BORDEAUX - Le doyen des hommes français, Félix Maximilien Rostaing, un Landais qui venait de fêter ses 109 ans, est mort jeudi matin dans la maison de retraite de Capbreton où il résidait depuis cinq ans, a-t-on appris auprès de la direction de l'établissement.

"M. Rostaing est mort ce matin dans son sommeil", a indiqué la représentante de la direction de la maison de retraite Bernard Lesgourgues, Sylvette Pichardo. Le doyen des Français "était très fatigué depuis une semaine", a indiqué la même source, précisant que "jusqu'à l'année dernière, il était entièrement autonome".

Félix Maximilien Rostaing, qui vivait dans une maison de retraite de Capbreton depuis février 2005, était né le 27 décembre 1900 à Montricher (Savoie). Il avait eu quatre frères et soeurs, dont une est vivante, et était veuf depuis 26 ans.

Lundi, il avait fêté son anniversaire entouré de sa fille unique, Suzanne, âgée de 83 ans et de son gendre, ainsi que de quelques-uns de ses 5 petits-enfants, 12 arrière petits-enfants et 6 arrière-arrière petits-enfants.

"Nous avons fêté son anniversaire avec ses proches et le personnel. Malheureusement il n'a pas dit un mot", a affirmé Mme Pichardo, soulignant que "Felix Rostaing était devenu sourd et communiquait avec une ardoise".

M. Rostaing était devenu en mars le doyen des Français après le décès de Joseph Malahieude dans le Pas-de-Calais. Il avait été militaire de carrière entre 1928 et 1941 et notamment servi pendant quatre ans en Chine, ainsi que dans l'actuel Mali et au Maroc.

Après la seconde guerre mondiale, il avait d'abord vécu en vallée de Maurienne (Savoie), travaillant dans une usine de ferro-alliages, puis, au début de sa retraite, s'était installée à Bergerac (Dordogne) avec son épouse.

En septembre 1997, il s'était retiré à Capbreton, sur la côte landaise, pour se rapprocher de sa fille avant d'entrer en maison de retraite en février 2005, à plus de 104 ans.

"Il était très fier d'être le doyen des (hommes) français", a indiqué le député-maire PS de Capbreton, Jean-Pierre Dufau, qui l'avait rencontré à plusieurs reprises. "C'est une fin de vie et un bonheur tranquille", a-t-il ajouté.

La doyenne des Français, Eugénie Blanchard, 113 ans, est une religieuse en retraite, qui réside sur la petite île antillaise de Saint-Barthélemy