• Le "royal wedding" britannique vu des autres monarchies

    • Espagne : chômage contre mariage, par Elodie Cuzin à Madrid

    Le match se joue ce vendredi sur les sites espagnols d'information en ligne. L'Espagne vient de battre un nouveau record, avec 4,9 millions de chômeurs. Mais pas question pour les médias espagnols de rater ces noces "historiques", où toute la famille royale espagnole est invitée.

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    Le roi Juan Carlos manque les festivités mais cette nouvelle absence suscite cette fois moins de rumeurs sur sa santé puisqu'il assiste très rarement aux mariages royaux.

    Le grand jour de "Catalina" et "Guillermo", comme ils sont officiellement rebaptisés en Espagne, n'arrive qu'en second plan sur le site du quotidien de centre gauche El Pais. D'autres comme La Vanguardia tentent un "côte-à-côte" fort en contraste entre le chômage et la "Boda Real" (mariage princier), illustrée sur le quotidien progressiste Publico par deux figurines Playmobil.

    El Mundo et bien sûr le monarchiste ABC donnent eux la priorité au mariage avec vidéos en direct et commentaires enjoués.

    Des commentaires qui ont d'ailleurs dû soulager la princesse Letizia dès le début de la matinée, les relations avec la presse ibérique de l'épouse de l'héritier au trône espagnol n'étant pas des plus tendres. "Enfin je peux dire quelque chose d'agréable sur la tenue de dona Letizia. Le ciel soit loué !", s'écrit en ligne sur El Mundo le critique de mode Carlos Garcia-Calvo, séduit par sa robe signée Felipe Varela.

    • Suède : le prince et la roturière, cela vaut bien la princesse et le roturier, par Olivier Truc à Stockholm

    Les Suédois, qui ont marié leur princesse héritière Victoria l'an dernier avec un propriétaire de salles de gymnastique, suivent avec grand intérêt le mariage de William et Kate. Le prince et la roturière, cela vaut bien la princesse et le roturier.

    Mais la question qui a occupé le landernau stockholmois est si le roi Carl XVI Gustaf, qui fête ce samedi 30 avril ses 65 ans, est mûr pour la retraite. Une telle question frise l'insolence. Qu'on se rassure, près de deux Suédois sur trois pensent que le monarque peut continuer à trôner.

    Mais le fait est que le soutien pour la monarchie a chuté, de 62 à 54 % en un an, après la sortie en novembre dernier d'un livre racontant les parties fines du roi et de sa bande de copains avec d'accortes jeunes femmes. Ce sont pourtant les femmes les plus favorables au maintien de la monarchie. Les plus négatifs sont les journalistes et les députés. Mais face au roi, une telle coalition ne pèse visiblement pas assez lourd.

    • Belgique : la monarchie, ultime bouée de sauvetage d'un pays en crise, par Jean-Pierre Stroobants à Bruxelles

    Y a-t-il un sens, pour un Etat moderne, à s'enthousiasmer pour un mariage princier ? La question prend un sens un peu particulier en Belgique, où une partie de l'opinion et des médias donnent souvent l'impression de transformer la monarchie en ultime bouée de sauvetage d'un pays qui, de crise en crise, donne l'impression de couler comme le Titanic, l'orchestre en moins.

    La question tarabuste en tout cas et donne lieu à quelques élucubrations du côté des commentateurs. La Libre Belgique – rebaptisée The Libre, vendredi matin – a consacré une dizaine de pages à l'événement et a trouvé des liens évidents entre les Windsor et les Saxe-Cobourg de Belgique. Léopold Ier, le premier roi des Belges, épousa, rappelle le quotidien, Charlotte de Galles, appelée à occuper le trône d'Angleterre mais décédée un an près son mariage.

    Du coté du Soir, on énumérait toutes les raisons de juger incongru ce mariage mais pour conclure qu'il était un véritable événement, car "une institution non démocratique comme la monarchie (…) a besoin de moments où le peuple et l'institution vérifie si le contrat qui les lie tient toujours".

    Du côté néerlandophone, la cérémonie a été ramenée à ce qu'elle était sans doute : le "show de leur vie" pour les époux, selon, par exemple, De Morgen.

    • Canada : le mariage royal plus populaire que les élections, par Anne Pélouas à Montréal

    Le Canada est en pleine campagne électorale, à trois jours d'un scrutin majeur pour connaître son prochain gouvernement mais le sujet de l'heure est le mariage de William et Kate. Il fait la "une" des journaux et les chaînes de télévision ont diffusé en direct les cérémonies britanniques dès 4 heures du matin, compte tenu du décalage horaire.

    De Toronto au Québec, où le sentiment indépendantiste se double encore d'un certain courant anti-monarchiste, nombreux ont pourtant été ceux qui se sont levés très tôt pour assister au mariage royal, une tasse de thé à la main ou en sabrant le champagne au petit déjeuner ! Le très sérieux Globe and Mail y est allé d'une édition électronique spéciale "mariage royal". On s'y amusait des "crazy hats" des représentantes féminines de la famille royale comme du décolleté de la robe blanche portée par Philippa Middleton, sœur de Kate…

    Le prince William et sa femme sont attendus au Canada du 30 juin au 8 juillet. Le couple royal visitera notamment l'Alberta, les Territoires du Nord-Ouest, l'île du Prince Édouard et le Québec.

    LeMonde


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