• Deux ânes sèment le chaos dans le trafic ferroviaire du sud de la France

    Deux ânes sèment le chaos dans le trafic ferroviaire du sud de la France

     



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    VESTRIC (AFP) - Deux ânes errants sur des
    voies ferrées près de Vestric ont provoqué jeudi l'interruption du
    trafic ferroviaire pour 24 heures sur un axe important reliant le
    sud-est au sud-ouest de la France, après avoir fait dérailler au petit
    matin un train express régional (TER).


    Les deux ânes sont morts dans la collision
    avec le TER numéro 876201, a-t-on appris auprès de la SNCF. Aucun des
    quelque trente passagers du TER n'a été blessé.

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    La SNCF espère un retour du trafic à la
    normale pour vendredi soir, et un retour progressif à partir de midi.
    Les travaux de réfection des voies ont débuté jeudi après 21H00, après
    que la locomotive a pu être relevée. L'objectif est de rendre la voie
    la moins endommagée à la circulation avant minuit, pour des premières
    circulations de trains à marche réduite à partir de vendredi matin tôt.


    Des milliers de voyageurs ont été affectés
    jeudi par les perturbations qui ont suivi, a précisé à l'AFP un
    responsable de la SNCF Languedoc-Roussillon.

    La plupart des trains effectuant les liaisons entre Bordeaux, Nice et Marseille ont été supprimés en raison de cet accident qui a coupé les voies entre les villes de Nîmes et Montpellier, a précisé la SNCF.
    Deux allers-retours en Corail entre Marseille et Bordeaux ont toutefois pu être maintenus avec un parcours en autocar entre Nîmes et Montpellier.
    La plupart des trains en provenance de Lyon vers Bordeaux ont également été supprimés ainsi que des liaisons TGV de Lille ou Paris vers Montpellier.
    Les voyageurs ont été priés de retarder leur départ de 24 heures en
    attendant que les réparations nécessaires soient effectuées.

    En temps normal, environ 160 trains circulent quotidiennement entre Nîmes et Montpellier dont une quarantaine de trains à grande vitesse (TGV).
    La préfecture du Gard a dû réquisitionner des autocars pour acheminer les voyageurs bloqués à Montpellier et Nîmes.
    Sur le site de l'accident, à proximité du village de Vergèze (Gard),
    les équipes de la SNCF ont mis en place une grue et des moyens lourds
    pour relever la locomotive et procéder à la réfection des rails
    détruits.

    Les dommages se chiffrent en millions
    d'euros entre l'accident lui-même et les pertes en terme de chiffre
    d'affaires, a indiqué à l'AFP un responsable de la SNCF Languedoc-Roussillon, André Francisco.

    La SNCF a dit avoir porté plainte, comme
    elle le fait toujours dans ce genre d'incident, et le propriétaire des
    ânes a été identifié, a-t-on appris de sources concordantes. De source
    judiciaire, on indique que des "traces de dégradation" ont été
    découvertes sur le grillage de l'enclos où se trouvaient les bêtes,
    laissant présager un acte de malveillance.

    Selon M. Francisco, la collision avec les
    ânes a endommagé une pièce métallique de la locomotive. Cette pièce
    s'est mise à frotter contre le sol et a buté au niveau de l'aiguillage,
    entraînant le déraillement.

    Les collisions entre des trains et des
    animaux sont un phénomène assez courant, a-t-il poursuivi. Des TGV
    percutent régulièrement des chevreuils sur les voies mais cela
    n'entraîne pas de déraillement car "ce sont des trains très rapides
    avec un +nez profilé+ et ils éjectent sur le côté les obstacles
    rencontrés", a expliqué ce responsable.

    Un autre TER a d'ailleurs déraillé jeudi
    matin près de Naucelle (Aveyron), après avoir heurté trois vaches
    errantes sur la ligne Rodez-Carmaux-Toulouse, avec des répercussions "minimes" sur le trafic de cette ligne régionale.

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