• Le président français Nicolas Sarkozy a souligné samedi à Munich que la France «serait heureuse d'accueillir sur son territoire un bataillon de l'armée allemande», parlant d'un «acte historique» pour l'amitié entre les deux pays.

    La France sera «honorée d'avoir des soldats de la République fédérale allemande sur le territoire de la République française», a-t-il insisté devant la Conférence sur la sécurité de Munich (sud de l'Allemagne) qui réuni 300 participants, dont de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement.

    Le président français n'a toutefois pas précisé les modalités de ce premier stationnement sur le territoire français depuis 1945 d'une unité constituée de soldats allemands, comme sa nature, sa localisation ou ses effectifs. Sarkozy a souligné que lui-même et la chancelière allemande Angela Merkel qui venait de s'exprimer à la même tribune souhaitaient «qu'il n'y ait plus de tabous».

    «Au XXIe siècle, il est temps de tourner la page», a poursuivi le président français, s'interrogeant: «Quel plus beau symbole de la réussite de ce qu'ont fait ceux qui nous ont précédé?»

    Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient confirmé mercredi dans une tribune publiée par le quotidien français Le Monde que la France allait «accueillir en permanence sur son sol une unité allemande» de la brigade franco-allemande, célébrant déjà «la portée historique de ce nouveau pas dans l'amitié franco-allemande».

    Créée en octobre 1989 à l'initiative de François Mitterrand et d'Helmut Kohl, cette brigade se voulait déjà un symbole de la réconciliation entre leurs deux nations.

    Figurant parmi les composantes de l'Eurocorps, elle compte aujourd'hui près de 2.800 soldats allemands et 2.300 français, tous stationnés dans le sud-ouest de l'Allemagne, à Donaueschingen, Immendingen et Villingen.

    Selon des sources proches du dossier, les noms de Strasbourg, Bitche, Metz, Dieuze ou Colmar ont circulé parmi toutes les villes de l'est de la France susceptibles d'accueillir le bataillon allemand, Berlin semblant avoir une préférence pour Strasbourg.

    (Source AFP)


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