• Gaza : Israël achève son retrait, Obama téléphone à Abbas

    Après le lancement de l'opération Plomb durci le 27 décembre contre le Hamas dans la bande de Gaza , Israël a entamé depuis dimanche, à la faveur d'un cessez-le-feu, le retrait de ses troupes du territoire palestinien. Retrouvez point par point les événements marquants du mercredi 21 janvier.

    Obama s'active. Le nouveau président américain Barack Obama, qui a pris l'initiative d'appeler le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, lui a certifié qu'il entendait "oeuvrer avec lui en tant que partenaire pour instaurer une paix durable dans la région", affirme le porte-parole du dirigeant palestinien, Nabil Abou Roudeina. Selon lui, Obama a fait savoir à Mahmoud Abbas qu'il était le premier dirigeant avec lequel il s'entretenait au téléphone depuis son investiture mardi, un signal fort en direction du président de l'Autorité palestinienne considéré comme un modéré. Le locataire de la Maison-Blanche a ensuite téléphoné à plusieurs autres dirigeants de la région, dont le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdallah II.

    Le message de l'UE à Livni.
    L'Union européenne, qui reçoit mercredi soir la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni, devrait l'appeller à rouvrir les points de passage vers la bande de Gaza et à consolider le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, selon le diplomate en chef de l'UE Javier Solana.

    Le Quartette parlera au Hamas s'il accepte une solution à deux États. Le représentant du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, affirme que le Quartette parlera au Hamas si le mouvement islamiste accepte une solution à deux États, israélien et palestinien. Tony Blair indique aussi soutenir l'appel lancé par le président palestinien Mahmoud Abbas à un gouvernement d'union nationale, mais, selon lui, une telle union doit pousser le Hamas à reconnaître l'État hébreu.

    Le Hamas jugera Obama sur ses actes. Le Hamas exhorte le nouveau président américain Barack Obama à tirer les leçons des "erreurs" de son prédécesseur George W. Bush. "Nous le jugerons à travers sa politique et ses actions sur le terrain et verrons à quel point il tirera les leçons des erreurs des administrations précédentes, notamment celle de George W. Bush, et de sa politique criminelle et injuste", déclare le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. Selon ce dernier, Obama investi mardi, se trouve confronté à "une nouvelle épreuve en ce qui concerne la cause palestinienne et les intérêts du peuple palestinien". Il appelle le nouveau président à "respecter le choix du peuple palestinien", à "soutenir ses droits et son droit à la légitime défense" et à se garder "de toute partialité en faveur de l'ennemi sioniste".

    Moubarak en appelle à Obama. Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays tente de négocier une trêve durable entre Israël et le Hamas, appelle le président américain Barack Obama à faire du conflit israélo-palestinien sa "priorité". "La région attend avec impatience la manière dont vous allez, dès le premier jour de votre entrée en fonction, faire face à la cause palestinienne, car il s'agit d'une priorité urgente et de la clé de toutes les autres crises difficiles du Moyen-Orient", affirme Hosni Moubarak dans un télégramme de félicitations envoyé à son homologue américain, reproduit mardi soir par l'agence officielle Mena. Le président égyptien, dont les relations avec l'ex-président américain George W. Bush étaient tendues, espère que "la période à venir sera le théâtre d'une nouvelle étape de consultations fructueuses entre (eux) sur les différentes questions au Moyen-Orient".

    Relations israélo-américaines. Israël ne s'attend pas à un changement de la politique américaine au Proche-Orient sous l'administration du nouveau président Barack Obama, déclare le vice-Premier ministre Haïm Ramon. "Cette politique se fonde sur deux principes : la lutte contre le terrorisme et la nécessité de parvenir à une paix sur la base de deux États", israélien et palestinien, estime-t-il.

    Le Hamas réclame la levée du blocus. Le Hamas prend acte du retrait israélien tout en exigeant la levée du blocus imposé au territoire avant d'accepter une éventuelle trêve formelle, consolidant le cessez-le-feu que les belligérants ont décrété dimanche, chacun de son côté.

    Le retrait de Gaza terminé. Plus de trois semaines après le déclenchement de son offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza, l'armée israélienne, qui a commencé à quitter graduellement dimanche le territoire palestinien, achève mercredi son retrait. "Le dernier soldat a quitté la bande de Gaza, mais l'armée reste déployée à la lisière pour faire face à toute éventualité", déclare un porte-parole militaire.

    Enquête sur l'utilisation de munitions à uranium appauvri. L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va ouvrir, à la demande des États arabes, une enquête sur des allégations selon lesquelles Israël aurait utilisé des munitions à uranium appauvri durant son offensive à Gaza. "Nous allons enquêter sur le sujet dans la mesure de nos compétences", affirme la porte-parole de l'agence onusienne, Melissa Fleming. La requête a été présentée lundi au nom des pays arabes par l'Arabie saoudite, sous la forme d'une lettre que l'AIEA "est en train de diffuser auprès des États membres". La forme précise de l'enquête sera établie après consultation de ceux-ci, indique Mélissa Fleming.


    Obus au phosphore. D'après le quotidien libéral israélien Haaretz l'armée israélienne enquête sur une éventuelle utilisation fautive par ses soldats d'obus au phosphore. Les investigations portent sur un tir par une unité de parachutistes d'une vingtaine d'obus dans une zone peuplée au nord de la bande de Gaza. Haaretz précise qu'un colonel de réserve, Shaï Alkalaï, a été chargé de mener des investigations, mais un porte-parole de l'armée a démenti qu'il y ait une "enquête officielle". De son côté, l'organisation Amnesty International, dont une équipe s'est rendue sur le territoire palestinien, accuse l'État hébreu de "crimes de guerre" pour avoir usé d'obus au phosphore.


    Droits de l'Homme. L'ONU s'apprête à désigner une personnalité pour diriger une "mission d'établissement des faits" sur les violations des droits de l'homme commises à Gaza.


    Dernier bilan. L'offensive israélienne a coûté la vie à au moins 1.315 Palestiniens et en a blessé plus de 5.300, selon les services d'urgence de Gaza. Côté israélien, 10 militaires et 3 civils ont péri.


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