• La lutte contre les infections nosocomiales, infections contractées lors des soins hospitaliers, a fait l'objet d'un plan depuis 2005 comportant la publication d'un classement annuel des établissements de santé. Les mesures prises - hygiène des mains, bon usage des antibiotiques, surveillance des infections du site opératoire, des escarres, etc. - ont été mises en place grâce à une mobilisation importante des professionnels de santé avec, selon Roselyne Bachelot, une réduction du nombre d'infections de 12 % dès 2006.

    Près de 99,5 % des personnels soignants et des établissements de santé ont fourni des données en 2007, ce qui souligne leur implication contre ces infections souvent dangereuses pour la vie du patient. Près de 85 % des établissements surveillaient en 2007 les infections du site opératoire, contre seulement 60 % en 2005. Une progression qui traduit une vigilance de plus en plus forte sur cette cause possible d'infection nosocomiale (une plaie opératoire est la proie idéale des bactéries hospitalières multi-résistantes). Cependant, 15 % des établissements ne sont toujours pas impliqués suffisamment sur ce sujet et ont donc été exclus du classement 2007 des établissements de santé, ce qui représente 162 établissements (441 en 2005).

    Autre motif de satisfaction : l'augmentation de l'usage des solutés hydro-alcooliques, reflet d'une bonne hygiène des mains, a largement augmenté, même si des progrès sont encore indispensables : 25 % des établissements les utilisaient suffisamment en 2007, contre seulement 11 % en 2006.

    Enfin plus de la moitié des établissements ont des résultats positifs concernant l'usage correct des antibiotiques.

    Selon Roselyne Bachelot, "ces résultats, très satisfaisants, prouvent que nos établissements de santé sont de plus en plus mobilisés dans la lutte contre les infections nosocomiales". Il est d'ailleurs prévu d'étendre le programme de prévention à l'hospitalisation à domicile et à la médecine de ville.

    Bien entendu, les 162 hôpitaux ou cliniques exclus du classement sont invités à suivre l'exemple de leurs confrères. Anecdote : la désormais célèbre clinique de la Muette où a accouché la Ministre de la Justice Rachida Dati fait partie de ces établissements en retard sur la prévention des infections associées aux soins.


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    LCI : Que pensez-vous de la décision de Rachida Dati de reprendre le travail cinq jours après son accouchement ?

    Professeur Alain Lazartigues, pédopsychiatre au CHU de Brest : La pratique de la parentalité est influencée par les modèles de parentalité présentés par les médias. Et Rachida Dati, qui est très exposée médiatiquement, présente l'image d'une superwoman qui cinq jours après son accouchement reprend le boulot. Je trouve ça dommage d'offrir ce modèle à une époque où les femmes savent de moins en moins s'occuper de leurs enfants. Surtout après une césarienne. Il n'y a pas là de respect pour les besoins psychologiques de l'enfant et de la maman.

    Je ne connais pas les motivations ni l'état d'esprit de la ministre mais c'est une violence faite à son corps et à sa psyché qu'elle s'impose ou que son entourage lui impose. Or, je vois des jeunes femmes qui peuvent être admiratives [de cette décision, NDLR] alors qu'elles ne bénéficient pas de l'entourage de Rachida Dati. C'est dans l'air du temps d'être dans l'immédiateté et l'intensité mais je trouve ça très risqué, comme modèle. Le cas de Rachida Dati est celui de nombreux couples de cadres sup dans lesquels le père et la mère travaillent ou se déplacent beaucoup. Je crains qu'on pousse les femmes qui viennent d'accoucher à reprendre le travail de plus en plus tôt. Aux Etats-Unis, où ce mouvement existe, les médecins voient des complications chez les nouveaux nés qui n'existent plus en Europe depuis 30 ans car les femmes bénéficient de congés maternité et sont bien suivies.

    LCI : Quelle genre de relation s'établit entre la mère et son enfant à la naissance ?

    A.L. : Pendant la grossesse, la mère se focalise de plus en plus sur le fœtus et a un accès à son inconscient plus grand qu'en période normale : elle a beaucoup de souvenirs, de fantasmes, de représentations de désirs ou de craintes assez crues. C'est ce qu'on appelle la transparence psychique. Après la naissance, la mère se focalise sur les besoins de son bébé. C'est cette préoccupation maternelle primaire qui explique qu'à la maternité, la mère se réveille quand son bébé pleure et pas quand il s'agit d'autres bébés. Ce fonctionnement psychique dure quelques mois plus ou moins intenses avant de s'estomper. Sous la pression sociale pour être toujours performantes et productives, certaines mères peuvent délaisser un peu cet investissement de tendresse.

    LCI : En quoi la relation avec sa mère est-elle capitale pour le nouveau né ?

    A. L. : Le nouveau né a besoin de constituer un lien d'attachement. Lequel suppose la présence de la mère pendant une période très longue. L'enfant va découvrir le monde à travers la présence de sa mère, son odeur, sa peau, son goût - via l'allaitement... c'est absolument central. Si la mère n'est pas disponible, il peut y avoir une substitution : les grands-parents, la nounou... Les enfants sont tout à fait adaptables.

    LCI : Quels sont les risques pour le bébé d'être "privé" de la présence de sa mère rapidement après sa naissance ?

    A. L. : Si la disponibilité de sa mère ou de son substitut est insuffisante, va se constituer un attachement [à la mère, NDLR] insécurisé : cela donnera un enfant "collant" qui supportera mal que sa mère s'en aille. A l'école maternelle, l'angoisse de la séparation sera plus importante. Bon, ce ne sont pas non plus de grosses pathologies.

    Maintenant s'il y a une carence affective, parce que la mère est déprimée par exemple, l'enfant sera insuffisamment stimulé ou au contraire, trop stimulé, comme c'est le cas avec une mère toxico. Les conséquences seront un retard du développement psychomoteur : accession à la position assise, à la marche, problème d'apprentissage du langage, troubles du sommeil... Cela se traduira par un enfant en difficulté à l'école et un adulte anxieux.

    LCI : Et pour la mère, quels sont les risques ?

    A. L. : Une mère peut devenir insatisfaite ou anxieuse mais il n'y a pas de pathologies plus spécifiques que ça.


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  • Le taux de chômage aux États-Unis crève le plafond. Il a atteint au mois de décembre 7,2 % de la population active, son plus haut niveau depuis janvier 1993. L'économie américaine a ainsi détruit plus d'un demi-million d'emplois (524.000) pour le deuxième mois consécutif. Le nombre des chômeurs aux États-Unis atteint désormais 11,1 millions, selon le décompte officiel du ministère.

    Sur l'ensemble de l'année 2008, les États-Unis ont perdu en net 2,6 millions de postes de travail, ce qui n'était pas arrivé depuis 1945, reconnaît le ministère, en précisant que 1,9 million de postes ont été détruits au cours des quatre derniers mois de l'année. Le nombre de chômeurs de longue durée (27 semaines ou plus) a doublé au cours de l'année 2008, pour atteindre 2,6 millions de personnes. Le nombre de personnes contraintes de travailler à temps partiel contre leur gré du fait de la conjoncture économique a également fortement augmenté, passant à 8 millions, soit une hausse de 3,4 millions sur l'année.

    Les services en difficulté

    Les 524.000 suppressions nettes d'emplois du mois de décembre sont conformes aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 525.000 postes détruits. Le taux de chômage qui en résulte est néanmoins supérieur à leurs attentes, qui ressortaient à 7 %. Le ministère a en outre revu en forte hausse le nombre d'emplois perdus en novembre, à 584.000, au lieu des 533.000 initialement annoncés.

    Avec 273.000 emplois supprimés en décembre, le secteur des services, qui représente plus de 80 % des emplois américains, compte pour plus de la moitié des postes perdus. L'industrie perd de son côté 251.000 empois. Les pertes d'emplois touchent pratiquement tous les secteurs d'activité, à l'exception notable de celui de la santé, qui a contribué à créer 32.000 emplois nets en décembre, et 372.000 depuis le début de l'année. Depuis le début officiel de la récession aux États-Unis, en décembre 2007, le taux de chômage américain a monté de 2,2 points de pourcentage.

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  • Israël a décidé vendredi de poursuivre son offensive contre le Hamas, ignorant un appel du Conseil sécurité de l'ONU à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, où au moins 785 Palestiniens ont péri en deux semaines.

    Les bombardements de l'artillerie et de l'aviation israéliennes ont continué contre le territoire, faisant au moins 16 morts Palestiniens ces dernières heures, alors que les activistes du Hams ont encore tiré une quinzaine de roquettes sur le sud d'Israël.

    «Israël n'a jamais accepté qu'une influence extérieure décide de son droit à défendre ses citoyens. L'armée continuera d'opérer pour défendre les citoyens d'Israël», a affirmé le Premier ministre Ehud Olmert dans un communiqué, en réaction à la résolution 1860 de l'ONU votée jeudi soir.

    «Les tirs de roquettes de ce matin contre les citoyens dans le sud (d'Israël) prouvent que la résolution de l'ONU n'est pas applicable et ne sera pas respectée par les organisations terroristes palestiniennes», a-t-il ajouté.

    Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a «rejeté» la résolution, affirmant qu'elle ne tenait «pas compte des aspirations et des principaux objectifs du peuple palestinien» et n'était «pas contraignante pour le Hamas», selon un responsable du mouvement islamiste au Liban Raafat Morra.

    Des raids aériens contre plus de 50 cibles

    Avant l'aube, Israël a lancé selon l'armée des raids aériens contre plus de 50 cibles la bande de Gaza, visée également par des tirs d'artillerie. Au moins 16 Palestiniens ont été tués, dont deux femmes et une fillette ainsi que six membres d'une même famille, selon des sources médicales palestiniennes.

    Des navires de guerre israéliens ont aussi bombardé des cibles en bordure de mer à Gaza, selon des témoins. Et malgré une pause de trois heures des opérations israéliennes «pour des raisons humanitaires», devenue quotidienne depuis trois jours entre 11 et 14 heures, les raids aériens ont continué.

    L'armée israélienne a fait état dans le même temps du tir d'une quinzaine de roquettes sur le sud d'Israël depuis Gaza, faisant un blessé léger. Des roquettes de type Grad se sont abattues à Beersheba, à quelque 40 km du territoire palestinien, ainsi que dans la région d'Ashdod.

    A l'appel des islamistes du Hamas à une «journée de colère» contre l'offensive à Gaza, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Amman, Koweït, Bagdad, en Egypte et en Cisjordanie occupée ainsi qu'à Jérusalem-est, où des heurts ont opposé lanceurs de pierres et policiers. 

    Le texte pour l'application d'un cessez-le-feu voté par l'ONU

    Votée dans la nuit par 14 des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU (les Etats-Unis s'abstenant), la résolution 1860 «appelle à un cessez-le-feu immédiat, durable et pleinement respecté, menant au retrait complet des forces israéliennes de Gaza».

    Ce texte «condamne toute violence et hostilité dirigées contre des civils et tout acte de terrorisme», et appelle «à la fourniture sans obstructions (...) de l'aide humanitaire». Il appelle aussi les états à favoriser la mise en place à Gaza de dispositifs garantissant un cessez-le-feu durable, notamment en «empêchant la contrebande» d'armes et en «assurant la réouverture des points de passage» vers Gaza.

    La résolution «condamne toute violence et hostilité dirigées contre des civils et tout acte de terrorisme», sans désigner explicitement les tirs de roquettes du Hamas sur le sud d'Israel.

    La réponse de cabinet de sécurité israëlien attendue

    Les trois principaux dirigeants israéliens discutaient vendredi matin de la réponse à donner à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, apprend-on de source gouvernementale. 

    La réunion de ce triumvirat composé du chef du gouvernement de transition Ehud Olmert, du ministre de la Défense Ehud Barak et de la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni devait être suivie en début d'après-midi d'une réunion extraordinaire du cabinet de sécurité.  Le cabinet doit examiner par la même occasion les résultats de la mission au Caire d'un haut responsable du ministère de la Défense, Amos Gilad, qui a discuté des propositions de cessez-le-feu proposé par le président égyptien Hosni Moubarak, en étroite coordination avec Nicolas Sarkozy.

    Des désaccords sur le cessez-le-feu

    La prolongation des délibérations du triumvirat pourrait être un indice de désaccords au sommet, le premier ministre Ehud Olmert ayant pris position ces derniers jours pour la prolongation de l'offensive, le ministre de la défense Ehud Barak étant pour sa part favorable à une trêve. 

    La ministre des affaires étrangères Tzipi Livni s'est, elle aussi, déclarée opposée à tout accord de cessez-le-feu avec le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. Elle estime qu'il impliquerait une reconnaissance de facto du mouvement islamiste qu'Israël et les pays occidentaux continuent de considérer comme une «organisation terroriste».

    La chef de la diplomatie israélienne n'écarte cependant pas un cessez-le-feu «décrété unilatéralement» par Israël, à condition d'obtenir des assurances qu'il sera durable. Elle a réaffirmé avant la décision du cabinet «qu'Israël agit uniquement en fonction de ses propres intérêts et pour défendre ses habitants».

    Le vice-Premier ministre Eli Yishaï a, lui, vivement dénoncé la résolution de l'ONU, tout en soulignant qu'il parlait à titre personnel. «Une telle résolution transforme le monde en lobby des organisations terroristes», a déclaré le dirigeant du parti ultra-orthodoxe Shass. Il a affirmé qu'Israël avait «l'obligation de protéger ses citoyens pour stopper les tirs de roquettes et doit agir avec toute la force nécessaire pour mettre à bas le pouvoir du Hamas».

    Le Hamas pas «concerné» par la résolution

    De son côté, le mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de Gaza a clairement annoncé sa position en rejettant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, estimant qu'elle ne servait pas les intérêts du peuple palestinien.

    «Bien que nous soyons le principal acteur sur le terrain dans la bande de Gaza, nous n'avons pas été consultés à propos de cette résolution et il n'a pas été tenu compte de notre vision et des intérêts de notre peuple», avait affirmé auparavant un haut responsable du Hamas, Ayman Taha.

    «Par conséquent, nous ne nous estimons pas concernés par cette résolution et lorsque les différentes parties voudront l'appliquer, ils devront traiter avec ceux qui sont en charge sur le terrain», c'est-à-dire le Hamas, a-t-il ajouté.

    780 palestiniens tués après 13 jours de combat

    Au total, près de 780 Palestiniens sont morts en 13 jours de combats. Dix militaires israéliens ont aussi été tués pendant cette période.

    Vendredi, douze Palestiniens, dont six d'une même famille, ont été tués dans des raids aériens et bombardements, selon des sources médicales palestiniennes et des témoins. Dans le secteur de Jabaliya (nord), une attaque qui a blessé Fayez Salha, chef local du Front démocratique de libération de la Palestine, a tué sa femme, quatre de ses enfants et sa belle-soeur.

    Trois Palestiniens ont également été tués par des tirs d'obus israéliens dans le centre du territoire, entre la localité de Deir al-Balah et le camp de réfugiés de Nousseïrat. Trois autres ont été tués à Qarara, à l'est de Khan Younès (sud), lors d'une incursion de chars israéliens. 

    L'aide humanitaire suspendue pour des raisons de sécurité

    Le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) a réduit ses opérations vendredi dans la ville de Gaza après que l'un de ses camions eut essuyé des tirs. «Nous avons de bonnes raisons de croire que ces tirs provenaient de l'armée israélienne», a précisé la porte-parole du CICR à Jérusalem, Anne-Sophie Bonefeld. 

    La situation humanitaire sur place est jugée de plus en plus alarmante alors que jeudi, l'UNRWA, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, a également suspendu ses opérations à Gaza après qu'un de ses convois eut été touché par des obus israéliens et un chauffeur palestinien tué près du terminal d'Erez. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné l'attaque contre le convoi, clairement signalé par des drapeaux de l'organisation.

    «Nous maintiendrons cette suspension tant que les autorités israéliennes ne garantiront pas la sécurité de nos équipes», a déclaré le porte-parole de l'UNRWA, Chris Gunness. Déplorant une situation humanitaire «critique», il a affirmé qu'elle empirait «d'heure en heure» malgré l'instauration d'une pause des combats par l'armée israélienne trois heures chaque jour depuis mercredi.

    Le Hamas a jugé de son coté la décision de l'Unrwa «inexcusable». «Leur devoir est de protéger les victimes de la guerre et non de les abandonner», a déclaré un porte-parole. Un million de personnes vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui risquent de s'arrêter en cas de manque d'essence.

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    Leparisien avec AFP


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  • Avec un projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" dont l'examen doit débuter à la fin du mois, des personnels qui prévoient de faire grève le 29 janvier et la mort de trois patients d'établissements publics dans des circonstances polémiques, les voeux de Nicolas Sarkozy au personnel de santé étaient particulièrement attendus vendredi. Depuis le nouvel hôpital civil de Strasbourg, où il est arrivé sous les cris et les sifflets d'une bonne centaine de grévistes, il a tenu à battre en brèche l'idée que l'hôpital souffre d'un problème de moyens : "Comme toujours en France, on ne regarde pas à l'intérieur du moteur ce qui se passe, on dit : Il faut plus ."

    Principal argument du président de la République : "Entre 1998 et 2008 - j'ai pris cette période parce qu'il y a eu des gouvernements de droite et de gauche -, la France, au travers des dépenses de l'assurance maladie au profit des hôpitaux, a augmenté le budget de 50 %. C'est 23 milliards d'euros de plus pour l'hôpital au cours des dix dernières années." Selon lui, "le défi de l'hôpital d'aujourd'hui, c'est que cet argent qui est nécessaire soit plus efficace parce que l'hôpital doit être mieux organisé". Pour cela, le chef de l'État souhaite "une meilleure coopération entre les établissements entre eux et la médecine de ville", plaidant pour la réforme du système hospitalier de sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui doit être examinée au Parlement à la fin du mois. Il a aussi tenu à rassurer les personnels, qu'il soutiendra "en toutes circonstances", leur rappelant que le système hospitalier français est "l'un des meilleurs du monde".

    Grèves en vue

    Si l'UMP a immédiatement réagi en estimant que le chef de l'État apportait "des réponses concrètes et modernes" aux questions liées à l'hôpital public, le PS a considéré qu'il n'avait "pas pris la mesure du malaise de l'hôpital public". Il "semble vouloir s'obstiner à faire de la baisse de l'emploi dans l'hôpital public l'objectif premier de sa politique hospitalière : c'est une faute lourde et un contresens au regard des circonstances économiques et sociales actuelles", a déclaré Jean-Marie Le Guen, chargé des questions de santé au PS et président suppléant du conseil d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). "Je demande au président de la République de reconsidérer sérieusement la place qu'il accorde à la santé dans les politiques publiques et de comprendre que, sans un investissement massif dans la santé, la réforme sera impossible."

    Jeudi, l'un des principaux syndicats de médecins des hôpitaux, l'INPH (l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers), avait demandé "la suspension, voire le retrait" du projet de loi de "modernisation" du système de santé. Les quatre "intersyndicats" (CMH, Snam-HP, INPH et la CPH) de médecins des hôpitaux ont par ailleurs appelé à participer à la journée de grève et de manifestations du 29 janvier, aux côtés des autres salariés.

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