L’objet avait soulevé l’indignation en Egypte en 2009, et connaît maintenant le même sort au Maroc.

L’hymen artificiel, commercialisé par la société chinoise Gigimo pour 300 dirhams (26 euros), rencontre un succès croissant auprès de certains jeunes du pays qui souhaitent « simuler » la première fois. Cette poche hydrosoluble, placée à l’intérieur du vagin, libère en effet un liquide rouge s’apparentant à du sang lors d’un rapport sexuel. « Il va se dilater un peu et vous vous sentirez à l’étroit. Quand votre amant vous pénètre, un liquide semblable au sang suintera de l’objet, juste ce qu’il faut. Ajoutez quelques gémissements, quelques grognements, et vous serez indétectables », détaille le mode d’emploi. D’abord lancé au Japon puis commercialisé dans le monde entier, le produit inquiète en plus haut lieu. L’objet a d’ailleurs été déclaréproduit haram, impropre « aux principes et aux valeurs de l’islam ».

De nombreux jeunes Marocains ont également souhaité mettre en garde le public contre l’utilisation de l’hymen artificiel. D’autres se montrent toutefois plus prudents, à l’image d’Adelbari Zemzmi, député islamiste du Parti de la vertu et de la renaissance, qui y voit une solution pour préserver le mariage.

Selon lui, l’hymen artificiel peut être licite s’il est utilisé par les femmes victimes de viol ou en cas de perte accidentelle de la virginité.

Alors obstacle à la religion ou véritable atout pour la condition féminine ?