• Plateforme de dons destinée à La presse  en ligne permettant aux lecteurs de financer directement reportages, enquêtes et projets de développements, Jaimelinfo.fr sera officiellement lancé lundi, selon ses créateurs.

    Porté par Rue89, le site associe près de 70 sites - comme Mediapart, TerraEco, OWNI, Arrêts sur images - et blogs d'informations.

    "Les sites et blogs participants pourront générer un nouveau flux de revenus basé sur les contributions volontaires de leur communauté et de leurs lecteurs. Il sera possible de faire financer le développement de son site ou de son blog, mais aussi des projets précis, par exemple une enquête, un reportage ou la création d'une nouvelle rubrique", indiquent ses créateurs dans un communiqué.

    "En contribuant au financement des sites de presse, des blogs d'information et de leurs projets, les internautes pourront marquer leur attachement à leurs sites préférés et au développement d'un journalisme de qualité sur internet", ajoutent-ils.

    Jaimelinfo.fr s'inspire notamment de Spot.us. Lancé aux Etats-Unis en 2008, Spot permet aux internautes de donner de l'argent pour contribuer à la réalisation de reportages proposés par des Journalistes indépendants.

    Dans le cas de Jaimelinfo toutefois, le concept est plus large: ce sont les sites, et non des Journalistes, qui feront appel au financement.

    Pour les sites d'informations dont l'économie demeure encore fragile, qu'ils soient payants ou non, le "crowdfunding" (financement collectif) représente une nouvelle piste de financement.

    Selon Laurent Mauriac, directeur général de Rue89 et président de l'association Jaimelinfo, "il ne faut pas fantasmer", mais "la clé de la réussite, c'est d'avoir un modèle économique fondé sur plusieurs sources de revenus" et Jaimelinfo "peut être une source de revenus supplémentaires".


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  • Un niveau anormalement élevé de radioactivité a été détecté dans un nouveau légume, destiné au marché de Nagoya, et provenant de la région proche de la centrale endommagée de Fukushima  mais à un taux sans danger pour la santé, a indiqué samedi le gouvernement.

    Cette laitue à feuille rouge, produite dans la préfecture d'Ibaraki située entre Tokyo et la centrale, ne figurait pas sur la liste d'une dizaine de légumes provenant de quatre préfectures autour de la centrale dont la vente est déjà interdite.

    Elle faisait partie de 15 caisses de laitue découvertes au marché de gros de Nagoya Centre) et qui ont été saisies.

    Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a réitéré les appels au calme, assurant que ce niveau de contamination n'était pas dangereux pour la santé.

    De l'iode radioactif a été mesuré à 2.300 becquerels dans cette laitue, soit plus que la limite fixée à 2.000 becquerels. Du césium, substance radioactive, a également été mesuré, mais à 150 becquerels, soit moins que la limite de 500 becquerels.

    Les autorités japonaises avaient interdit en milieu de semaine la vente de plus d'une dizaine de légumes et du lait cru provenant de quatre préfectures proches de la centrale de Fukushima, dont Celle d'Ibaraki, en raison d'un niveau anormalement élevé de radioactivité.

    Le Premier ministre, Naoto Kan, a également ordonné des tests dans six autres préfectures, dont certaines proches de la mégapole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

    De nombreux pays étrangers, dont les Etats-Unis, l'Australie, le Canada, la Russie et Taïwan, ainsi que l'Union européenne, ont annoncé des mesures d'interdiction ou de restriction à l'importation de produits frais nippons.


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  • La ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée aux mains des rebelles, samedi 26 mars, selon un journaliste de l'AFP présent sur place. Des bombardements aériens visaient les positions des forces kadhafistes dans cette ville côtière depuis vendredi. Profitant de cet appui, les rebelles ont repris l'offensive et pénétré dans ce gros bourg stratégique à 160 km au sud de Benghazi, le fief de l'opposition.

    Samedi en fin de matinée, la totalité de la ville était sous contrôle des rebelles. Selon Sarhak Agouri, soldat rebelle interrogé par Reuters, les combats ont duré toute la nuit et une partie de la matinée. Les forces kadhafistes, repoussées vers la porte Ouest de la ville, ont finalement abandonné Ajdabiya pour se replier sur le port de Brega, 70 kilomètres à l'ouest.

    L'envoyé spécial du Monde, Rémy Ourdan, se trouvait sur place quelques heures après la libération d'Ajdabiya. Il décrit une "ville fantôme", presque vidée de ses habitants, et un "spectacle de désolation", où les voitures calcinées côtoient les corps des soldats de Kadhafi.

    Depuis plusieurs jours, les insurgés tentaient de reprendre Ajdabiya en lançant des raids plus ou moins organisés depuis Benghazi. La route qui relie les deux villes a été le théâtre de combats sanglants dont on n'a, semble-t-il, pas encore pris toute la mesure. Deux insurgés libyens, interrogés par Le Monde, ont fait état cadavres mutilés retrouvés dans le désert et d'une forte présence de mercenaires africains se battant pour Mouammar Kadhafi.

    "IL N'Y A PAS D'ÉLECTRICITÉ, PAS D'EAU"

    Dans la soirée de vendredi, les avions de la coalition ont de nouveau attaqué plusieurs cibles du régime dans la capitale Tripoli, ainsi que dans les villes de Zliten et Tajoura. A Misrata, troisième ville du pays, contrôlée par les rebelles mais encerclée par l'armée régulière, les forces kadhafistes ont bombardé "à l'aveugle", selon un habitant qui affirme qu"'il n'y a pas d'électricité, pas d'eau".

    Dans le même temps, le gouvernement libyen s'est dit "prêt à mettre en œuvre la feuille de route" proposée par l'Union africaine (UA) pour mettre fin aux hostilités, lors d'une réunion, vendredi à Addis-Abeba (Ethiopie). Les représentants du colonel Mouammar Kadhafi ont affirmé ainsi accepter le principe de "l'adoption et la mise en œuvre d'une politique qui répond aux aspirations du peuple libyen de façon pacifique et démocratique". Ce plan de l'UA prévoit un cessez-le-feu immédiat et l'ouverture d'un dialogue entre les parties libyennes en préalable à un processus démocratique.

    Des représentants de l'UA ont indiqué maintenant vouloir rencontrer au plus vite des membres du Conseil national de transition (CNT), organisme représentant la rébellion. Une solution diplomatique à laquelle ne semble pas croire l'OTAN. Selon un porte-parole de l'Alliance atlantique, les opérations pour faire respecter la zone d'exclusion aérienne dans le ciel libyen pourraient durer encore trois mois.

    (LeMonde)


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  • L'équipe de France est parvenue à éviter le piège luxembourgeois, vendredi, lors des éliminatoires de l'Euro 2012. Les Bleus se sont imposés 2-0 sur des buts de Mexès et Gourcuff. Sans être brillante, la sélection française a réussi l'essentiel en contournant le bloc défensif très renforcé des Luxembourgeois. Les joueurs de Laurent Blanc conservent la tête du groupe D avec 12 points.

    Face à une équipe du Luxembourg composée d'un seul joueur professionnel, l'équipe de France se présentait logiquement dans la peau du favori. Mais les Luxembourgeois, invaincus sur leur pelouse depuis trois rencontres, étaient bien décidés à vendre chèrement leur peau. Organisé en 4-5-1, le Luxembourg était regroupé en défense, ne laissant que peu d'espace aux joueurs français.

    MEXÈS DÉLIVRE LES BLEUS

    Le sélectionneur Laurent Blanc avait décidé de n'aligner qu'un seul milieu récupérateur, le Rennais Mvila. Le duo Nasri-Gourcuff était chargé d'animer le jeu des Bleus. Les deux revenants, Ribéry sur l'aile droite et Evra au poste de latéral gauche, étaient également titularisés. Benzema, en forme olympique avec le Real Madrid et buteur au match aller (2-0), avait lui en permanence la rude tâche de se coltiner deux ou trois adversaires.

    Dès lors, le salut semblait devoir intervenir par le jeu sur les côtés. Ainsi, Nasri décalait Sagna à droite. Gourcuff décidait de laisser passer le ballon entre ses jambes alors qu'il semblait pouvoir le reprendre (7e). Les Français ne parvenaient pas à se créer des situations dangereuses. Et les maladresses techniques se multipliaient, à l'image de ce coup-franc manqué de Gourcuff (15e) ou d'un mauvais contrôle d'Evra (12e).

    Comme au match aller, favorisés par la différence de gabarits, les Français allaient débloquer le score grâce à un coup de pied arrêté. Sur un coup-franc bien dosé de Nasri, le défenseur central Mexès trompait le gardien luxembourgeois Joubert de la tête (28e, 0-1). Les hommes de Laurent Blanc semblaient enfin prendre le dessus sur leurs valeureux adversaires. A la 39e minute, Hoffmann sauvait in extremis devant Malouda en pleine surface. Deux minutes plus tard, Benzema était également contré après un contre rondement mené.

    GOURCUFF RÉALISE LE BREAK

    Loin de changer de tactique, le Luxembourg conservait une configuration très prudente en seconde période. Comment en blâmer les amateurs luxembourgeois, recroquevillés en défense, et désireux d'éviter une correction ? Les Bleus manquaient d'imagination, de vitesse et de volonté pour obtenir une différence plus notable au tableau d'affichage. Sur un nouveau corner, Rami inquiétait malgré tout Joubert d'une reprise de la tête (64e).

    Profitant d'une baisse de régime des joueurs locaux, les Français se montraient enfin plus pressants. Nasir alimentait avec talent ses attaquants, Ribéry, replacé à gauche, arpentait avec détermination son couloir. Sur un centre en retrait mal dégagé du joueur du Bayern, Gourcuff délivrait les siens d'une belle reprise du gauche (71e). Puis, sur un nouveau numéro de Ribéry, Malouda et Benzema loupaient, tous deux, le troisième but (76e).

    L'essentiel était préservé pour l'équipe de France avec cette victoire 2-0. Pour leur prochain match des éliminatoires, les joueurs français se rendront en Biélorussie le 6 juin. Avant cela, c'est la Croatie qui se profile pour un match amical prévu le 29 mars au Stade de France.

    (LeMonde)


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  • Comme lors des révolutions tunisienne ou égyptienne, la vague de protestation qui a saisi la Syrie depuis le 18 mars est un mouvement sans direction revendiquée ou clairement identifiée. En cela, il tranche avec les dernières initiatives contre le régime lancées en 2005 et en 2006 à une époque où le président Bachar Al-Assad était sur la défensive après le retrait forcé du Liban consécutif à l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, dans lequel les autorités syriennes étaient soupçonnées.

    En octobre 2005, des personnalités de la gauche nationaliste, principalement des avocats et des intellectuels, avaient ainsi rédigé une Déclaration de Damas appelant à des changements drastiques. Cette Déclaration avait reçu le soutien du mouvement des Frères musulmans syriens, proscrit en Syrie depuis la guerre civile qui l'avait opposé au pouvoir de Hafez Al-Assad au début des années quatre-vingts, et dont les membres survivants vivent en exil en Europe, principalement au Royaume-Uni.

    Ultérieurement, le chef de ces Frères musulmans, Ali Sadreddine Al-Bayanouni, s'était rapproché du Front national du salut lancé par l'ancien vice-premier ministre syrien Abdel Halim Khaddam, qui avait rompu avec Bachar Al-Assad en 2005 et qui vit depuis également en exil.

    STRATÉGIE PRIMAIRE MAIS EFFICACE

    Aucun de ces responsables n'est aujourd'hui en première ligne. Tous semblent avoir été pris de court, comme le régime, par les manifestations qui ont commencé à essaimer dans le pays, vendredi 25 mars, même elles sont restées encore embryonnaires dans la majorité des cas.

    Ces manifestations ont épargné pour l'instant les régions historiquement rebelles comme le djebel druze, qui se trouve non loin de Deraa, le foyer actuel de la contestation et de la répression, même si Mountaha Al-Atrach, fille de la grande figure de la lutte contre le Mandat français en syrie, Sultan Al-Atrach, a été arrêtée le 22 mars après avoir interpellé le président syrien sur les ondes de la BBC. Mountaha Al-Atrach dirige une organisation de défense des droits de l'homme.

    De même, la région kurde, au nord-est de la Syrie, n'a pas connu pour l'instant de grands rassemblements, sept ans après les émeutes de Qamichli qui avaient contraint le président syrien à des gestes d'ouverture vis à vis d'une minorité très mal intégrée. Selon des observateurs, les principaux responsables kurdes auraient négocié avec les autorités syriennes de pouvoir célébrer librement le 21 mars leur fête de Newroz qui commémore selon la tradition l'affranchissement du joug assyrien.

    Mouvement dépourvu de structures et de dirigeants, la contestation syrienne repose pour l'instant sur une poignée de mots d'ordre : la fin de l'état d'urgence imposé en 1963, la libération des prisonniers et la fin de la corruption. Des thèmes que le régime a commencé à évoquer le 24 mars dans l'espoir de porter un coup d'arrêt aux manifestations attendues pour le lendemain, sans pour autant convaincre de sa bonne foi.

    La stratégie des manifestants se limite pour l'instant à porter à la connaissance du public, en Syrie et au delà, aussi vite que possible et grâce à Internet, les images des défilés ou des victimes de la répression. Une stratégie primaire mais efficace contre laquelle les autorités syriennes semblent impuissantes. Ainsi, la coupure des réseaux téléphoniques à Deraa n'a pas pu empêcher les manifestants d'utiliser ceux de la Jordanie, toute proche.

    Gilles Paris (LeMonde)


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