• Il pleut des étoiles

    jeudi 3 aout 2006, 13h09




     

     







    PARIS (AFP) - La traditionnelle pluie
    d'étoiles filantes, les Perséides, donnera lieu, de jeudi à samedi, un
    peu partout en France, à la seizième édition des "Nuits des étoiles",
    manifestation placée en 2006 sous le signe de la préservation du ciel
    nocturne.


    Chaque été, la Terre croise, entre la
    mi-juillet et la troisième semaine d'août, la trajectoire d'un essaim
    de poussières abandonnées par la comète Swift-Tuttle (du nom de Lewis
    Swift et Horace Tuttle qui l'ont découverte en 1862). Par un effet de
    perspective, les Perséides semblent provenir d'un même point, le
    "radiant", dans la constellation de Persée, d'où leur nom.

    En pénétrant dans l'atmosphère terrestre
    dans laquelle elles se consument aussitôt, ces poussières, "étoiles
    filantes" pour le profane et "météores" pour les astronomes, deviennent
    brièvement visibles sous forme de traînées parfois très spectaculaires.

    A l'occasion de ce rendez-vous annuel,
    quelque 500 manifestations gratuites sont prévues du 3 au 5 août.
    L'Association française d'astronomie (AFA) donne l'adresse des lieux de
    ces soirées spéciales, en France et dans quelques autres pays (Belgique, Italie, Maroc et Suisse), sur le site internet de son mensuel Ciel et espace (www.cieletespace.fr).

    Cette année, il y sera surtout question du
    problème de la pollution lumineuse du ciel nocturne, qui rend
    l'observation astronomique très difficile voire impossible en de
    nombreux points de la Terre, tout en reflétant un énorme gaspillage
    énergétique. Les Perséides figurent parmi ses victimes.

    En 2006, le phénomène atteindra son pic le
    vendredi 11 août entre midi et 12h30 en heure française, donc en pleine
    journée. Par chance, signale l'AFA, les "étoiles filantes" pourront
    être observées dès la veille ou le lendemain, en particulier à partir
    de 22h00.

    Elles ne demandent qu'une météo
    favorable et... les yeux qui, avec leur vision "grand angle", sont le
    seul "instrument" permettant de suivre l'intégralité du spectacle apte
    à occuper la quasi-totalité de la voûte céleste. Il faut juste choisir
    un endroit dégagé, à l'écart des lumières de la ville.

    Et c'est là que le bât blesse: entre un
    site préservé et une zone au ciel nocturne éclairci par le halo orangé
    des lumières, le nombre d'étoiles visibles passe de 3.000 à moins de
    quarante.

    Certaines villes françaises ont déjà
    remplacé les lampadaires boules par des ampoules sous capot non
    éblouissantes, l'illumination des monuments publics y est plus discrète
    et s'arrête à partir d'une certaine heure.

    Mais beaucoup reste à faire, en France
    comme ailleurs. Une seule exception notable, celle de la ville
    américaine de Tucson, en Arizona, dont l'éclairage urbain, profondément
    réaménagé, permet de nouveau d'admirer la Voie lactée.


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