• Libye : le vice-président du CNT annonce sa démission

    Le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdelhafidh Ghoga, a annoncé dimanche sur la chaîne qatarie Al-Jazira qu'il démissionnait, après des appels à son départ. "J'ai choisi de démissionner dans l'intérêt de la nation", a déclaré M. Ghoga à la chaîne par téléphone.

    Au moins 4 000 étudiants libyens avaient manifesté dimanche 22 janvier à Benghazi, pour protester contre l'arrestation de onze de leurs camarades après l'agression du vice-président du Conseil national de transition (CNT) dans leur université. Abdelhafidh Ghoga avait été pris à parti et agressé jeudi à l'Université de Ghar Younès, à Benghazi, où il était allé assister à une cérémonie en l'honneur des martyrs de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi. "Nous ne voulons pas de Ghoga! Le sang des martyrs n'aura pas été versé en vain!", scandaient les étudiants.

    M. Ghoga était régulièrement accusé par des manifestants, qui réclamaient sa démission, d'être un "opportuniste" et d'avoir fait partie du régime de Kadhafi. Le CNT avait vivement condamné l'agression de son vice-président en la mettant sur le compte d'un "plan odieux" visant à déstabiliser les autorités. Les nouveaux dirigeants libyens sont sous pression depuis plusieurs semaines, des sit-in leur réclamant avec insistance plus de transparence et l'exclusion de tous les responsables de l'ancien régime.

    Samedi, jusqu'à 1 500 personnes, dont d'anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, ont manifesté devant le siège du CNT à Benghazi, le berceau du soulèvement contre Mouammar Kadhafi. Plusieurs grenades artisanales avaient été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l'envahissent et le saccagent.

    REPORT DE LA LOI ÉLECTORALE

    Le CNT devait se réunir, dimanche dans un lieu tenu secret pour adopter la loi électorale qui régira l'élection d'une assemblée constituante en juin. Un projet de loi avait été rendu public début janvier. Ce projet, qui réserve une place restreinte aux femmes dans l'assemblée constituante – seulement 10 % de ses 200 sièges –, avait déclenché la fureur des défenseurs des droits des femmes. L'interdiction aux personnes ayant une double nationalité de postuler aux élections a également été critiquée par plusieurs partis et organisations.

    Mais le vote a été reporté à la semaine prochaine, et le quota de 10% prévu pour les femmes devrait être abandonné, a indiqué à l'AFP un membre du Conseil national de transition (CNT).
    "La loi électorale devait être annoncée aujourd'hui (dimanche) mais certains articles doivent être réexaminés. La loi va être adoptée le 28 janvier", a affirmé Abderrazak al-Aradi.

     Selon le projet de loi, les candidats aux élections de juin doivent avoir plus de 25 ans, ne pas avoir occupé de poste de responsabilité sous Mouammar Kadhafi et ne pas avoir profité de l'ancien régime pour s'enrichir ou obtenir des faveurs. L'âge minimum des électeurs a été fixé à 18 ans.

    LeMonde.fr


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