• L'équipe de France n'a fait que la moitié du chemin sur la route de l'Afrique du Sud, mais elle en a peut-être fait la plus dure. En s'imposant à Dublin, dans l'enfer annoncé de Croke Park, face à des Irlandais remontés et sûrs de leur force, les Bleus remportent avec les honneurs la première manche de ce duel de barragistes (1-0). A la 72e minute d'une partie intense mais également marquée par un certain déchet technique de la part des 22 acteurs, c'est Nicolas Anelka qui a trouvé l'ouverture, avec autant de réussite que d'audace puisque sa frappe soudaine a été déviée par le défenseur irlandais St Ledger dans ses propres filets.

    Un avantage heureux, mais mérité. Car si les tricolores ont parfois donné l'impression de bafouiller leur football au niveau offensif, ils se sont montrés solides dans la récupération et l'engagement. Dominateurs au milieu, grâce notamment à un Lassana Diarra infatigable et précieux dans la conservation, les Bleus ont pourtant laissé les Irlandais se procurer les meilleurs occasions de la première période. Et Lawrence risque de passer de longues soirées à se demander comment il a fait pour rater le cadre, à la 27e minute, lorsqu'il héritait d'un ballon repoussé dans ses pieds par Lloris, à 5 mètres d'un but vide. Quelques minutes plus tard, c'était Andrews qui manquait aussi de précision, seul aux 18 mètres, et les hommes de Giovanni Trapattoni de continuer à opérer en contres.

    La pause ne changeait pas la physionomie de cette rencontre : des Français dominateurs, des Irlandais aux aguets mais vraiment limités. Les deux équipes rivalisaient de maladresse, comme tétanisées à l'approche des buts adverses. O'Shea se loupait à la réception du seul corner dangereux côté vert (51e), Gourcuff puis Anelka transformaient leurs frappes en passe au gardien Shay Given (53e, 57e). Mais le public de Croke Park le sentait bien, le couperet n'était pas loin de tomber sur leurs favoris. L. Diarra manquait de réussite sur une superbe frappe en demi-volée (55e), puis Evra jouait le penalty face à Given (68e), sans tromper l'excellent arbitre allemand, M. Brych. A force de laisser les Bleus approcher, les Irlandais ont fini par leur donner le goût du but. Servi en une touche par Gourcuff à l'entrée de la surface, Anelka envoyait une frappe sèche, contrée par St Ledger, et qui filait hors de portée de Given (1-0, 72e). Le Blues faisait le bonheur de ses Bleus, avant que l'autre héros de la soirée ne rentre en scène.

    "RIEN N'EST FAIT"

    Car si la défense tricolore a semblé cohérente, elle doit sa "clean sheet" à son dernier rempart. En s'interposant devant Robbie Keane en première période, et surtout en plongeant tel un guépard dans les pieds de Whelan à la 86e minute (après un énorme raté d'Abidal), Hugo Lloris s'est montré véritablement décisif. Et au final, les Bleus pourront presque regretter de ne pas avoir tuer ces barrages avec un deuxième but qui tendait les bras à Gignac, battant mais maladroit face au but vide (79e).

    "Ce n'est que la mi-temps", a déclaré le sélectionneur à l'issue de la rencontre. "Il y a encore 90 minutes à jouer. On ne sait pas ce qui peut se passer au retour. Avec un autre résultat, j'aurais dit la même chose." Même prudence, teintée d'un peu plus de satisfaction, du côté de Thierry Henry. "Rien n'est fait", s'est empressé de préciser le Barcelonais. "On ne va pas faire la fine bouche, mais c'est bien de rentrer à la maison avec cet avantage. Maintenant, ce n'est qu'un avantage et il va falloir essayer de passer à la maison avec l'appui de notre public", a expliqué le capitaine tricolore. "On est bien placé pour savoir que les équipes britanniques sont difficiles pour nous, vu qu'on a perdu deux fois contre l'Ecosse en qualifications pour l'Euro 2008." Rendez-vous est pris, mercredi 18 novembre au Stade de France, afin de vérifier si un homme averti en vaut bien deux. Et surtout de voir si les Bleus sauront capitaliser sur ce beau succès dublinois avec un triomphe dynosien, synonyme de ticket pour l'Afrique du Sud.

    Erwan Le Duc

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  • A l'aube du 7 novembre 1987, les Tunisiens apprennent qu'ils ont un nouveau Président : Zine El Abidine Ben Ali. Il annonce, dans une déclaration solennelle, diffusée par la radio nationale, une ère nouvelle pour la Tunisie et appelle les Tunisiens à l'édification d'une société juste, équilibrée, démocratique et résolument tournée vers le progrès et la modernité.

    Le pays tout entier accueille avec soulagement le changement intervenu. Le nouveau Président apporte à la nation un projet de société ouverte, intégrée et solidaire, annonçant le début d'une nouvelle ère de labeur et d'effort, en vue de l'édification d'un avenir radieux pour la Tunisie.

    Zine El Abidine Ben Ali est né le 3 septembre 1936, à Hammam-Sousse, dans une famille modeste qui l'élève dans le respect des traditions et lui inculque le sens de la dignité, l'amour de la patrie et le respect d'autrui. Il en hérite le goût de la simplicité, de l'effort et de la rigueur ainsi que le sens de la mesure et de la tolérance.


    Elève au Lycée de Sousse, l'appel du devoir envers la patrie l'interpelle. L'oppression coloniale le révolte. Aussi se lance-t-il, résolument, dans l'action militante au sein du mouvement nationaliste en assurant la liaison entre les structures régionales du parti du Néo-Destour et la lutte armée. Ce qui lui vaut d'être emprisonné et renvoyé de tous les établissements scolaires de Tunisie. Mais il n'abandonne pas, pour autant, ses études. Il les reprend, avec assez d'énergie et de détermination, pour entreprendre, après le lycée, des études supérieures.


    Appréciant en lui son intelligence et sa force de travail, le Parti décide de l'envoyer en France. Il fait ainsi partie du premier noyau de la future armée nationale. Il obtient d'abord le diplôme de l'Ecole Spéciale Inter-Armes de Saint-Cyr, puis d'autres diplômes dans des institutions tout aussi prestigieuses : l'Ecole d'Artillerie de Châlons-Sur-Marne (France), l'Ecole Supérieure de Renseignement et de Sécurité et l'Ecole d'Artillerie de Campagne Anti-Aérienne (USA). Il détient également un diplôme d'ingénieur électronicien.


    "Mon intérêt pour l'informatique", dira-t-il plus tard, "a eu une incidence heureuse sur ma façon de travailler; cela m'a donné un goût prononcé pour la logique, la rigueur de l'analyse et une vision prospective planifiée, loin de toute improvisation".


    La seconde partie de sa carrière aura ainsi été marquée par une ascension régulière dans les diverses responsabilités, due à son sens du devoir, à sa capacité d'écoute et à la rigueur de ses analyses. Pour chaque décision, il prend le soin d'étudier les données, d'analyser les situations et de confronter les résultats. A un journal, il résumera l'esprit de ce processus en une formule : "J'écoute, je réfléchis, j'agis".

    Jeune officier d'état-major, il crée la Direction de la Sécurité militaire en 1964 et en assure la direction pendant dix ans. Nommé attaché militaire au Maroc et en Espagne, il rejoint Rabat à partir de 1974. Il est ensuite affecté au cabinet du ministre de la Défense, avant d'occuper les fonctions de Directeur général de la Sûreté nationale (décembre 1977).

    En avril 1980, il est ambassadeur à Varsovie. Au terme de sa mission en Pologne, il est de nouveau nommé, en 1984, Directeur général de la Sûreté nationale. Le 29 octobre de la même année, il est promu secrétaire d'Etat, puis ministre de la Sûreté nationale (23 octobre 1985). Le 28 avril 1986, il est nommé ministre de l'Intérieur.

    En juin de la même année, il entre au Bureau Politique du Parti Socialiste Destourien (PSD) dont il devient le Secrétaire général adjoint. Elevé au rang de ministre d'Etat chargé de l'Intérieur, en mai 1987, il est désigné, le 2 octobre 1987, à l'âge de cinquante-et-un ans, Premier ministre, tout en conservant le portefeuille de l'Intérieur. Il devient Secrétaire général du PSD.

    Pendant que se nouaient les intrigues florentines dans l'entourage du Président de la République d'alors, Habib Bourguiba, affaibli par la vieillesse et la maladie, Ben Ali demeure au-dessus des rivalités et du jeu des clans. Il agit, au contraire, pour décrisper le climat politique, assurer l'ouverture sur les associations, dont la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme, et établir des contacts avec les partis de l'opposition. Ce qui lui vaut la sympathie et la considération de l'ensemble de la classe politique qui voit désormais en lui l'homme du dialogue et de l'ouverture.

    Premier ministre, il prend en main un pays en crise, fait face à la situation avec détermination, déjouant les intrigues, multipliant les gestes d'apaisement, œuvrant à rétablir la confiance, préconisant des solutions logiques et réalistes et faisant chaque fois prévaloir l'intérêt supérieur de la Tunisie alors que, de plus en plus sujet aux absences, le Président Bourguiba était totalement coupé des réalités du pays.

    Sur la foi d'un rapport médical établi par les sept médecins traitants du  Président Bourguiba, et attestant de l'incapacité de ce dernier à continuer à assumer les charges suprêmes, et en vertu de l'article 57 de la  Constitution, le Premier ministre Zine El Abidine Ben Ali accède, le 7 novembre 1987, à la magistrature suprême.  La transition se déroule en douceur et dans le respect de la légalité constitutionnelle. Les observateurs avisés y voient un exemple de comportement civilisé. Une appréciation confortée par l'attitude adoptée à l'égard de l'ancien Président, qui est entouré de tous les égards.

    Dès son investiture, le Président Ben Ali s'attache à honorer les engagements contenus dans la Déclaration du 7 Novembre : Etat de droit, souveraineté du peuple, réconciliation nationale, respect des libertés fondamentales, démocratie, pluralisme, justice sociale, solidarité, effort, ouverture et modernité; programme auquel adhèrent l'immense majorité des Tunisiens, car il répond à leurs attentes.

    Ben Ali redonne, d'abord, vitalité et crédibilité à l'ancien Parti  Socialiste  Destourien,  tombé  en  léthargie et renfermé sur lui-même. Il en rénove les structures, le rebaptise Rassemblement Constitutionnel Démocratique, en modernise les méthodes d'action et reformule son discours. Le Parti s'ouvre aux jeunes et à toutes les compétences, renouvelle ses cadres, rend la parole et l'initiative à la base, renforçant ainsi sa crédibilité et sa présence sur le terrain et étendant son audience et son rayonnement.

    Au plan politique, un climat de détente et de concorde nationale s'installe. Les mesures se multiplient pour instaurer une démocratie réelle et établir les bases d'un Etat de droit.

    Le Pacte national, signé le 7 novembre 1988 par l'ensemble des partis, des courants intellectuels et politiques et des composantes de la société civile, consacre la concorde nationale, objectif suprême du Président Ben Ali. Une loi d'amnistie, concrétisant la réconciliation nationale, est promulguée.

    Amendée, la Constitution supprime la présidence à vie et la succession automatique à la tête de l'Etat. Le Conseil économique et social est restructuré, ses prérogatives sont étendues et sa représentativité est élargie aux diverses sensibilités sociales et politiques, de manière à favoriser un consensus national sur les principaux choix en matière de développement.

    Un Conseil constitutionnel est créé dès le Changement pour garantir, dans l'esprit comme dans la lettre, la constitutionnalité des lois. Et, en vertu de la loi constitutionnelle 98-76 du 2 novembre 1998, les avis du Conseil Constitutionnel s'imposent à tous les pouvoirs et à toutes les autorités.

    De nombreuses initiatives et mesures ont été mises en œuvre pour promouvoir le paysage médiatique. Le Code de la Presse est amendé à quatre reprises (1988, 1993, 2001 et 2006), conférant à la législation tunisienne en la matière une orientation nettement moderniste et libérale et assurant aux journalistes les conditions d'exercice de la profession. Nombre de mesures sont prises en faveur notamment de la presse d'opinion et des journalistes.
    Le 7 novembre 2003, le Président Ben Ali annonce l'ouverture de l'espace audiovisuel à la libre entreprise.

    Afin de renforcer la liberté de la presse et en consécration du droit à la différence et du droit à la communication, une loi est promulguée le 9 janvier 2006, supprimant le dépôt légal pour les quotidiens et les périodiques ainsi que pour les magazines. En outre, le Président Ben Ali annonce, le 7 novembre 2007, sa décision de supprimer la censure administrative sur les livres, les publications et les œuvres artistiques.

    Dans le but de promouvoir davantage le paysage médiatique et de l'enrichir, de manière à ce qu'il serve au mieux les choix nationaux, une nouvelle composition du Conseil supérieur de la Communication est annoncée, en vertu de laquelle le Conseil regroupe, outre les compétences reconnues dans ce domaine, des personnalités représentant les partis politiques et les composantes de la société civile.

    En avril 2008, le Président Ben Ali décide d'élargir davantage les prérogatives de ce Conseil, de manière à renforcer son rôle et sa fonction consistant à promouvoir le paysage médiatique en Tunisie et à traduire dans le concret le pluralisme et la diversité qui le distinguent.

    (source:http://www.tunisie.com/viepolitique/biographie.html)


    Le 26 Octobre 2009, les Tunisiens renouvellent le pacte avec leur leader pour de nouveaux défis sur la voie du progrès. De son côté, le RCD reste largement majoritaire avec un taux de près de 85% des voix. Du côté de l’opposition, le MDS et le PUP semblent les plus avantagés — relativement — avec des scores respectifs qui tournent autour de 5 à 6% des voix.


    Le 12 Novembre 2009, le Président Ben Ali prête serment au cours d’une séance extraordinaire de la Chambre des Députés et de la Chambre des Conseillers .


    Les grandes lignes du discours du Président Ben Ali à l’occasion de sa prestation de serment

    *Le pluralisme est devenu une réalité politique concrète dans la composition de la Chambre des députés où la présence des partis politiques nationaux atteint, aujourd’hui et pour la première fois, la proportion de 25 pc.

    *Pour nous, l’opinion différente constitue une réalité évidente, voire indispensable, pour enrichir la vie publique et conforter l’entente sur les constantes et les principes que notre peuple a librement choisis et que nous nous sommes tous engagés à adopter et à défendre, et au premier rang desquels je citerais l’attachement et la fidélité à la patrie et à elle seule.

    *Le patriotisme ne peut faire l’objet de chantage, ni de surenchères ou de calculs personnels, dès lors qu’il est synonyme de sincérité, de loyauté, de labeur, de don de soi, d’honneur et d’appartenance.

    *Le Tunisien authentique est celui qui ne peut tolérer de quelque partie que ce soit de chercher à porter atteinte à son pays.

    *En outre, le vrai patriote est celui qui répugne à porter son différend avec son pays hors des frontières nationales, pour chercher à tenir l’image de son pays et s’abriter sous la puissance de l’étranger. Semblable comportement est répréhensible moralement, politiquement et légalement. Il ne peut rapporter à son auteur que le mépris, même de la part de ceux auprès desquels il a cherché refuge pour les remonter contre son pays.

    *A ceux qui n’ont point de respect ni pour le caractère sacré, ni pour l’intégrité de la patrie, et ne cherchent qu’à nuire à leur propre pays et à médire de lui, en s’acharnant à semer le doute et la suspicion, à débiter les mensonges, et à attiser les malveillances, nous disons: le peuple est le seul juge, le seul arbitre, le seul à avoir le dernier mot.

    *Nous réaffirmons que nous ouvrons nos coeurs et tendons la main à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens, sans aucune exclusive ni exception.

    *Nous sommes persuadés que la jeunesse, la femme, nos élites, ainsi que les membres de notre colonie à l’étranger sont au premier rang des concernés par ce Programme d’avenir et de ceux qui oeuvrent à sa réussite.


    *Compte tenu de la place importante que les partis politiques nationaux occupent dans notre système démocratique pluraliste, nous majorerons le montant de la subvention que l’Etat accorde aux formations politiques représentées à la Chambre des députés.


    *Une fois de plus, nous tenons à souligner que, dans les sujets abordés et les dossiers ouverts par l’information en Tunisie, il n’est point de tabous autre que ce qui contrevient aux prescriptions de la loi et aux règles de l’éthique professionnelle.


    *D’un autre côté, nous œuvrerons à améliorer davantage la qualité de la vie des Tunisiennes et des Tunisiens. Et cela à travers l’augmentation du revenu moyen par habitant, la mise à niveau des établissements hospitalo-sanitaires, l’amélioration de la condition de la famille et de l’enfance, la réalisation de la couverture sociale maximale et sa généralisation à tous les corps de métiers, la réduction du taux de pauvreté aux niveaux les plus bas, et l’encadrement intégral des catégories vulnérables au sein de notre société.


    *Nous avons, en outre, inclus dans notre Programme, le développement et le renforcement de l’infrastructure de base, dans les divers régions du pays, ainsi que le réexamen de notre approche concernant l’incitation à l’investissement et à la création d’entreprises, la poursuite graduelle de la libéralisation de notre monnaie nationale et l’augmentation des crédits alloués à la recherche scientifique, à la culture et à la sauvegarde du patrimoine.


    *Nous nous emploierons à concrétiser le slogan que nous nous sommes donné dans notre Programme : « Aucune famille tunisienne sans travail ou sans source de revenu pour l’un de ses membres, avant la fin de l’année 2014″.


    *Pour honorer ce principe, nous ordonnons d’élaborer, en partenariat avec le tissu associatif, un programme national, qui démarrera dès le courant du mois prochain, en vue de résorber dix mille diplômés de l’enseignement supérieur, dans le cadre du plan de prestation de services d’intérêt général. Les jeunes volontaires engagés dans ce programme, percevront de la part du Fonds National de l’Emploi 21-21, une indemnité mensuelle sur une période de douze mois.


    *Nous ordonnons d’entamer, dans une première étape, l’aménagement d’espaces technologiques, sur une superficie couverte de 200 mille mètres carrés, et en conformité avec les normes mondiales les plus modernes, au plan des équipements et des infrastructures de base, et cela afin d’en renforcer l’attrait pour des entreprises de renommée mondiale dans des domaines à haut contenu de savoir.


    *Ce programme intéressera, dans une première étape, dix mille jeunes qui obtiendront les certifications dans les domaines de développement des logiciels, de pilotage des projets, de l’administration des réseaux et de la garantie de la sécurité informatique.


    *Nous ordonnons, aujourd’hui, d’inclure de nouvelles dispositions dans la loi de finances du prochain exercice, en vue de proroger, jusqu’à fin 2010, l’application de la prime d’investissement pour les projets qui concernent les activités porteuses ou se distinguent par un taux d’intégration élevé.


    *Nous ordonnons, également, dans ce même contexte, d’adopter de nouvelles dispositions de nature à inciter à la créativité et à l’innovation, à travers l’attribution de privilèges spécifiques aux titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur, qui lancent des projets dans les secteurs de l’informatique et des technologies de la communication.


    *Dans le but d’impulser l’initiative privée dans les domaines des petits et moyens projets et des activités liées au système des micro-crédits, nous ordonnons, aujourd’hui, de relever de 15 mille dinars à 25 mille dinars, le plafond des crédits ordinaires de la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS).


    *Nous ordonnons, également, de poursuivre l’application de la formule des financements spécifiques au profit des diplômés de l’enseignement supérieur et des compétences professionnelles, dont nous avions précédemment annoncé le relèvement à 100 mille dinars.


    *En outre, et en vue d’élargir les activités des associations de développement, en matière d’octroi de micro-crédits, nous ordonnons de relever, une fois de plus, le plafond de ces crédits, pour le porter à 5000 dinars, et d’en organiser l’octroi, conformément à des modalités et des formules qui en garantissent l’efficacité et la durabilité.


    *Nous ordonnons, également, de réduire de cinq à quatre le nombre des taux appliqués dans la tarification douanière, et d’alléger les taux douaniers applicables à un millier de nomenclatures douanières.


    *Ces nouvelles réformes permettront, en outre, aux entreprises de construction et de travaux publics qui remportent des marchés à l’extérieur du pays, de bénéficier d’une suspension de l’application de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) lorsqu’elles acquièrent localement des matériaux ou des équipements faisant partie des composantes du marché.


    *Dans ce même ordre d’idées, nous ordonnons de promouvoir, clarifier et simplifier les modalités de recouvrement du trop perçu de TVA, en majorant de 35 pc à 50 pc le pourcentage de l’à-valoir du recouvrement du trop perçu de la TVA, et cela sans contrôle préalable. Cette mesure concerne les entreprises transparentes et vise à écourter, de 90 jours actuellement, à 60 jours dorénavant, les délais de recouvrement du reliquat de la somme à restituer.


    *Nous ordonnons, en outre, d’écourter de 90 jours à 30 jours, le délai de remboursement du trop perçu de la taxe à l’investissement .


    *Nous ordonnons, par ailleurs, d’abaisser, une fois de plus, de 9 pc par an actuellement à 6 pc, le taux des pénalités de retard applicables aux créances fiscales constatées dans les registres des recettes des finances .


    *Multiplier par deux le montant à défalquer au titre d’enfants poursuivant leurs études dans l’enseignement supérieur et non boursiers, et de porter de 750 dinars à 1.000 dinars le montant à défalquer au titre d’enfants porteurs de handicap.


    *Nous ordonnons, également, de relever de 2000 à 2.500 dinars le plafond d’exonération fiscale pour les bénéficiaires du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), et de déduire du revenu imposable, les intérêts des crédits au logement social, cette mesure s’appliquant même aux crédits en cours.


    *Dans ce même contexte, nous ordonnons de faire bénéficier les employés non salariés, d’une déduction de leur cotisation aux régimes de sécurité sociale, de l’assiette de l’impôt du, et cela dans le droit-fil de l’objectif de réalisation de la couverture sociale intégrale à l’horizon 2014, pour tous les travailleurs, qu’ils soient salariés ou non.


    *Dans notre Programme pour le prochain quinquennat, nous avions annoncé notre détermination à libéraliser totalement le dinar tunisien, avant la fin de l’année 2014.


    *Nous annonçons notre décision de porter l’allocation touristique à 6000 dinars par an, soit une majoration de 50 pc.


    *Nous ordonnons d’affranchir l’allocation de frais de voyage d’affaires des exportateurs, lorsque les frais de séjour à l’étranger au titre des voyages d’affaires sont couverts au moyen des comptes professionnels en devises .


    *Cela dit, et tout en rappelant à tous que la dignité des personnes est indissociable de la dignité de leurs patries et que leur invulnérabilité est indissociable de la leur, je tiens à souligner que je veillerai à faire en sorte que le Tunisien vive en sécurité, dans la quiétude et la sérénité sur le sol de sa patrie, en ayant toujours la tête haute, avec dignité et majesté, et à ce que la Tunisie demeure une expérience unique et privilégiée dans son environnement régional, toujours respectée et respectable, accumulant sans cesse les réussites et les témoignages d’excellence.


    Dieu le Très-Haut a dit : « L’écume inconsistante s’en va. Mais ce qui est utile aux hommes se maintient intact sur terre » (CORAN).
    Merci de votre attention. »

    (source:http://www.infotunisie.com/?p=25724)


    J'AI DÉCIDE D'ÉCRIRE CET ARTICLE AFIN DE MONTRER AU MONDE OU AU MOINS A MES CHERS VISITEURS QUE LA TUNISIE N'EST PAS CELLE QUE LES "TRAÎTRES" DESSINENT AUX YEUX DU MONDE MAIS C'EST UN PAYS QUI A ÉVITER DES ANNÉES DE COLONIALISME, DE "GALÈRE", DE FAMINE ET DE CRISE ÉCONOMIQUE.

    LA TUNISIE EST AUSSI UN PAYS DE DROITS HUMAINS POUR CEUX QUI RESPECTENT LEUR TERRE ET QUI L'HONORENT MONDIALEMENT.

    LA TUNISIE EST AUSSI UN PAYS DE SÉCURITÉ ET DE PAIX MALGRÉ QUELQUES PROBLÈMES SOCIAUX ANODINS QUE RENCONTRE TOUT PAYS EN ÉVOLUTION PERMANENTE.


    JE CONCLU EN VOUS DISANT: " ACCEPTEZ LA TUNISIE CAR ELLE NE CESSERA PAS DE VOUS ÉTONNER "


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  • La ministre de la Santé Roselyne Bachelot montrant lundi un bon de vaccination contre la grippe H1N1. Crédits photo : AFP

    L'entourage des nourrissons de moins de six mois, les professionnels de santé non encore vaccinés et les personnes fragiles sont prioritaires, soit six millions de Français.

    Alors que la circulation du virus de la grippe A H1N1 s'intensifie en France avec huit nouveaux décès depuis le 3 novembre, plus de six millions de Français sont invités à se faire vacciner dès le 12 novembre, jour du lancement de la campagne de vaccination nationale. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé ce matin l'ouverture dès jeudi de plus de mille centres de vaccination et a évoqué les trois types de population appelées à se faire vacciner en priorité.

    Parmi eux, figure l'entourage des nourrissons de moins de six mois, une frange particulièrement fragile. Les professionnels de santé non encore vaccinés, médecins de ville et personnels des établissements médico-sociaux sont également appelés à se rendre dans les centres de vaccination ainsi que les personnes fragiles, souffrant de difficultés les rendant plus vulnérables au H1N1, et notamment de problèmes respiratoires.

    Egalement considérées comme prioritaires, les femmes enceintes seront quant à elles appelées à se faire vacciner dès que l'autorisation de mise sur le marché aura été donnée au laboratoire Sanofi-Pasteur pour son vaccin non adjuvé. Les adjuvants, présents dans les vaccins délivrés le 12 novembre, pourraient représenter un risque d'effets indésirables pour ce type de population.

     

    Le patient recevra un certificat de vaccination

    Les vaccins seront ensuite proposés aux enfants âgés de 6 à 23 mois. Et comme l'indiquait le ministre de l'Education nationale Luc Chatel, la vaccination des 12 millions d'enfants d'âge scolaire devrait commencer à partir du 25 novembre, dans les centres de vaccination pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires et dans les établissements scolaires pour les collégiens et lycéens. Un calendrier sur lequel Roselyne Bachelot s'est montrée prudente, précisant que «les industriels devaient être au rendez-vous des livraisons d'ici là». La ministre a également rappelé qu'aucun enfant ne sera vacciné sans l'accord «explicite et écrit» de ses parents. Enfin, viendra le tour des personnes de plus de 65 ans présentant des facteurs de risques, puis des personnes âgées et des adultes sans facteurs aggravants.

    Sophie Delaporte, directrice générale adjointe de la santé, a de son côté dévoilé l'ensemble du parcours de vaccination. Les personnes concernées doivent recevoir par courrier un bon de vaccination, qu'ils devront imprimer et remettre à l'accueil du centre le plus proche. Sur place, deux membres de l'équipe de vaccination leur remettront une fiche médicale individuelle, sur laquelle ils répondront à des questions sur les contre-indications éventuelles à la vaccination. Les patients discuteront ensuite avec un médecin qui décidera ou non de prescrire la vaccination. La seringue sera ensuite préparée, le vaccin injecté, et le patient sortira en recevant un bon de traçabilité et un certificat de vaccination. Le bon de traçabilité lui servira lors de son deuxième passage en centre de vaccination, pour recevoir la deuxième dose, trois semaines plus tard. Le certificat de vaccination sera alors complété, et devra être conservé par le patient.

    Afin de rassurer les futurs patients, Roselyne Bachelot a également réaffirmé que les vaccins contre la grippe A ne présentaient pas de risques pour la santé, au vu des connaissances actuelles. Elle a souligné que le premier rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) dévoile des effets indésirables «attendus», donc sans gravité, pour ces vaccins. Elle-même se fera vacciner contre la grippe A dès le 12 novembre, même si elle ne fait pas partie des personnes prioritaires. Selon elle, la «vaccination de la ministre de la Santé a une valeur symbolique».


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  • Klaus Schroeder est directeur de l'Institut de recherche sur l'ex-RDA à l'Université libre de Berlin, spécialisé dans l'histoire de la réunification.

    Quel regard les Allemands de l'Est portent-ils sur la réunification ?

    La plupart, il faut le dire, sont déçus. Ils déplorent qu'il reste encore des différences de niveau de vie avec l'Ouest. Beaucoup ont tendance à oublier de quel niveau ils sont partis en 1989. Ils ne voient pas ce qui a été atteint, mais se concentrent sur les petits écarts. Comme avec les salaires qui sont toujours, en moyenne, plus bas. Les frustrations ont été alimentées par le fait que le processus d'harmonisation n'a pas vraiment progressé depuis le milieu des années 1990. Il y a eu une très nette amélioration du niveau de vie en un temps très court, entre 1990 et 1996. Mais depuis, le rythme s'est considérablement ralenti.

    Le décalage est-il plus important dans les têtes qu'en réalité ?

    Oui, c'est certain. L'Allemagne est un pays fédéral avec de grosses disparités de prospérité et de revenus entre les Länder. Pas seulement entre l'Est et l'Ouest, mais aussi entre le Sud et le Nord. La population de l'Est ne tient pas forcément compte de cette réalité. La RDA était une économie centralisée et beaucoup ont gardé l'idée que tout doit être égal partout.

    Reste-t-il des incompréhensions entre Allemands de l'Ouest et de l'Est ?

    Oui, c'est très net. Ils restent souvent étrangers les uns aux autres. Une grande partie des Allemands de l'Ouest s'agace de ce qu'à l'Est on se "lamente" et qu'on les tienne pour responsables des différences qui demeurent. Quant aux Allemands de l'Est, ils reprochent à ceux de l'Ouest une forme d'arrogance à leur égard. En résulte une très grande sensibilité par rapport au discours tenu sur le passé. Quand la RDA est critiquée en tant que dictature, ils se sentent eux-mêmes attaqués. Ils y voient une forme de jugement porté sur leur vie et leurs expériences d'autrefois.

    Y a-t-il vraiment une nostalgie de l'avant-1989 ?

    Oui, et elle s'est intensifiée ces dernières années. Très peu regrettent le régime tel qu'il était réellement. Mais il y a une nostalgie à l'égard d'une RDA idéalisée. Une RDA "sociale" où l'on n'était pas riche, mais où l'on pouvait vivre agréablement. Les jeunes de l'Est assimilent d'ailleurs cette vision positive véhiculée par leurs parents et beaucoup d'enseignants. Une étude de notre institut montre que seule une minorité d'adolescents à l'Est considèrent la RDA comme une dictature qui ne respectait pas les droits de l'homme.

    Et à l'Ouest, y a-t-il des regrets ?

    Il y a un phénomène similaire passé sous silence : une majorité d'Allemands de l'Ouest estiment que l'on vivait mieux avant 1989. Cette "Westalgie" résulte de la stagnation du niveau de vie qui touche la plupart d'entre eux depuis vingt ans. Ils l'attribuent au coût élevé de la réunification dont ils ont assumé une part, via les impôts et les cotisations sociales. Beaucoup ont l'impression d'avoir dû renoncer à quelque chose et s'agacent des "frustrations" des gens de l'Est.

    Ces transferts financier ont-ils été efficaces ?

    Bien sûr. Les routes, les voies ferrées, les villes, la santé publique... L'Allemagne de l'Est a été complètement modernisée. On a un peu tendance à prendre cela comme allant de soi. Il s'agit pourtant d'une réalisation exceptionnelle. L'environnement, par exemple : la RDA était l'un des pays les plus pollués d'Europe. Les forêts mouraient, les rivières étaient infectées, la pollution de l'air était extrême. Tout cela a été assaini en un temps record. En 1989, l'espérance de vie était bien plus élevée à l'Ouest qu'à l'Est : aujourd'hui, il n'y a presque plus de différence grâce à l'amélioration de l'alimentation, de l'environnement et de la prise en charge médicale. Il y a évidemment des perdants de la réunification : ces gens qui ont dû tout réapprendre parce que leur travail a disparu, tous ces chômeurs qui sont encore bien plus nombreux qu'à l'Ouest. Mais, pour la grande majorité, les conditions de vie se sont améliorées.

    L'Allemagne est gouvernée depuis quatre ans par une chancelière qui vient de l'Est. Cela a-t-il contribué à unifier le pays ?

    Malheureusement non. Il y a, à l'Est, une défiance à l'égard d'Angela Merkel. Elle est accusée d'être devenue une Allemande de l'Ouest et on lui en veut de ne pas se présenter comme une "Ossie". Effectivement, elle évoque rarement ses origines. On a vu le résultat aux élections : son parti, la CDU, a remporté moins de voix dans les nouveaux Länder (29,5 %) qu'à l'Ouest (35 %). Et maintenant, elle se voit reprocher de n'avoir intégré aucun ministre issu d'ex-RDA dans son nouveau gouvernement.

    Le succès à l'Est de Die Linke, héritier des communistes d'ex-RDA, est-il durable ?

    Pour l'instant, en tout cas, Die Linke s'est imposé comme le principal Volkspartei plébiscité par toutes les couches sociales et toutes les générations. Ce parti profite du fait que les gens à l'Est se sentent politiquement "apatrides". Il ne tire pas seulement ses voix de socialistes-communistes convaincus mais aussi, et beaucoup, d'Allemands de l'Est déçus de la réunification.

    Propos recueillis par Marie de Vergès

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  • Plus de 9 des 11,6 millions d'euros volés dans un fourgon blindé jeudi à Lyon, pour lesquels le convoyeur de fonds Toni Musulin est actuellement recherché dans toute l'Europe, ont été retrouvés.

    Cet argent se trouvait dans une Renault Kangoo blanche garée dans un box situé à proximité de l'endroit où a été retrouvé le fourgon, a annoncé le procureur de la République de Lyon, Xavier Richaud. Les enquêteurs y ont découvert samedi plusieurs dizaines de paquets de billets, allant de 5 à 100 euros et représentant au total 9,105 millions d'euros.

    Le véhicule avait été loué par le convoyeur. Le box était aussi loué, depuis avril, sous un faux nom. « En l'état actuel de tous les éléments de l'enquête, c'est lui [Toni Musulin] qui a loué le box, c'est lui qui a loué le véhicule, c'est lui qui est parti avec l'argent. Il a agi de façon solitaire », a déclaré le procureur de la République de Lyon.

    Toni Musulin, qui s'était volatilisé jeudi avec le chargement du fourgon qu'il conduisait, pendant que ses deux collègues faisaient une halte dans leur société, reste traqué dans « toute la zone Schengen » et en Europe de l'Est, dont il est originaire. Interpol a diffusé à la demande de la France une « notice bleue » à ses 185 pays membres, les invitant à transmettre des informations sur son identité et ses activités.

    Selon les enquêteurs, il aurait soigneusement préparé sa fuite. Ses collègues décrivent un homme nerveux et amer.

     


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