarka avec son avion nous a proposé de faire le vol avec lui plutôt que de faire les deux heures de voiture comme prévu. Il n'a pas mis son avion à ma disposition, nous l'avons accompagné dans son déplacement.»

    Tout à l'heure, à l'issue du conseil des ministres, dans la cour de l'Elysée, Michèle Alliot-Marie ne s'est pas dirigée vers les journalistes qui la pressaient de répondre à leurs questions. Droite, affichant un large sourire, elle s'est engouffrée dans sa voiture.

    Le père défend sa fille

    Prévisibles, les réactions des politiques ne se sont pas fait attendre ce mercredi matin dans les différentes matinales radio et télé, l'opposition réclamant une fois de plus la démission de la chiraquienne au nom des «mensonges» et de la «confusion des genres» nuisibles pour l'image de l'Etat français.

    Face à cette mise en cause, Bernard Marie, père de la ministre, a réagi sur Europe 1, mardi soir, assurant notamment : «Ma femme et moi sommes les seuls responsables». Il a assuré qu'Aziz Miled était «un ami à lui», qu'il «connaît depuis très longtemps». C'est l'homme d'affaire tunisien qui aurait proposé cette excellente opération financière et les aurait emmené, lui et son épouse, découvrir les terrains constructibles concernés, à Gammarth. Il précise s'être ensuite rendu à Tabarka pour faire «légaliser la signature».

    LeParisien.fr


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  • Des milliers de personnes étaient rassemblées mercredi sur une place de Manama pour réclamer des réformes dans ce petit royaume du Golfe, où l'opposition chiite a appelé à une "véritable" monarchie constitutionnelle.

    Le ministre de l'Intérieur, cheikh Rached ben Abdallah al-Khalifa, a présenté des excuses à la population après la mort de deux jeunes chiites dans la dispersion de manifestations lundi et mardi, et annoncé l'arrestation des responsables présumés de leur mort au sein de la police.

    Les Etats-Unis se sont dits "très préoccupés" par la violence lors des protestations dans le royaume, siège de la Ve flotte, appelant à la retenue, alors que des appels ont été lancés pour des manifestations vendredi et samedi.

    Le mouvement de contestation a été déclenché lundi à l'initiative d'internautes qui ont appelé sur Facebook à des manifestations pour réclamer des réformes politiques et sociales, dans la foulée des soulèvements en Tunisie et en Egypte.

    C'est surtout la minorité chiite dans cet archipel de 741 km2 gouverné par une dynastie sunnite, qui s'estime discriminée au niveau de l'emploi, des services sociaux comme l'habitat et des services publics fournis à leurs villages.

    Sur la place de la Perle, dans le centre de Manama, des milliers de personnes ont rejoint après leur travail dans l'après-midi des centaines de manifestants qui y avaient passé la nuit dans des tentes érigées à la hâte.

    La place a été rebaptisée "Place Tahrir" (Libération), à l'instar de celle du Caire qui a été l'épicentre du soulèvement populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.

    "J'ai passé la nuit ici, je vais aller à l'école et revenir y camper jusqu'à la réalisation de nos demandes", a affirmé Amer Abdallah, un lycéen de 14 ans.

    "Nous réclamons la libération des détenus et la démission du Premier ministre", membre de la dynastie régnante des Al Khalifa, a affirmé Hussein Attiya, 29 ans, un autre manifestant ayant dormi sur la place.

    Selon des images de la télévision officielle, des partisans du régime ont parallèlement défilé à Manama.

    A Mahouz, une banlieue chiite de Manama, plus de 2.000 personnes, certaines scandant "le peuple veut la chute du régime", ont participé aux funérailles de Fadel Salman Matrouk, tué par balle lors de la dispersion d'un rassemblement mardi lors des obsèques de l'autre manifestant mort la veille.

    Le roi, cheikh Hamad ben Issa Al Khalifa, a déploré ces morts et annoncé une commission d'enquête.

    Lors d'une conférence de presse, le chef de l'opposition chiite, cheikh Ali Salmane, a réclamé "un Etat démocratique, une monarchie constitutionnelle dans laquelle le gouvernement serait élu par le peuple", mais assuré ne pas vouloir la chute du régime ni l'instauration d'un Etat religieux sur le modèle iranien.

    Le chef du mouvement Al-Wefaq (18 élus sur 40 sièges à l'Assemblée) qui avait annoncé la veille son boycott du Parlement, a annoncé que sept groupes de l'opposition chiite, libérale et de gauche organiseraient samedi à Manama "une marche de soutien" avec les protestataires campant place de la Perle.

    Avant eux, les internautes ont appelé à une journée de manifestations vendredi, après la prière hebdomadaire.

    Cheikh Salmane a invité le gouvernement à "engager le dialogue" avec l'opposition sur des réformes à réaliser "selon un calendrier précis".

    L'ONU et des ONG ont appelé Manama à renoncer à un "usage excessif de la force" contre les manifestants pacifiques.

    Bahreïn (1,2 million d'habitants dont 54% d'étrangers) fait figure de parent pauvre à côté des autres monarchies pétrolières de la région, ses réserves de pétrole s'étant pratiquement taries. Entre 1994 et 1999, il a été le théâtre de violences animées par des chiites qui avaient fait une quarantaine de morts.


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  • Patricia Bouchon, la joggeuse disparue depuis lundi lors de son footing, pourrait avoir été agressée. Les enquêteurs ont retrouvé du sang et des effets personnels lui appartenant.

    Toujours sans nouvelles de Patricia Bouchon, disparue lundi matin au cours de son footing, les enquêteurs sont moins optimistes. Le procureur de Toulouse, Michel Vallet, a envisagé « la thèse la moins favorable, celle de l'agression », comme il l'a expliqué en conférence de presse mercredi.

    « L'hypothèse criminelle est suffisamment privilégiée pour que l'enquête, menée par les gendarmes depuis lundi matin pour une disparition inquiétante, bascule dans un cadre criminel pour enlèvement, séquestration et violence volontaire », a t-il indiqué.

    « Tous les enquêteurs s'accrochent à l'espoir qui subsiste de retrouver cette femme en vie, tous les moyens sont déployés en ce sens, c'est notre objectif central », a-t-il ajouté, s'avouant néanmoins « pas très optimiste ».

    Une centaine de gendarmes, appuyés d'un hélicoptère et de plongeurs, poursuivent toujours leurs efforts pour tenter de retrouver la trace de la joggeuse. Mardi, malgré la tombée de la nuit, les militaires ont continué à ratisser les lieux de la disparition mais aucune nouvelle trace n'a été décelée et l'enquête de voisinage n'a rien apporté de concret. « Nous avons notamment interrogé les personnes que nous avons rencontrées vers 4h30, heure de sa disparition, sur les axes qu'elle pouvait avoir emprunté », expliquait un responsable de la gendarmerie.

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    Du sang, une boucle d'oreille et un chouchou

    Seul indice relevé sur place, une tâche de sang « dont une importante », relevée dans une impasse près de la route Bouloc-Fronton. Des analyses sont actuellement en cours pour déterminer si le sang est celui de Patricia Bouchon. Par ailleurs, les enquêteurs ont retrouvé un chouchou pour cheveux et une boucle d'oreille appartenant à la victime. Que font ces effets personnels dans cette impasse ? Les enquêteurs n'ont pas encore de réponse.

    Pas le profil d'une fugueuse

    Patricia Bouchon semblait avoir une vie stable qui ne permet pas totalement d'exclure une fugue mais si cette théorie paraît peu probable. Agée de 49 ans, cette mère de famille, secrétaire dans un cabinet d'avocat, était installée, avec son époux, dans le petit village de Bouloc depuis maintenant huit ans. Les voisins décrivent une femme « polie et souriante », certes « peu bavarde » mais en rien dépressive. Surtout, le jour du drame, elle était partie courir sans aucun effet personnel, ni argent, mais seulement avec son trousseau de clé.

    Appel à témoins

    Patricia Bouchon mesure 1m60, pèse 50-52 kg, a des cheveux mi-longs châtains clairs. Le jour de sa disparition, elle portait un jogging Nike bleu marine, des baskets Nike blanches, un sweat noir anti-transpirant et un K-Way bleu. Si vous disposez d'informations, vous pouvez contacter la gendarmerie de Froton au 05.34.27.93.60 ou appelez le 17.

    Par Actu France Soir

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  • SANAA (AP) — Le Yémen a déployé 2.000 policiers dans les rues de la capitale Sanaa mercredi alors que des milliers de Yéménites manifestaient pour le sixième jour consécutif contre le président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

    Une personne a été tuée lors d'affrontements entre policiers et protestataires, à Aden, un port du sud du pays, a-t-on appris auprès de représentants des services de sécurité et médicaux, qui ont également fait état de cinq blessés. Il s'agit du premier décès connu depuis le début de la contestation au Yémen.

    Dans la capitale, les policiers ont tiré des coups de feu en l'air et empêché plusieurs milliers d'étudiants de l'université de rejoindre des milliers d'autres manifestants dans la capitale. Des témoins ont raconté que la police avait fermé les accès de l'université avec des chaînes pour empêcher les étudiants de sortir.

    A Aden, la police a fait usage de balles réelles, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes contre plusieurs centaines de manifestants. Selon un agent des services de sécurité, un protestataire âgé de 23 ans a été tué d'une balle dans la tête. Un responsable des services médicaux a de son côté fait état de cinq autres personnes blessées, dont au moins une grièvement.

    Inspirés par les révolutions tunisienne et égyptienne, les manifestants yéménites se plaignent de la pauvreté, du chômage et de la corruption et demandent des réformes politiques et le départ du président Saleh.

    Le chef de l'Etat yéménite a tenté de désamorcer la contestation en annonçant qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2013 et ne chercherait pas à ce que son fils lui succède. Les manifestants ont toutefois scandé des slogans hostiles à son fils, Ahmed, mercredi. AP


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