• Les quotidiens voient dans l'iPhone un nouveau support et un moyen de reconquérir des lecteurs, mais adoptent pour leurs applications des stratégies diverses.

    Quotidiens généralistes comme Libération ou Le Monde, spécialisés comme La Tribune ou l'Equipe, les journaux nationaux ont tous choisi d'être présents sur l'iPhone, considéré tantôt comme un nouveau moyen de lire la presse, tantôt comme une bonne transition avant le "tout numérique".

    Moyennant paiement, Libération, et prochainement La Tribune offrent ainsi en exclusivité sur le smartphone d'Apple le visionnage intégral, dès la veille au soir, de l'édition du lendemain.

    La Tribune le propose pour 1,59 euros et Libération 0,79 euro, ces deux prix étant fixés (au choix de l'éditeur) par Apple qui prend au passage une commission de 30%.

    Plusieurs quotidiens français dont Le Parisien, Le Figaro et Le Monde permettent depuis plusieurs mois d'accéder à leurs éditions mobiles, gratuites ou partiellement payante, notamment sur iPhone, mais aucun titre ne propose un visionnage intégral de la version papier, et encore moins la veille de la parution.

    L'originalité de Libération tient à la possibilité donnée aux "mobinautes" de suivre en temps réel la fabrication du journal: dès qu'une page est terminée, elle est consultable par l'abonné Libération sur iPhone.

    A l'heure des réseaux communautaires comme Tweeter et Facebook qui donnent fréquemment l'alerte sur des événements d'importance, certaines applications, à l'image du Monde, alertent les utilisateurs-lecteurs en envoyant de brèves informations (une ou deux lignes) directement sur les écrans d'iPhones.

    L'Equipe, qui a lancé son application en avril, combine gratuit et payant. L'utilisateur peut y organiser son flux d'alertes et d'informations en fonctions de ses centres d'intérêt ou de ses sports favoris.

    Les applications lancées par les quotidiens préfigurent la généralisation du passage au numérique, a estimé Alain Weil, président de la Tribune. Selon ce dernier, il existe un clivage vers la quarantaine. "Les plus de 40 ans sont attachés à la version +papier+ des journaux et continueront à les acheter. Les moins de 40 ans passeront plus facilement au tout numérique".

    Pour M. Weil, "dans 10 ans, la quasi totalité de la presse quotidienne aura basculé vers le tout numérique". Cette dématérialisation transportera les lecteurs vers leur téléphone mobile, leur ordinateur portable ou leur livre électronique.

    Mais l'enjeu de la présence des journaux sur les smartphones réside aussi dans les possibilités d'interactivité. L'application de Libération propose ainsi une rubrique "Mobile Reporter" qui permet à l'utilisateur de faire parvenir information ou photo directement au journal pour inciter ses lecteurs à servir de vigie l'application interpelle le mobinaute: "Vous êtes témoins d'un événement, d'une scène insolite (...) Alertez-nous!".


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  • Nicolas Willot avait coutume d'aller faire son plein d'essence en Belgique où le carburant est meilleur marché. Un jour de juin, le jeune homme âgé de 24 ans et originaire d'Aulnoye-Aymeries (Nord), a profité du voyage pour y délester son coffre d'un encombrant fardeau : le petit corps de sa belle-fille, Typhaine, âgée de 5 ans.

    Mercredi 9 décembre, il a également soulagé sa conscience. Sur ses indications, des policiers belges et français assistés de chiens pisteurs ont découvert, dans la soirée, les restes d'une fillette dans les fourrés d'un bois de la commune de Marcinelle, proche de Charleroi. "Il ne fait aucun doute qu'il s'agit de Typhaine" a affirmé au Monde Me Emmanuel Riglaire, l'avocat de Nicolas Willot et de sa compagne Anne-Sophie Faucheur, la mère de Typhaine, âgée de 23 ans.

    Alors que l'autopsie devait avoir lieu jeudi 10 décembre, le procureur de la République de Valenciennes a indiqué que les premiers indices relevés confirment les soupçons d'actes de maltraitance.

    Durant des mois, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot ont joué à la perfection la tragédie des parents éplorés, affirmant que la fillette s'était évaporée le 18 juin dans le centre-ville de Maubeuge et déclenchant des recherches massives. Jusqu'au mardi 1er décembre. Placés en garde à vue par les enquêteurs du SRPJ de Lille, ils ont été mis face aux multiples incohérences de leurs déclarations et ont avoué séparément que Typhaine, qu'ils décrivaient comme une enfant difficile, était morte à leur domicile dans la nuit du 10 au 11 juin "d'une punition ayant mal tourné".

    Mis en examen pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et dénonciation de crime imaginaire, Mme Faucheur et M. Willot ont immédiatement été placés en détention.

    Selon la version de M. Willot, Typhaine qui avait fait pipi au lit au soir du 10 juin aurait été projetée violemment par Mme Faucheur sous une douche froide, un geste auquel elle aurait succombé. Pompier volontaire et brancardier à l'hôpital de Maubeuge, M. Willot aurait tenté en vain un massage cardiaque avant de remiser le petit corps quelques jours à la cave, puis de l'abandonner en Belgique.

    Baptême

    Trois jours après le drame, le couple qui avait des projets de mariage, avait baptisé Apolline, un an aujourd'hui, la fille qu'ils ont eu ensemble. Typhaine, comme Caroline, sa soeur aînée, était née d'une première union d'Anne-Sophie Faucheur avec François Taton. Aux rares curieux qui s'étonnait de l'absence de Typhaine au baptême, Mme Faucheur avait expliqué l'avoir laissée seule à la maison de peur que son père ne tente de la reprendre.

    Elevée dans l'agglomération lilloise depuis sa naissance par son père et sa grand-mère paternelle, Marie-Josée Taton, elle-même mère de douze enfants, Typhaine connaissait à peine sa maman lorsque celle-ci l'a reprise à la sortie de l'école maternelle, le 22 janvier, sous le fallacieux prétexte que M. Taton avait eu un accident. Aucun juge n'ayant été saisi d'une demande de droit de garde à l'époque de la séparation, M. Taton avait entrepris des démarches pour récupérer sa fille.

    "Typhaine qui ne voyait sa mère qu'à Noël et à ses anniversaires s'est retrouvée chez de parfaits étrangers, a expliqué sa grand-mère au Monde. Pourquoi Anne-Sophie l'a-t-elle reprise ? Elle m'avait dit au téléphone, si elle ne s'habitue pas, je vous la rendrai... Je ne suis pas allée la rechercher car on voulait faire les choses dans les règles..."

    Patricia Jolly

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    • "Transformer le travail de l'homme en produit" par Julien Reynaud

    Je suis inscrit au régime des autoentrepreneurs depuis huit mois et mène, grâce à ce statut, des activités de rédaction pour des agences de communication en parallèle d'une activité salarié. Lorsque mon CDD s'est terminé en septembre dernier, je me suis rendu au Pôle emploi avec mes factures d'autoentrepreneur sous le bras. Inutile ! Elles ne me donnent aucun droit à des indemnités chômage. En revanche, si je décroche de nouveaux contrats en tant qu'autoentrepreneur, je cesserai de toucher les indemnités auxquelles j'ai droit depuis la fin de mon CDD.

    Alors, une alternative à l'entreprise unipersonnelle d'accord, mais le statut d'autoentrepreneur est surtout une manière pour les entreprises de baisser leurs charges salariales en "embauchant" des autoentrepreneurs. La véritable vocation de ce statut serait donc finalement de transformer le travail de l'homme en produit.

    • Salariat déguisé, par A. L.

    Je travaille pour un grand organisme d'Etat, qui n'a plus le droit de recruter en salariat. On m'a donc demandé de devenir "entrepreneur" pour pouvoir occuper un poste pour lequel je convenais. J'enchaîne donc les "missions" (toujours précédées de réponses à des appels d'offres), en m'engageant à être là 35 heures par semaine, toutes les semaines. Le tout sans bénéficier du chômage ou des congés payés, mais avec la taxe professionnelle à payer, des tas de démarches administratives à effectuer. Bref, je me demande comment l'Etat peut être fier de mettre en place ce genre de dispositif qui ne sert qu'à précariser à l'extrême les travailleurs.

    • Le principal obstacle est psychologique, par Nicolas Calleux

    J'ai eu l'occasion de travailler en tant qu'indépendant en France et au Royaume-Uni (avant la crise). Si le travailleur indépendant suscite la curiosité et l'intérêt outre-Manche, il suscite encore la méfiance en France. Au-delà des facilités nouvelles accordées au statut d'auto-entrepreneur (qui reste quand même pesant en termes de bureaucratie et de charges), le principal obstacle reste psychologique. Pourquoi vos clients vous feraient confiance ? Quelle est leur culture du risque ?

    Il est très important d'avoir un bon réseau, de connaître parfaitement son marché et de disposer d'une bonne assise financière au départ pour avoir le temps de développer sa clientèle et de payer les charges assez lourdes. Je doute que 300 000 autoentrepreneurs puissent développer une activité viable. Je les invite à réfléchir aux conséquences (couverture sociale en cas d'échec) avant de se lancer.

    • On reste seul face à son projet, par Alain Tornare

    Il faut savoir que le statut d'autoentrepreneur existait déjà en partie sous la forme de micro-entreprise (pas de TVA, déclaration simplifiée...etc.). Beaucoup de personnes exerçant sous ce statut ont eu la possibilité de passer au statut de microentrepreneur et l'ont fait, faussant les statistiques. Je pense que la personne qui n'a pas la volonté de faire la moindre démarche administrative, une étude de marché, d'entrer en relation avec un certain nombre de personne de divers milieux (administration, clients) aura des difficultés à s'installer.

    Dans mon métier, commerçant ambulant, des autoentrepreneurs s'installent et il y a parmi eux un certains nombres de doux rêveurs. Ceux qui tiendront, que ce soit dans le commerce, ou la prestation de services, doivent déjà avoir une parfaite connaissance dans leur domaine plus une certaine capacité a évaluer, étudier au mieux leurs produits et être capable de prendre des décisions. L'ADIE (Association pour le droit à l'initiative économique), c'est très bien mais on reste seul face à son projet.

    • Vers la prestation de service à 5 € HT de l'heure ?, par Jean-Marc Defournier

    J'exerce dans le secteur de la communication, depuis quinze ans, en profession libérale. Je pense que les candidats ne sont pas vraiment informés. Ils croient au miracle de l'entreprise, tel qu'il existe dans un imaginaire capitaliste. Combien savent qu'environ 50 % des bénéfices devraient être reversés en charges et frais ?

    L'autoentreprise contribue à faire dégringoler le taux horaire de la prestation de service. Là où il faudrait atteindre 45 € HT/heure pour vivre décemment, on voit le chiffre descendre en dessous des 30 € HT/heure. L'ignorance économique est grande et la compétition est rude. Les acheteurs l'ont bien compris... ils font baisser les prix en rêvant qu'ils atteignent les taux horaires indiens ou chinois. L'autoentreprise est sans doute née d'un lobby des grosses entreprises. Associées au pouvoir politique, elles peuvent désormais s'entourer de fournisseurs qui travaillent sans 'contrat social', pour pas cher.

    • Avis sur l'autoentreprenariat par Olivier

    Je suis à la recherche d'un emploi depuis que j'ai terminé ma licence professionnelle sur Villeneuve-d'Ascq et je me suis tout récemment inscrit sous le régime d'autoentrepreneur afin d'avoir une certaine ouverture en plus de ma recherche de travail et une fois que je serai salarié.

    Au début, l'inscription est un peu complexe à saisir : il faut bien s'imprégner de tous les aspects de ce régime pour bien comprendre comment il fonctionne et surtout comment on va l'employer et se débrouiller avec ! En effet, pour quelqu'un comme moi qui n'a jamais fait ça, c'est un peu difficile de comprendre certaines notions comme le numéro de Siren/Siret , le CA brut à ne pas dépasser selon l'activité exercée et puis aussi tout ce qui concerne la réalisation des factures et la déclaration de celles-ci aux services des impôts.

    Quand à la question de la pérennité, c'est plutôt une étape en douceur pour ces personnes avant de créer une véritable entreprise. En effet le principal avantage, à mon sens, est que ça ne coûte rien de s'inscrire. C'est gratuit et travailler sous ce statut peut nous apprendre après à gérer une entreprise.

    • Pour être autoentrepreneur, une condition : ne pas être entrepreneur, par Jean

    C'est tout de même un grand paradoxe ! Pour devenir autoentrepreneur, il ne faut pas déjà être entrepreneur. C'est ce que vient de me confirmer l'Urssaf. Je suis architecte en profession libérale, mon chiffre d'affaires a dramatiquement baissé en 2009 (cinq mille euros), et je souhaitais changer de régime pour celui d'autoentrepreneur. Et bien non! Cela n'est pas possible. N'est-ce pas une immense injustice ? Je ne sais pas comment je vais faire pour payer les acomptes divers et variés que l'on va me réclamer dès janvier. C'est l'impasse, alors que je m'étais pris à rêver.

    Il faut ajouter à cela la concurrence déloyale de ceux qui ont pu obtenir ce statut, qui ne payent pas les mêmes charges que moi, sans compter qu'ils sont moins chers, ne facturant pas de TVA. C'est ubuesque, kafkaïen, les adjectifs me manquent.

    • L'autoentrepreneur ? Un consultant, par Christine

    J'ai pris le statut d'autoentrepreneur il y a six mois, parce que j'exerce différentes activités, dans différents établissements, et que la majorité d'entre elles ne sont pas réalisées sous un statut de salarié.

    Le création du régime d'autoentrepreneur témoigne de la désarticulation des relations contractuelles habituelles dans le monde du travail. Nombre d'entreprises souhaitent désormais limiter leur masse salariale et font exécuter des prestations par des externes, sur un petit nombre de jours, quitte à renouveler plusieurs fois dans l'année ce mode de collaboration.

    Donc, le régime d'autoentrepreneur s'assimile pour moi à celui du "consultant", sachant que mon chiffre d'affaires dans cette fonction ne me permet pas de supporter les charges inhérentes au statut de libéral ou de travailleur indépendant. Comme je réalise aussi des prestations sous régime salarié (vacataire), je pense ne pas dépasser le plafond annuel autorisé dans le cadre de l'autoentrepreneuriat. Nous sommes nombreux à considérer l'autoentrepreneuriat comme une situation transitoire, en attendant de pouvoir accéder financièrement à un statut plus pérenne. Mais, n'appartenant pas à un secteur d'activité à hautes rémunérations, je crains que ce provisoire ne dure un peu longtemps.

    • L'unique solution, par Annie

    Quand une société américaine m'a proposé un emploi en free lance en 2006, c'était pour moi une occasion inespérée de quitter le RMI. Je suis travailleuse handicapée entre 50 et 80 %, je ne peux travailler que de chez moi, en télétravail. Le régime micro-entreprise a entraîné pour moi des frais tels que je paye encore les huissiers de l'Urssaf pour l'année N-2.

    Heureusement, le statut d'autoentrepreneur m'a permis de repartir sur des bases plus saines. Les prélèvements sont raisonnables. J'ai perdu l'entreprise américaine mais retrouvé rapidement un donneur d'ordre similaire français. Je ne lui coûte pas cher, je me sens libre.

    Je travaillerai jusqu'à ce que l'on ne veuille plus de moi. Ex-femme d'un artisan qui ne voulait pas côtiser pour moi, bien que j'aie travaillé et que j'aie été inscrite à la chambre des métiers, tout en ayant élevé 4 enfants, on me promet une retraite de 250 euros par mois à 60 ans ou 450 euros à 66 ou 67 ans, ça augmente chaque année.

    Donc l'autoentreprise m'a sauvée et me sauvera tant que le minimum retraite ne sera pas à la hauteur du minimum vital.

    (source:lemonde.fr)


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  • Comme ils ont l’air heureux, le Président Français et le Premier Ministre britannique. Comme des collégiens qui viennent de faire une gigantesque farce en punissant les banquiers. Hier au Parlement britannique, Alistair Darling, le Chancelier de l’Echiquier (Ministre des Finances) et Gordon Brown, qui sont en concurrence pour le titre du plus mauvais gestionnaire de la crise financière ont annoncé que les bonus au-delà de 25.000 euros seraient taxés pour l’année à venir a 50%.

     

     On les a bien eus ces banquiers…Il faut dire que Gordon Brown est tellement bas dans les sondages que tout est permis pour tenter désespérément de ne pas faire des élections de l’an prochain les pires du parti travailliste.Le Président français qui prétend réguler la City par Michel Barnier interposé emboite le pas au premier ministre britannique. Mais ne nous arrêtons pas à leurs motivations.

    Annoncer que l’on va « récupérer » un milliard d’Euros grâce à cet impôt est de la fanfaronnade. Les banquiers sont déjà occupés à organiser des systèmes en tous genres pour éviter cette taxation. Ce sera un jeu d’enfant, même si ce sera un peu pénible pour les mois à venir. Je puis au moins imaginer une dizaine de moyens d’y arriver. La City a d’ailleurs vu venir le coup en augmentant les salaires et diminuant les bonus.

    Parce qu’évidemment, cela donne l’impression de punir les horribles banquiers ! Mais l’ennui, c’est que c’est mal visé… C’est évidemment au niveau des banques et pas des banquiers qu’il fallait agir. La taxation légitime des superbénéfices que les banques encaissent  grâce aux taux d’intérêt très bas et aux divers plans de relance eut été éthique et efficace.

    Ethique parce qu’elle aurait effectivement évité ce qu’il faut bien reconnaitre les bénéfices choquants d’une année exceptionnelle dans les marchés de capitaux et sur les marges d’intérêt. On aurait donc attaqué à la racine ces profits exceptionnels et diminué dès lors la masse des bonus. Le résultat eut évidemment diminué les rémunérations, mais pour des raisons économiques et financières, et pas pour « les punir ».

    Si l’éthique ne suffit pas, l’efficacité aurait évidemment du amener une mesure plus intelligente. Personne n’est obligé de toucher des bonus, et certainement pas en cash. Tandis qu’il est difficile de cacher ces bénéfices qui posent un problème : ils se situent dans un contexte ou les institutions financières doivent leur survie a des interventions massives du contribuable.  Il faut rendre à César ce qui est à César.

    Mais cela se vend moins bien : une fois de plus, nous sommes au niveau de l’effet d’optique plutôt que sur la substance. Nos chers politiciens sont décidément indécrottables. Et ils croient que nous sommes dupes ? Nous prennent-ils tous pour des imbéciles ?

    En tous cas, tout cela continue à maintenir une image d’improvisation et d’amateurisme. Et en écrivant ce post à l’aéroport de Bombay en route ver Dubai et Paris, je regarde la remise du prix Nobel de la Paix au Président Obama. Quel homme d’Etat…


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  • Sergey Brin et Larry Brin au 5e rang du classement Forbes des hommes les plus puissants devancent Bill Gates qui se situe en dixième position. La liste du magazine Forbes n'a pas en soi un intérêt essentiel, ce qui n'empêche de la consulter avec un mélange d'étonnement et de curiosité en raison de son côté subjectif et hétéroclite. Le magazine Forbes n'hésite pas mélanger des pommes et des poires. On peut également être surpris du nombre de cette liste : 67 personnalités. Il s'explique tout simplement par le ratio d'une personnalité pour 100 millions d'habitants.

     

    On ne sera toutefois pas surpris de voir en tête les deux chefs d'Etats du G2, Barack Obama et Hu Jintao, mais on le sera un peu plus de la présence de Vladimir Poutin qui n'est plus que Premier Ministre de la Russie, elle-même n'étant plus que l'ombre de l'URSS même si elle recèle des ressources encore très importantes.

     

    On le sera beaucoup plus en observant la proportion de personnalités américaines : 22 sur les 67 de la liste soit près du tiers, ce qui apparaît comme une sur-représentation des Etats-Unis. Mais cela pourrait montrer une orientation « americano centric » du magazine américain Forbes.

     

     

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    Le secteur IT est assez bien représenté avec les inséparables Sergey Brin et Larry Page - les Laurel et Hardy de la recherche sur Internet - en 5e position qui devancent Bill Gates placé seulement à la 10e place, lui-même juste devant le pape Benoît XVI. Alors qu'il a été nommé entrepreneur de la décennie, Steve Jobs ne se situe qu'à la 57e place, juste derrière notre président de la République. Il faut également mentionner Ratan Tata qui règne sur un empire industriel dans lequel l'IT n'est pas étranger.

     

    Rupert Murdoch se situe en 7e position, peu après les deux fondateurs de Google avec lesquels il vient d'entrer en guerre.

     

    Parmi les autres bizarreries de ce classement, on note la présence de Silvio Berlusconi à la 12e place devant tous les autres chefs d'Etats européens, à commencer par Angela Merkel figurant à la 15e place.

     

    Les français sont assez bien représentés avec 4 représentants sur 67, dans l'ordre : Jean-Claude Trichet (25e), président de la Banque Centrale Européenne, Dominique Strauss-Kahn (47e), président du FMI, l'homme d'affaire Bernard Arnault (52e) et Nicolas Sarkozy seulement 56e, derrière de très nombreux chefs d'Etats de pays qui pourraient être considérés comme moins puissants sur le plan politique ou économique. Y a-t-il là une position anti-française du magazine Forbes ? On peut exprimer quelques doutes.

     

    La Liste du magazine Forbes

    1. Barack Obama
    2. Hu Jintao
    3. Vladimir Putin
    4. Ben S. Bernanke
    5. Sergey Brin and Larry Page
    6. Carlos Slim Helu
    7. Rupert Murdoch
    8. Michael T. Duke
    9. Abdullah bin Abdul Aziz al Saud
    10. William Gates III
    11. Pope Benedict XVI
    12. Silvio Berlusconi
    13. Jeffrey R. Immelt
    14. Warren Buffett
    15. Angela Merkel
    16. Laurence D. Fink
    17. Hillary Clinton
    18. Lloyd C. Blankfein
    19. Li Changchun
    20. Michael Bloomberg
    21. Timothy Geithner
    22. Rex W. Tillerson
    23. Li Ka-shing
    24. Kim Jong Il
    25. Jean-Claude Trichet
    26. Masaaki Shirakawa
    27. Sheikh Ahmed bin Zayed al Nahyan
    28. Akio Toyoda
    29. Gordon Brown
    30. James S. Dimon
    31. Bill Clinton
    32. William H. Gross
    33. Luiz Inacio Lula da Silva
    34. Lou Jiwei
    35. Yukio Hatoyama
    36. Manmohan Singh
    37. Osama bin Laden
    38. Syed Yousaf Raza Gilani
    39. Tenzin Gyatso
    40. Ali Hoseini-Khamenei
    41. Joaquin Guzman
    42. Igor Sechin
    43. Dmitry Medvedev
    44. Mukesh Ambani
    45. Oprah Winfrey
    46. Benjamin Netanyahu
    47. Dominique Strauss-Kahn
    48. Zhou Xiaochuan
    49. John Roberts Jr.
    50. Dawood Ibrahim Kaskar
    51. William Keller
    52. Bernard Arnault
    53. Joseph S. Blatter
    54. Wadah Khanfar
    55. Lakshmi Mittal
    56. Nicolas Sarkozy
    57. Steve Jobs
    58. Fujio Mitarai
    59. Ratan Tata
    60. Jacques Rogge
    61. Li Rongrong
    62. Blairo Maggi
    63. Robert B. Zoellick
    64. Antonio Guterres
    65. Mark John Thompson
    66. Klaus Schwab
    67. Hugo Chavez

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