En Sardaigne, Berlusconi offre un volcan en éruption à ses invités
ROME (AFP) - L'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi,
renvoyé dans l'opposition après sa défaite électorale d'avril, a
défrayé la chronique en faisant entrer en éruption un faux volcan lors
d'une fête donnée pour le 15 août dans le parc de sa villa de Sardaigne.
Les journaux italiens ont rapporté jeudi
que l'homme le plus riche d'Italie, à la tête d'un empire médiatique, a
régalé ses invités d'un faux tremblement de terre et d'une éruption
volcanique fictive, simulée avec force feux d'artifice et fausses
coulées de lave, au dessus du lac artificiel aménagé dans l'immense
parc de sa propriété.L'illusion était tellement parfaite que
des personnes résidant à proximité de la villa ont cru à un incendie et
ont téléphoné aux services de secours. Les pompiers dépêchés sur place
toutes sirènes hurlantes ont reçu les excuses du service de sécurité de
M. Berlusconi qui leur a expliqué que ce n'était "qu'une fête".Les journaux, qui évoquent aussi la fête donnée par Silvio Berlusconi
à Marrakech pour l'anniversaire de sa femme ou ses soirées dans les
discothèques de Porto Retondo (Sardaigne), ironisaient jeudi sur "l'été
volcanique du post-Cavaliere", allusion au surnom de "Cavaliere" qui
lui a été donné du temps de son triomphe politique."On connaissait déjà le constructeur, le
magnat de télévision, l'homme politique, l'homme de gouvernement (...)
nous assistons maintenant à sa cinquième incarnation, celle d'un
Berlusconi ludique", a écrit La Repubblica.Mais l'ancien chef de gouvernement battu
de justesse par la gauche aux élections législatives d'avril n'a pas
enterré son ambition de revenir au pouvoir. Il assure à ses invités qui
entend bien continuer à défendre "la moitié de l'Italie qui (lui) a
fait confiance".Silvio Berlusconi
a acquis il y a une vingtaine d'années sa propriété sarde. Il y a fait
aménager un amphithéâtre de style romain, une piscine, un jardin de
cactus et même une colline, érigée grâce à l'apport de tonnes de terre,
au sommet de laquelle l'ancien chef du gouvernement a fait installer un
banc sous des oliviers pour "méditer".La villa de 27 pièces et son parc de 60 hectares ont accueilli le président russe Vladimir Poutine, le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar ou encore le Premier ministre britannique Tony Blair.