Plusieurs indices semblent le montrer. "Le 3 juillet dernier,
souligne un industriel syrien, les personnalités auquel le régime
s'adresse habituellement ont refusé de devenir membre du conseil
d'administration de la holding al-Sham, proche du pouvoir", ajoute ce
connaisseur du clan, qui dirige la Syrie. "Ils ne veulent plus
apparaître dans le giron du pouvoir", ajoute cet expert.
D'autre part, une dizaine de très riches hommes d'affaires syriens de
la diaspora viennent également de prendre leur distance avec Bashar
el-Assad, préférant au contraire aider financièrement l'opposition, qui
cherche à s'organiser pour renverser le régime baassiste qui joue son
va-tout pour survivre (voir Le Figaro de ce lundi 1er août). "Ce sont
des hommes d'affaires d'envergure internationale", ajoute notre source.
Enfin, dans le Golfe, plusieurs Syriens expatriés cherchent à
rassembler des experts autour de think-tanks qui devront réfléchir à la
Syrie de demain.
L'appui de la bourgeoisie commerçante à Damas et Alep, les deux
principales villes du pays à peu près épargnées par la contestation, est
cruciale pour Bashar el-Assad. Depuis qu'il a accédé au pouvoir en
2000, à la place de son père Hafez, le raïs a su élargir le cercle des
profiteurs du système au-delà de sa famille et de ses proches. Mais
aujourd'hui, de plus en plus d'hommes d'affaires semblent convaincus que
le chaos vient plus de l'incapacité du pouvoir à réformer, qu'aux
demandes en faveur de plus de liberté exprimées par la rue.
PS: cette note est la dernière avant un repos
estival de quelques semaines. Je vous retrouverai le 27 août, en
souhaitant de bonnes vacances à ceux qui n'en ont pas déjà prises, et
bon courage à ceux qui sont de nouveau au travail. Encore une fois merci
pour votre fidélité.