Les marchés ne partent pas en vacances. Malgré les efforts
accomplis avant la trêve estivale, l'été sera chaud sur le front de la dette
souveraine. Ni le plan de sauvetage de la Grèce ni le relèvement du plafond de la dette américaine ne nous mettent à l'abri de
mauvaises surprises d'ici la rentrée.
De ce côté-ci de l'Atlantique, au moins, une direction se
dessine. La zone euro va finir pas se doter, un jour, des instruments
qui lui sont nécessaires. Il est maintenant question que le président de
l'Union européenne,
le discret Herman Van Rompoy, préside aussi les sommets de la zone euro.
Il ferait le lien entre
les Dix-sept et les Vingt-sept, de façon à dissiper les angoisses que
suscite
toujours, chez certains, le spectre d'une Europe « à deux vitesses ».
L'idée est bonne parce qu'il faut absolument, sans modifier les
traités, accélérer l'intégration de la zone euro,
si l'on veut sortir du cercle vicieux des crises à répétition.
Au dernier Conseil européen, un pas essentiel a été franchi avec la
réforme du Fonds de stabilité. Mais ce n'est pas suffisant. Les difficultés que
les États-Unis rencontrent avec leur propre dette ont un effet global. Elles
rendent d'autant plus urgentes les propositions que la France et l'Allemagne se
sont engagées à présenter avant septembre pour une meilleure gouvernance de la
zone euro.
LeFigaro