• Le pétrole finit en baisse

    Le pétrole dévisse sous les 70 dollars le baril

    Le baril de pétrole a poursuivi sa baisse mardi, touchant un plus bas depuis un an, dans un marché toujours miné par la crise de la dette en Europe et les craintes de tarissement de la demande mondiale.

    Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a perdu 1,94 dollar par rapport à lundi, pour s'adjuger sur le New York Mercantile Exchange à 75,67 dollars. Le brut texan négocié sur la place new-yorkaise a chuté en cours d'échanges jusqu'à 74,95 dollars, son plus bas niveau depuis le 24 septembre 2010. "Visiblement l'inquiétude pour la Grèce continue de peser sur le marché, qui a aussi été affecté par les informations faisant état de violences en Arabie saoudite", a résumé Phil Flynn, analyste chez PFG Best Research.

    Réunis hier à Luxembourg, les ministres des Finances de la zone euro ont reporté toute décision sur le déblocage d'un nouveau prêt qui doit sauver la Grèce de la faillite, tout en exigeant d'Athènes des mesures de rigueur supplémentaires pour 2013 et 2014.

    MATIÈRES PREMIÈRES HEBDO - Au cours de la semaine du 26 septembre, le baril n'a pas réussi à tenir la barre des 80 dollars. L'or a chuté sous les 1600 dollars et le maïs a souffert d'une hausse des stocks américains.

    Semaine en dent de scie pour le pétrole

    Les cours du pétrole ont joué au yoyo la semaine passée, suivant les sautes d'humeur des marchés d'actions. Le début de semaine a ainsi été marqué par un rebond, soutenu par des espoirs d'amélioration sur le front des dettes souveraines européennes. L'idée que les dirigeants de la zone euro puissent muscler leur Fonds de secours a permis au baril de light sweet crude pour livraison en novembre de monter jusqu'à 84,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et au baril de Brent de grimper à 105,02 dollars à Londres.

    La chute a donc été brutale mercredi alors que les opérateurs constataient des divisions persistantes au sein de l'Union européenne, une augmentation des stocks d'or noir aux États-Unis (+1,9 million de barils), et des signaux de ralentissement de l'activité industrielle en Chine. Le baril de «light sweet crude» a effacé tous ses gains en trois jours, terminant la semaine à 79,20 dollars. Le Brent a, lui, fini à 102,29 dollars. Le rebond enregistré jeudi grâce à des statistiques encourageantes aux États-Unis, a fait long feu.

    Cette semaine, «les prix devraient rester stables jusqu'à vendredi: tout le marché attend les chiffres du chômage ce jour-là», annonce Andy Lipow, analyste chez Lipow Oil Associates.

     


    L'or victime de son statut de police d'assurance

    L'or a poursuivi sa dégringolade la semaine dernière, plongeant lundi en séance sous la barre des 1600 dollars l'once, à 1532,72 dollars, un plus bas depuis début juillet. Le reste de la semaine a vu les cours jongler entre 1600 et 1650 dollars pour finalement clôturer à 1620 dollars vendredi. Ces deux dernières semaines, le métal jaune a lâché jusqu'à 15% de sa valeur.

    Face à la très forte volatilité des marchés, les investisseurs à la recherche de liquidités n'hésitent plus à lâcher leurs positions sur les marchés des métaux précieux. L'or, valeur refuge, joue ici pleinement sont rôle de police d'assurance auprès des opérateurs qui cherchent à couvrir les pertes encaissées sur les autres places boursières. De plus, les investisseurs se sont détournés du métal jaune en raison de la décision prise par le CME, l'opérateur du marché new-yorkais des métaux précieux, vendredi, de relever les appels de marge sur l'or, c'est-à-dire les montants que les investisseurs doivent déposer pour chaque position sur un contrat à terme.

    L'argent a pour sa part fini à 26,07 dollars l'once (un plus bas depuis novembre 2010), lâchant 24% en deux semaines. Platine et palladium ont touché leurs plus bas niveaux depuis mai et octobre 2010. Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé vendredi à 1511 dollars et l'once de palladium a fini à 614 dollars.

     


    Moral au plus bas sur le LME

    Inquiétude et volatilité ont également marqué le London Metal Exchange (LME). Même si la semaine avait débuté sur un rebond, les craintes d'un ralentissement de l'économie mondiale ont vite repris le dessus, renforcées par la décision de Barclays Capital de revoir à la baisse ses prévisions de cours pour tous les métaux de base afin de refléter la baisse de la demande.

    Le cuivre, baromètre du LME, est tombé sous les 7000 dollars jeudi avant de finir à 7131 dollars la tonne, soit une perte hebdomadaire de 7%. L'étain valait 20.500 dollars la tonne, l'aluminium 2223 dollars, le plomb 2000 dollars, le nickel 18.150 dollars et le zinc 1905 dollars.

    La mauvaise humeur a été renforcée par l'annonce d'un nouveau ralentissement de l'activité manufacturière en Chine, premier consommateur mondial. Mais les analystes sont confiants sur la robustesse de la demande asiatique. Fitch et JP Morgan tablent sur une demande assez forte pour soutenir les cours en 2012.

     


    Maïs, blé, soja plombés par des stocks élevés

    La semaine a été tout aussi rude à Chicago. Les investisseurs ont été frappés par l'annonce surprise d'un niveau élevé de stock aux États-Unis par le département américain de l'agriculture (USDA) en raison d'une demande mondiale plus faible que prévu. Le niveau des stocks de maïs, à 28,66 millions de tonnes, ont particlièrement marqué les marchés. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre a fini à 5,9250 dollars (-7,2% sur la semaine).

    Blé et soja ont suivi le mouvement, même si pour ce dernier, les stocks sont ressortis plus faibles que prévu. Le boisseau de blé a terminé à 6,0925 dollars (-4,9%) tandis que le contrat de soja pour livraison en novembre s'est établi à 11,79 dollars (-6,3%).

    Toujours du côté des alimentaires, le cacao a creusé ses pertes, terminant la semaine à 2605 dollars la tonne sur le NYBoT-ICE américain et à 1699 dollars sur le Liffe de Londres. Alors que les récoltes débutent en octobre chez les deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d'Ivoire et le Ghana,l'Organisation internationale du cacao (ICCO) a annoncé tabler sur «un marché à l'équilibre ou en excédent». Pour la campagne 2010/2011, l'excédent était déjà de 325.000 tonnes, un plus haut depuis 22 ans. Les perspectives d'un nouveau surplus combinées à un ralentissement de la demande, dépriment les opérateurs.

    LeFigaro

    Pétrole, or, blé, ETATS-UNIS, ROYAUME-UNI, GHANA, COTE d'Ivoire, LME, NYMex


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