• Battu à domicile par le Shakhtar Donetsk (0-2) lors de la 4e journée, Toulouse est en situation délicate dans le groupe J de la Ligue Europa. Les Toulousains ne sont que troisièmes à trois points du FC Bruges, vainqueur au Partizan Belgrade (2-4), et huit des Ukrainiens, qualifiés pour les 16es.

    Une classe d'écart. C'est la différence que Toulouse a pu mesurer, en sa défaveur, avec le Shakhtar Donetsk au terme de leur double confrontation. Déjà humilié en Ukraine (4-0), le Téfécé n'a pas réussi à laver l'affront du match aller en concédant une nouvelle défaite tout autant incontestable (0-2). Certes, cette fois il n'y a eu que deux buts d'écart, mais à aucun moment le club français n'a semblé en mesure de se dépêtrer de la maîtrise collective et technique du vainqueur de la Coupe UEFA 2009, assuré d'une place en 16es après avoir remporté sa quatrième victoire en quatre matches.

    En réalité, ce match n'a jamais réellement semblé concerner les Toulousains. En conférence d'avant-match, Casanova s'était déjà attelé à minimiser l'enjeu de la rencontre face au Shakhtar afin de rappeler que la qualification se jouerait "lors de nos deux prochains matches face à nos concurrents directs". Certes, Casanova n'a pas tort. Mais le Stadium espérait sans doute voir un Téfécé plus coriace sur sa toute nouvelle pelouse. Sans Sissoko et Gignac, laissés sur le banc, le club de la Ville Rose a pourtant fait illusion pendant une première période passée sans encaisser de but.

    Pentecôte vendange

    Cependant, Donetsk a très vite imposé son propre rythme à la partie face à un adversaire désireux de lui laisser le ballon pour se concentrer sur sa défense et ses contre-attaques. Cela n'a pas empêché la formation de Mircea Lucescu de monter progressivement en puissance. Pelé a dû s'étendre de tout son long pour repousser une tentative de Jadson (33e) avant d'être sauvé par sa barre sur une reprise de Luiz Adriano (45e+2). A force de s'approcher du but toulousain, le Shakhtar a fini par faire mouche sur une action d'école conclue impeccablement par Luiz Adriano, d'une frappe en pivot (50e).

    Davantage spectateur qu'acteur, Toulouse a cependant eu sa chance par l'intermédiaire de Pentecôte. Mais ce dernier n'est pas parvenu à gommer sa traversée du désert du moment (il n'a plus marqué en compétition depuis le 3 mars 2009) en pêchant dans la finition face à Pyatov (6e, 38e, 70e). Une absence de réalisme dont ne souffre pas Gai, idéalement servi par Willian, pour permettre au Shakhtar de s'offrir une dernière demi-heure très tranquille (0-2, 63e). Actuellement en pleine bourre, Donetsk n'a ainsi pas laissé la moindre chance au Téfécé qui n'aura finalement pas grand chose à regretter. Car Casanova avait raison: la qualification se jouera lors des deux prochains matches. Sauf que cette fois, Toulouse n'aura plus le droit à l'erreur. Troisièmes, à trois points du FC Bruges (2e), les Haut-Garonnais devront absolument s'imposer face au Partizan dans un mois avant un déplacement, sans doute décisif, en Belgique.

    LA DECLA: Alain Casanova (entraîneur de Toulouse)

    "On peut avoir des regrets sur notre première période où on a eu des occasions presque immanquables et on ne sait pas faire la différence. A ce moment-là, il aurait fallu marquer et si on avait marqué, on les aurait peut-être obligés à jouer différemment. Après, on a pu voir une grande équipe avec des automatismes importants. On savait que cela allait se jouer sur les deux derniers matches, on espérait faire le mieux possible. On n'est ni optimiste, ni réaliste, il faudra prendre les six derniers points pour se qualifier. Je suis intéressé par les deux compétitions, on n'avait pas fait le parcours la saison passée pour galvauder cette compétition. J'ai un état physique pour certains joueurs qui est défavorable, c'est le cas de Gignac, Capoue et Tabanou. Je veux que tout le monde participe à toutes les compétitions."

    Flavien CHAILLEUX / Eurosport


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  • Le plus haut sommet européen a perdu 45 centimètres en deux ans. Les experts refusent de faire le lien avec le réchauffement climatique.

    Le Mont-Blanc, plus haut sommet d'Europe occidentale, a perdu 45 centimètres en deux ans et sa nouvelle altitude s'établit à 4 810,45 mètres, sans qu'on puisse faire de lien avec le réchauffement climatique, ont annoncé des experts ce jeudi à Annecy.

    "Il y a deux ans, elle était de 4 810,90 mètres, donc il y a peu d'évolution", a déclaré lors d'une conférence de presse un géomètre-expert, Bernard Dupont.

    Il a fait partie d'une expédition incluant le maire d'Annecy, Jean-Luc Rigaut, porteur de la candidature de sa ville aux Jeux olympiques d'hiver de 2018, qui a effectué en septembre la cinquième opération de mesure du toit de l'Europe.

    Cette campagne de mesures à but scientifique, menée à l'aide de GPS garantissant une précision centimétrique et dont les résultats ont été validés par l'Institut géographique national, a débuté en 2001, le Mont-Blanc mesurant alors 4 810,40 m.

    En 2003 et 2005, l'altitude a diminué légèrement avant d'atteindre son altitude record en 2007 (4 810,90 m).

    Le Mont Blanc a atteint une altitude record en 2007

    Les géomètres ont également mesuré la calotte glaciaire, découvrant que le volume de neige au-dessus de 4 800 mètres avait diminué par rapport à 2007, passant de 24 062 mètres cube à 21.626 m3 en 2009, en raison de faibles chutes de neige au sommet.

    Si ces mesures sont "révélatrices d'une météorologie, elles peuvent difficilement être liées à un réchauffement avéré", a souligné Emmanuel Le Meur, glaciologue au Centre national de la Recherche scientifique (CNRS) de Grenoble.

    "On a d'autres indicateurs comme la température de la glace qui, d'un point de vue climatique, nous semblent plus pertinents que la topographie de la calotte" et qui apportent "des preuves tangibles d'un réchauffement avéré", a-t-il ajouté.

    Selon lui, seules des mesures réalisées à environ 3 000 m d'altitude, où se produit une fusion estivale, permettent d'évaluer l'impact climatique, qui s'évalue en outre sur une trentaine d'années.

    Les géomètres-experts ont par ailleurs observé entre 2007 et 2009 un déplacement horizontal de la crête de 26 m vers l'Italie, le sommet du Mont-Blanc continuant néanmoins à être situé en France sur la commune de Saint-Gervais (Haute-Savoie).

    Gilles Gobbo, météorologue-nivologue, a donné comme explication à ce phénomène des "vents forts tempétueux" sur cette période.

    Les nouvelles mesures officielles du Mont-Blanc sont utilisées par les scientifiques et figureront sur les prochains manuels scolaires.


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  • L'ethnologue Claude Lévi-Strauss est décédé en fin de semaine dernière à l'âge de 100 ans, a t-on appris mardi. Ses obsèques ont eu lieu lundi en toute intimité, à Lignerolles en Côte-d'Or. Né le 28 novembre 1908, Claude Lévi-Strauss a exercé une influence considérable sur les sciences humaines du XXè siècle. Il est notamment l'auteur de Tristes Tropiques (1955). Philosophe de formation, ce pionnier du structuralisme qui arpentait le monde pour en étudier les mythes, ce précurseur dans le domaine de l'écologie a notamment oeuvré à la réhabilitation de la pensée primitive. Voici le portrait que Pierre-Henri Tavoillot dressait du grand homme dans Le Point du 24 avril 2008 :

    Jusqu'au mois d'octobre 2007, Claude Lévi-Strauss continuait à se rendre deux fois par semaine à son bureau du laboratoire d'anthropologie sociale au Collège de France. L'accès n'est pas facile ; il faut prendre un petit escalier en colimaçon. La pièce domine la bibliothèque de recherche et une large fenêtre s'ouvre sur les jeunes chercheurs qui y travaillent. Le maître les contemple et ils contemplent le maître. C'est ce "regard éloigné" et surplombant qui semble le mieux définir le grand ethnologue. L'âge n'est pas en cause, même s'il reconnaît appartenir à un autre temps : "Mon oeuvre termine une époque ; elle est encore ancrée dans le XIXe siècle". C'est surtout l'absence de toute complaisance envers son époque comme envers lui-même qui frappe chez lui : "J'ai le sentiment de n'avoir pas fait ce que j'aurais dû", avoue-t-il. Son rêve pour une vie réussie : "L'art, et surtout la musique", parce qu'"elle se suffit à elle-même" et n'a pas besoin de discours d'accompagnement. On dit que sa tétralogie sur les mythes sauvages (les quatre volumes des "Mythologiques") est composée comme un opéra ; mais "ce n'est qu'un ersatz", regrette-t-il.

    Est-ce cette distance critique qui lui a permis de traverser aussi bien les époques et les modes ? Celui qui reste aujourd'hui comme le dernier monstre sacré de la grande époque structuraliste voit les hommages et les études biographiques se multiplier. La pensée de Lévi-Strauss est-elle passée dans le domaine public, s'est-elle diluée dans l'air du temps ou conserve-t-elle intacte sa puissance de séduction ?

    La cause des "primitifs"

    Le premier apport incontestable de Lévi-Strauss aura été de contribuer à tordre le cou à la vision ethnocentrique des civilisations telle qu'elle était encore véhiculée par la philosophie marxiste de l'histoire : les "primitifs" seraient une étape "culturellement sous-développée" de l'humanité. Aujourd'hui que la valorisation des identités et des différences culturelles est devenue un dogme, on a du mal à mesurer l'importance de cette critique. Et pourtant, sans que nous y prenions garde, le fond de cette conception n'a pas disparu, ne serait-ce que dans l'idée, spontanée, que les sociétés sauvages seraient "plus proches de la nature" que les sociétés civilisées. Que l'on perçoive l'absence de civilisation comme un défaut (idéologie du progrès) ou comme une vertu (critique de la modernité), la même idée sous-jacente est présente : les primitifs relèvent plus de la nature que de la culture. C'est contre cela que Lévi-Strauss concentre sa critique : ces sociétés ne représentent pas un stade infantile et inférieur de l'humanité-Lévy-Bruhl parlait en 1910 d'une "mentalité prélogique" -, mais des organisations complexes qui n'ont rien à envier aux nôtres en termes d'élaboration intellectuelle et culturelle. Ce sont les formes de cette culture sauvage que Lévi-Strauss va mettre au jour dans deux directions principales : l'analyse anthropologique des structures de parenté et l'analyse idéologique du récit mythologique, c'est-à-dire les faits sociaux fondamentaux et les discours collectifs qui les accompagnent.

    Sociologie et idéologie des sociétés sauvages

    La première entrée dans la culture sauvage s'opère par l'étude des systèmes de parenté comme base première de la reproduction sociale. Au départ de toute société et de toute culture, il y a une nomenclature des êtres sociaux classés en deux groupes : les conjoints possibles et les conjoints prohibés. L'emblème fondamental de cet ordre est la prohibition de l'inceste, comportement immuable par-delà la diversité des sociétés humaines. Lévi-Strauss y perçoit le plus petit élément culturel dans le fond naturel : "La prohibition de l'inceste, écrit-il, exprime le passage du fait naturel de la consanguinité au fait culturel de l'alliance... [...] elle est, à la fois, au seuil de la culture, dans la culture et en un sens la culture elle-même." C'est à partir de cette analyse que Lévi-Strauss construit le schéma de son maître livre : "Les structures élémentaires de la parenté" (1949).
    A cette première approche de la culture sauvage viendra s'ajouter l'étude des discours mythologiques qui lui donnent sens : tel est l'objet de "La pensée sauvage" (1962), puis, à partir de 1964, des quatre volumes des "Mythologiques", pour lesquels il recueille un matériau ethnographique considérable de récits amérindiens. Là encore, Lévi-Strauss va s'attacher à mettre au jour des structures fondamentales, les "mythèmes", éléments d'une grammaire des mythes qui lui permettront d'envisager une interprétation d'ensemble. Leur fonction principale, montre-t-il, est de raconter et de mettre en scène la différence entre la nature et la culture. Ainsi va-t-il repérer comment les récits mythiques apportent l'explication de l'origine de la cuisson des aliments, opération culturelle par excellence puisqu'il s'agit de faire passer les aliments du cru au cuit (culture) en évitant la dégradation du cru au pourri (nature). Le message mythologique n'est plus du tout anecdotique ou seulement pittoresque ; il est essentiel, voire vital : la vie humaine et sociale doit se préserver de deux dangers également menaçants, celui d'une nature sans culture (où tout serait voué au pourrissement) et celui d'une culture sans nature (où les ressources se tariraient ou brûleraient du feu de la technique). Les deux excès conduiraient inexorablement à la famine et à la disparition. Le mythe raconte à la fois cette fragilité et la nécessité de maintenir cet équilibre instable : bref, une forme de vision du monde et... de sagesse.

    Critiques et controverses


    On comprend que cette oeuvre vaste, située au carrefour des sciences de la nature et des sciences humaines, repoussant la version sclérosée de la philosophie pour mieux en assumer les interrogations fondamentales, ait autant fasciné. On comprend aussi qu'elle ait suscité tant de contestations, qui aujourd'hui s'effacent dans l'unanimité de l'hommage. Rappelons-en pourtant les quatre principales.

    Il y aurait d'abord chez lui une certaine forme de scientisme. Et, en effet, la volonté de mettre de l'exactitude dans les sciences, dites "molles", de l'homme et de la société rattache Lévi-Strauss à la tradition sociologique française qui, d'Auguste Comte à Emile Durkheim, a caressé le projet de traiter "les faits sociaux comme des choses" . Le danger pourtant est clair : à vouloir fonder l'objectivité des sciences de l'homme sur le modèle des sciences de la nature, ne court-on le risque de perdre ce qui fait la spécificité du monde humain, fait d'intentions, de choix, bref, de liberté ? Pourtant, avec le recul, Lévi-Strauss se défend de cette prétention : sans illusion sur la possibilité de parvenir à une "physique sociale", il souhaitait à l'époque "contribuer plus modestement à mettre un peu d'ordre" dans les sciences humaines et surtout à les rendre autonomes d'une philosophie idéaliste et abstraite, qu'il a toujours détestée : "La philosophie , écrivait-il dans "L'homme nu" [1971], a trop longtemps réussi à tenir les sciences humaines emprisonnées dans un cercle, en ne leur permettant d'apercevoir pour la conscience d'autre objet d'étude que la conscience elle-même [...] Ce qu'après Rousseau, Marx, Durkheim, Saussure et Freud cherche à accomplir le structuralisme, c'est dévoiler à la conscience un objet autre : donc la mettre, vis-à-vis des phénomènes humains, dans une position comparable à celle dont les sciences physiques et naturelles ont fait preuve qu'elle seule pouvait permettre à la connaissance de s'exercer."

    Deuxième reproche fait à son oeuvre : l'oubli de l'Histoire. En insistant sur les structures éternelles, le structuralisme aurait contribué à dénier toute espèce d'importance à la succession des événements : "La mythologie comme la musique sont des machines à supprimer le temps" , écrivait-il dans "Le cru et le cuit" (1964). Lévi-Strauss refuse pourtant cette objection : "Rien ne me passionne davantage que l'histoire ; c'est même l'objet principal de mon activité de lecteur." En fait, ce qu'il visait alors, c'était moins l'histoire comme récit de la contingence des faits passés que la philosophie idéaliste de l'Histoire qui régnait alors, c'est-à-dire cette espèce de prophétisation de l'advenu, fondée sur ce raisonnement spécieux : il était nécessaire que cela arrivât, la preuve, c'est arrivé !

    L'accusation de relativisme lui a été faite à la suite de sa conférence sur " Race et Histoire " prononcée en 1951 à la tribune de l'Unesco. On lui reprochait alors de confondre dans une même dénonciation impérialisme et universalisme et d'interdire ainsi la constitution d'un cadre juridique commun à l'humanité. Voici comment il évaluait quelques années plus tard cette prise de position : "J'ai commencé à réfléchir à un moment où notre culture agressait d'autres cultures dont je me suis alors fait le défenseur et le témoin. Maintenant, j'ai l'impression que le mouvement s'est inversé et que notre culture est sur la défensive vis-à-vis des menaces extérieures, parmi lesquelles figure probablement l'explosion islamique. Du coup je me sens fermement et ethnologiquement défenseur de ma culture" (propos recueillis par Dominique-Antoine Grisoni, "Un dictionnaire intime", in Magazine littéraire , hors-série, 2003).

    Il admet en revanche la dernière critique, celle qui relève son puissant pessimisme. A ses yeux, rien n'invite à se réjouir : le spectacle de la disparition corps et biens du continent mythologique, des sociétés sauvages et de pans entiers de la culture humaine n'est guère propice à une vision euphorique du devenir humain. Pas plus que la frénésie civilisationnelle de l'homme contemporain à augmenter sa propre puissance et sa propre maîtrise. Après le crépuscule des dieux, celui des hommes serait-il venu ?

    On le perçoit, à travers ces polémiques, l'oeuvre de Lévi-Strauss est riche, ample et protéiforme. Si elle a tracé son sillon sans tenir compte de l'air du temps et parfois à contre-courant, elle l'a aussi profondément influencé. Sans doute est-il encore trop tôt pour mesurer sa postérité, mais l'on peut être, à cet égard tout au moins, raisonnablement plus optimiste que son auteur.


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  • Les détenus de la prison de Guantanamo ne seront pas vaccinés contre la grippe A/H1N1, a indiqué mardi la Maison Blanche.

    Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a affirmé que les informations selon lesquelles les détenus de Guantanamo seraient vaccinées étaient déplacées. Aucune vaccination n'est prévue, a-t-il souligné.

    Le major James Crabtree, porte-parole de Guantanamo, avait déclaré lundi que les vaccins contre la grippe A/H1N1 arriveraient prochainement sur la base navale de Guantanamo, à Cuba, et que les détenus seraient vaccinés "seulement sur la base du volontariat".

    Ces déclarations avaient déclenché un faisceau de critiques, beaucoup aux Etats-Unis estimant que les terroristes présumés détenus à Guantanamo ne devaient pas être vaccinés alors que les Américains étaient encore dans l'attente de l'être. AP


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  • Stupeur dans les rangs du groupe UMP mardi matin. La réunion hebdomadaire a démarré depuis quelques minutes et la discussion tourne autour de la suppression controversée des avantages fiscaux pour les sportifs de haut niveau. Le Premier ministre François Fillon a la parole et évoque l'attitude de Rama Yade qui, sur ce dossier, s'oppose à sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot . Jugement sans appel de Fillon : "La secrétaire d'État chargée des sports a manqué à la solidarité gouvernementale. Je le lui ai dit. Il faut en tirer les conséquences." Information que l'entourage du Premier ministre a confirmée au point.fr mardi en début d'après-midi. "On imagine que si Fillon a agi ainsi, c'est qu'il est sur la même longueur d'onde que Nicolas Sarkozy sur ce sujet", glisse-t-on à Matignon...

    Les députés sont, eux, restés "bouche bée", raconte au point.fr le député UMP de Haute-Savoie, Lionel Tardy, après la réunion. "François Fillon a expliqué que lorsqu'il y avait un arbitrage, la secrétaire d'État devait se ranger derrière sa ministre de tutelle et qu'il n'y avait pas lieu de revenir dessus", poursuit-il. "Fillon parlait très froidement, lui qui n'attaque jamais personne, pas même l'opposition, c'est surprenant." Il faut dire que ce n'est pas la première fois que Rama Yade agace au sommet de l'État.

    Pour Jean-Pierre Grand, député villepiniste de l'Hérault, la sortie de Fillon était "très claire". Le Premier ministre serait-il donc prêt à débarquer la personnalité politique préférée des Français ? "On ne lâche pas cela devant 200 députés sans penser qu'il y aura une suite. Les jours de Rama Yade au gouvernement sont comptés", nous dit, sans détour, le député de l'Hérault Jean-Pierre Grand. "Ça va être très compliqué pour elle désormais", ajoute l'élu, qui confie "ne pas comprendre la stratégie du gouvernement" : "Ils font de Rama Yade une icône, c'est d'une maladresse politique incroyable. Maintenant, elle est incontournable."


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