• Les tarifs de l'électricité pourraient augmenter à la mi-août

    Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie aurait proposé une augmentation des tarifs de l'électricité de 1,9% à 5% selon les cas pour la mi-août, rapporte le quotidien Les Echos.

    La ministre de l'Economie, Christine Largarde, a cependant déclaré que cette hausse n'était pas avérée car le processus de décision n'avait pas commencé, tout en soulignant que les chiffres évoqués étaient "dans des eaux raisonnables".

    Selon Les Echos, cette hausse atteindrait 1,9% pour les tarifs bleus (résidentiels), 4% pour les tarifs jaunes (PME-PMI) et 5% pour les verts (grandes entreprises).

    Cette proposition interviendrait quelques semaines après des déclarations du P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, qui demandait une hausse de 20% des tarifs d'électricité sur trois ans ou plus.

    Les propositions de hausse du gouvernement seront soumises avant la fin de la semaine prochaine à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui aura ensuite huit jours pour rendre son avis, selon le quotidien économique.

    "M. Gadonneix avait parlé de 20% (...) Là les Echos mentionnent 1,9% ; on est dans un rapport de un à dix, on verra. Je pense qu'on est dans des eaux qui sont quand même beaucoup plus raisonnables", a commenté Christine Lagarde sur France Inter.

    Elle a confirmé que les hausses de tarifs seraient décidées à la mi-août, mais sans reprendre à son compte les chiffres mentionnés par Les Echos.

    AJUSTER AU PLUS SERRÉ

    "Le processus (de décision) n'a pas commencé. L'augmentation de tarif qui a été mentionnée par les Echos n'est donc, pas plus que ne l'étaient les 20%, une décision avérée", a-t-elle dit plus tard lors d'une conférence de presse.

    "Le gouvernement va ajuster au plus serré pour que l'augmentation soit minimale", a ajouté Christine Lagarde. "Entre 20% et 1,9%, il y a un rapport de 1 à 10. On est évidemment dans le plus bas de la fourchette (...) mais il est bien prématuré de finaliser un quelconque tarif."

    Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a jugé pour sa part normal qu'il y ait un réajustement des tarifs en raison de "la politique ambitieuse énergétique de notre pays".

    "Nous sommes, par rapport à la situation actuelle où nous devons préserver le pouvoir d'achat des Français, sur, en tout cas, une phase d'augmentation qui est difficilement contestable", a-t-il dit sur France info.

    Christine Lagarde a également souligné ce point lors de sa conférence de presse.

    "Pour qu'on puisse continuer de bénéficier tous de tarifs de l'électricité qui soient entre 15 et 30% moins chers en France que dans le reste de l'Union européenne, parce qu'on maîtrise notre production d'électricité (...), il faut évidemment qu'EDF investisse dans les centrales nucléaires dont il s'agit de prolonger la durée de vie, or qui dit investissements dit coûts supplémentaires et donc augmentation de tarif", a-t-elle expliqué.

    Véronique Tison et Emmanuel Jarry, édité par Gérard Bon


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