• A quelques jours de l'audience de conciliation entre Raymond Domenech et la Fédération Française de Football, prévue le 14 avril au Conseil des prud'hommes de Paris, le quotidien Le Parisien révèle que l'ex-sélectionneur refuserait d'encaisser un chèque de près de 30 000 euros que lui a envoyé la FFF pour solde de tout compte.

    Fernand Duchaussoy, le président de la fédération explique le montant du chèque : "C'est normal, il avait qualifié l'équipe. Cela correspond à la période de qualification de la saison 2009-10, soit de juillet à novembre 2009. Mais post-qualification, il n'a rien touché. Raymond Domenech a touché ce qu'il devait, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus, il a reçu un chèque, ce qui aurait dû être fait en même temps que les joueurs, il n'y ni faveur ni défaveur, il a été traité comme tous les joueurs." Fernand Duchaussoy explique pourquoi ce chèque a été envoyé plus tard que ceux destinés aux joueurs : "En août, ce n'était pas clair. On a réglé la question, même si on a un peu traîné."

    Or, ce solde de tout compte ne conviendrait pas du tout à Raymond Domenech, loin s'en faut ! Son conseiller Pascal Irastorza déclare : "Nous n'allons pas être d'accord. Nous avons dénoncé le solde de tout compte et les prud'hommes seront saisis au même titre que le licenciement abusif. C'est une procédure jointe. A partir du moment où il y a dénonciation, il y a saisine du conseil des prud'hommes. On va déposer des conclusions, on reprendra tous les griefs avec en plus le solde de tout compte dénoncé."

    Revoir le montant de cette indemnité est envisageable pour le président de la FFF, mais Fernand Duchaussoy insiste : "Lui payer 2,9 millions d'euros, ce n'est pas possible, ça voudrait dire qu'il a été viré pour rien. N'importe quel tribunal ne peut imaginer qu'il ne s'est rien passé." Cette affaire trouvera sans doute son dénouement devant la justice. Une audience de conciliation entre Raymond Domenech et la FFF est prévue le 14 avril au Conseil des prud'hommes de Paris.
    (Photo © ANGELI)


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  • Le réseau social Facebook a expliqué jeudi avoir fermé une page appelant à une "troisième Intifada" Contre Israël, en raison d'une escalade de commentaires promouvant la violence, dans une lettre adressée au gouvernement israélien.

    La page, qui avait attiré près d'un demi-million de "fans", a été retirée mardi après qu'Israël eut contacté la direction de Facebook, en affirmant que son contenu appelait "à tuer des Israéliens et des juifs".

    Dans sa lettre rendue publique par le bureau du ministre de l'Information Youli Edelstein, Facebook explique avoir autorisé cette page initialement parce qu'elle "commençait comme un appel à des manifestations pacifiques et que les modérateurs avaient enlevé les commentaires promouvant la violence".

    "Mais, après la publicité faite autour de cette page, de plus en plus de commentaires se sont orientés Vers des appels à la violence. Et finalement, les administrateurs participaient aussi à ces appels", a indiqué le réseau social.

    "Après avoir envoyé plusieurs avertissements aux administrateurs de la page (...) nous l'avons fermé", a-t-il ajouté.

    Le réseau social a expliqué qu'il n'aimait pas fermer des pages, croyant en la liberté d'expression. Mais, "quand elles dégénèrent en des appels directs à la violence ou en des expressions de haine - comme cela s'est passé ici - nous devons fermer ces pages", a-t-il dit, en précisant qu'il "continuerait à le faire".

    Le page initiale avait été lancée le 6 Mars et appelait à une troisième Intifada, autrement dit à un nouveau soulèvement Contre l'occupation israélienne à partir du 15 mai, date de la fête de l'indépendance d'Israël que les Palestiniens qualifient de "Naqba", "catastrophe" en arabe.

    Après la fermeture de cette page mardi, plusieurs pages de remplacement sont apparues, mais mardi soir elles avaient elles aussi disparu, a constaté un correspondant de l'AFP.

    La première Intifada a commencé en décembre 1987 jusqu'aux accords sur l'autonomie palestinienne conclus à Oslo en 1993. La deuxième Intifada a éclaté en 2000 avant de cesser progressivement cinq ans plus tard.


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  • La success story de Kaspersky Lab, devenu l'un des champions mondiaux dans le secteur des anti-virus informatiques, prouve que la Russie, assise sur d'abondantes ressources énergétiques, peut aussi compter sur sa matière grise pour rivaliser sur la scène internationale.

    Quelque 300 millions d'ordinateurs particuliers sont protégés par les anti-virus de Kaspersky Lab, aujourd'hui à la quatrième place mondiale dans ce secteur.

    Récemment, le magazine américain spécialisé Fast Company a classé la société parmi les cinquante entreprises mondiales les plus innovantes en 2011, signe de reconnaissance assez rare pour être remarqué en Russie, alors que le président Dmitri Medvedev appelle à cors et à cris à la modernisation du pays.

    Mais Le chemin a été long pour en arriver là, raconte à l'AFP son PDG, Evgueni Kaspersky, un quadragénaire à l'allure décontractée.

    Ce diplômé de cryptographie travaillait au ministère soviétique de la Défense quand il a découvert son premier virus informatique en 1989.

    "Quand mon ordinateur a été infecté, j'ai été très curieux de voir comment cela fonctionnait. Je l'ai éliminé mais une fois rentré chez moi je me suis amusé à le décortiquer", se souvient-il. "C'est ensuite devenu un hobby".

    En 1991, quand l'Union soviétique implose, il décide de se lancer dans la programmation d'anti-virus et Monte une entreprise avec son ancien professeur de maths.

    Puis en 1997, il quitte la société avec plusieurs collaborateurs, dont Natalia Kasperskaïa, sa femme, et crée Kaspersky Lab. La compagnie ne propose alors pas encore ses propres programmes sur le marché, mais les vend sous licence à l'étranger.

    Un atout indéniable quand survient la crise financière en 1998, qui pousse la Russie, mise à genoux, à dévaluer le rouble. "C'est la première fois que je me suis senti riche, dit en riant M. Kaspersky. Nous étions Assis sur des Marks, des francs, des dollars, et non sur des roubles."

    Puis au début des années 2000, la société commence à vendre ses anti-virus pour les ordinateurs domestiques sous le nom de Kaspersky et la croissance s'accélère. La société ouvre progressivement des représentations à l'étranger et se fait connaître ainsi dans Le Monde entier.

    En janvier dernier, une nouvelle étape a été franchie, avec l'entrée du fonds d'investissement américain General Atlantic au capital de Kaspersky Lab, signe, pour son PDG, que l'entreprise, "Digne de confiance", a gagné ses galons sur la scène internationale. M. Kaspersky n'exclut désormais pas une introduction en Bourse d'ici quelques années.

    Lorsqu'on lui demande s'il n'a jamais voulu quitter la Russie pour aller s'installer dans la Silicon Valley, aux Etats-Unis, comme nombre de ses compatriotes, Evgueni Kaspersky répond du tac-au-tac: "les meilleurs programmeurs sont à Moscou!"

    Une des raisons qui explique aussi pourquoi les cybercriminels y sont aussi nombreux, reconnaît-il.

    "En Russie, l'enseignement est encore très performant", estime-t-il. Malheureusement, "très peu d'entreprises high-tech sont connues" à l'étranger.

    "La génération actuelle de dirigeants est née et a grandi à l'époque soviétique. (...) Nombreux sont ceux qui ont encore un rideau de fer dans la tête, parlent mal l'anglais, et ont peur de faire des affaires en dehors de l'ex-URSS", explique-t-il. "J'espère que La nouvelle génération aura beaucoup moins peur".

    Et le projet de M. Medvedev de créer une ville de l'innovation à Skolkovo, en banlieue de Moscou, doit y aider. "C'est une idée incontournable pour la Russie", estime M. Kaspersky, membre du conseil scientifique consultatif auprès du projet.

    "Et si ça ne marche pas à Skolkovo, il faudra recommencer ailleurs", juge-t-il.


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  • Le renflouement des banques irlandaises nécessite 24 milliards d'euros supplémentaires, a annoncé, jeudi 31 mars, la banque centrale d'Irlande. Cette rallonge porte à 70 milliards la facture du sauvetage d'un secteur ayant mené le pays au bord de la faillite. Ce montant reste néanmoins inférieur à l'enveloppe de 35 milliards d'euros prévue pour les banques irlandaises dans le cadre du plan d'aide international conclu à l'automne dernier avec l'Union européenne et le FMI. Le résultat de ces tests, qui était attendu avec anxiété par les marchés financiers européens, se situe dans la fourchette haute des estimations.

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    Dans la foulée de l'annonce de la banque centrale, le ministre des finances, Michael Noonan, s'est rendu devant le Parlement, promettant "une restructuration radicale du système bancaire" irlandais. L'injection massive de nouveaux capitaux par l'Etat devrait conduire à une nationalisation quasi totale du secteur, dont seuls quelques banques devraient survivre.

    Quatre établissements – Allied Irish Banks (AIB), Bank of Ireland (BoI), Irish Life & Permanent (IL&P) et EBS – ont été testés afin d'évaluer les capitaux dont ils auraient besoin pour surmonter de nouvelles pertes si des scénarios "extrêmes" venaient à se réaliser, comme un nouvel effondrement du marché immobilier. Selon les chiffres publiés par la banque centrale, AIB a besoin à elle seule de 13,3 milliards d'euros. BoI doit en recevoir 5,2 milliards, EBS 1,5 milliard et Irish Life & Permanent 4 milliards. Pour cette dernière banque, la seule du pays encore totalement privée, les nouveaux besoins en capitaux représentent quarante fois sa valeur boursière actuelle. L'Etat devrait donc être contraint d'en prendre le contrôle.

    COTATION SUSPENDUE

    Signe de la nervosité ambiante, la cotation des trois groupes présents à la Bourse de Dublin (AIB, BoI et IL&P) avait été suspendue jeudi dans l'attente des résultats des tests. Après des rumeurs alarmistes, les dernières estimations parues dans la presse tablaient sur une fourchette de 18 à 25 milliards d'euros. Le chef du Fonds européen de stabilité financière, Klaus Regling, avait tenté de calmer les marchés en estimant que l'enveloppe du plan d'aide "suffira probablement", ce qui s'est révélé être le cas.

    L'Etat irlandais a déjà englouti 46,3 milliards d'euros dans le sauvetage du secteur bancaire, a indiqué la banque centrale. La facture grimpe donc à plus de 70 milliards, l'équivalent de la moitié de la richesse annuelle du pays. Déjà totalement nationalisée, et non incluse dans les nouveaux tests, l'Anglo Irish Bank a reçu à elle seule 29,3 milliards d'euros pour éviter le naufrage. Elle a annoncé, jeudi, avoir perdu 17,7 milliards en 2010, un gouffre aux frais des contribuables.

    Les marchés attendaient les détails des annonces de jeudi pour voir si le gouvernement se dirigeait vers un "partage du fardeau" avec les investisseurs privés détenteurs d'obligations des banques concernées. Cette solution a été combattue par les partenaires européens de Dublin, qui craignent que les marchés y voient un précédent pour les autres pays en difficulté de la zone euro. Or Dublin négocie actuellement avec Bruxelles un assouplissement des conditions du plan de sauvetage de l'île et réclame un nouveau coup de pouce de la Banque centrale européenne (BCE), qui aide depuis des mois les banques irlandaises à boucler leurs fins de mois.

    Le gouvernement irlandais souhaiterait que cette aide d'urgence soit transformée en financement à moyen terme, ce qui donnerait un ballon d'oxygène aux établissements. Mais avant de faire un tel geste, la BCE exige que Dublin accélère la recapitalisation et la restructuration du secteur.

    LeMonde


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  • Le tribunal de Nantes a donné raison, jeudi 31 mars, à Didier Jambart, un homme atteint de la maladie de Parkinson qui demandait réparation au laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), fabricant d'un médicament contre cette maladie dont les effets secondaires l'avaient rendu accro au sexe et au jeu.

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    Le laboratoire a été condamné par la chambre civile du tribunal de grande instance à verser 117 000 euros à M. Jambart, ainsi que 11 315 euros à la Caisse primaire d'assurance-maladie, selon le jugement lu par les avocats du plaignant. M. Jambart réclamait 450 000 euros.

    Lors du procès, en février, Didier Jambart, père de famille de 52 ans, avait raconté à Ouest-France comment ce médicament lui avait fait "perdre la tête" : en 2003,  après le diagnostic précoce de sa maladie, son médecin lui prescrit du Requip, un médicament produit par le laboratoire GSK. Les premiers résultats sont étonnants : outre une nette amélioration de sa condition, il se réveille en pleine nuit pour faire 6 à 7 kilomètres de footing.

    EXHIBITIONNISME

    C'est alors que son neurologue augmente les doses, et que les effets indésirables apparaissent : "J’ai alors découvert le PMU sur Internet. Au début, c’était rigolo, mais très vite, je suis devenu dépendant. En tout, j’ai perdu entre 70 000 et 100 000 €. En novembre 2005, mon neurologue a encore augmenté les doses et mon addiction était plus forte. Je jouais 10 000 € par mois. Aucune mention, sur la notice, d’une éventuelle addiction au jeu…" Didier Jambart sombre dans un besoin compulsif de jouer.

    Une fois dilapidées les économies familiales, il se met à voler les coordonnées bancaires de collègues et de proches, ce qui lui valu un déclassement professionnel, et ira jusqu'à vendre des jouets de ses enfants. Autre effet inattendu : le père de famille développe une sexualité débridée, qui se traduit notamment par une tendance à l’exhibitionisme sur Internet et au travestissement.

    DES CENTAINES D'AUTRES VICTIMES ?

    Didier Jambart fera plusieurs tentatives de suicide avant qu'en 2005 il n'entrevoie, par des témoignages sur Internet, un possible lien entre ses symptômes et le Requip. Il est alors hospitalisé ; le traitement est changé, et les troubles s'estompent. L'avis des médecins permet qu'en octobre 2006, le tribunal correctionnel de Nantes le déclare irresponsable des vols qu'il a commis.

    Le tribunal de Nantes a estimé jeudi que la notice à l'attention de l'usager ne mentionnant pas à l'époque ces effets secondaires d'addiction au jeu ou d'hypersexualité, le Requip était, en raison de cette omission, "un produit défectueux".

    Les effets indésirables sont désormais inscrits sur la notice du médicament. Mais d'autres victimes pourraient se faire connaître : selon les avocats de M. Jambart, l'audience du 1er février, au cours de laquelle la victime a décrit sa "vie brisée", a "ouvert la boîte de Pandore" : une centaine de personnes souffrant d'effets secondaires similaires ont pris contact, et une quinzaine de dossiers sont en cours de préparation, selon eux. Ainsi, dans la Sarthe, la famille d'un septuagénaire en proie à une hyperactivité sexuelle après un traitement contre la maladie de Parkinson vient de lancer une procédure en référé contre le neurologue qui a prescrit son traitement (Sifrol, Stalevo, Requip et Azilect) et les laboratoires concernés. Ce grand-père sans histoire a fait vivre un cauchemar à son épouse et s'est livré à des attouchements sur sa petite-fille de 11 ans. Il a, depuis, été hospitalisé.

    LeMonde


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