• Barack Obama a déploré la décision du mercredi 25 juin de la Cour suprême des Etats-Unis de déclarer inconstitutionnelles les exécutions capitales pour viol d'enfant. Dans une conférence de presse, le candidat démocrate à la présidentielle a répété qu'il pense que la peine de mort est justifiée "dans des circonstances très étroites pour les crimes les plus haineux" et que le viol d'un enfant de 6 ou 8 ans fait partie de ces crimes. "Si un Etat décide que, dans des circonstances étroites, limitées et bien définies, la peine de mort est potentiellement applicable, cela n'est pas contraire à la Constitution", a-t-il estimé.

    Par 5 voix contre 4, la Cour a invalidé une loi adoptée par la Louisiane et inscrivant le viol d'enfants de moins de 12 ans au nombre des crimes passibles de la peine de capitale. Le juge Anthony Kennedy, qui a rédigé l'opinion de la Cour, a estimé qu'une telle législation contrevient à l'article 8 de la Constitution qui interdit les châtiments cruels et inhabituels, c'est-à-dire disproportionnés par rapport au crime commis. Deux condamnés, qui attendaient leur exécution pour le viol de fillettes de 5 et 8 ans, vont ainsi être épargnés et condamnés à une peine incompressible. C'est la troisième fois en six ans que la Cour impose des limites à l'application de la peine capitale. De manière générale, le sénateur de l'Illinois n'est pas partisan de l'abolition de la peine de mort estimant que "la communauté est fondée à exprimer la pleine mesure de son indignation".

    Une autre opinion de la Cour suprême est attendue sur la constitutionnalité de l'interdiction des armes de poing à Washington. Là aussi, M. Obama a pris le parti d'exprimer une position proche du centre droit. Il est "fortement" favorable au 2e amendement sur le droit de posséder des armes à feu tout en admettant le bien-fondé des "lois de bons sens pour empêcher les armes de tomber dans les mains d'enfants ou de membres de gangs".

    Corine Lesnes

     


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  • Des sénateurs ont proposé hier la légalisation de la gestation pour autrui. «Libération» a interviewé Elisabeth Badinter et Sylviane Agacinski, qui s'opposent sur cette question.

    Bientôt, en France, un couple dont la femme ne peut porter un enfant parce qu'elle n'a pas d'utérus pourra faire appel à une gestatrice et avoir un bébé en toute légalité. Ce n'est pas pour après-demain. Mais grâce à certains sénateurs, ce n'est plus un scénario de pure fiction. Hier, un groupe de travail présidé par la socialiste Michèle André et dont les deux rapporteurs sont UMP a proposé la légalisation et l'encadrement de la gestation pour autrui (GPA) en France. Après six mois d'auditions et un voyage en Grande Bretagne (où la pratique est légale), ils préconisent que la GPA soit autorisée «en tant qu'instrument au service de la lutte contre l'infertilité». Mais ils se refusent «à accorder à tout individu ayant un projet parental un droit à l'enfant, porteur de dérives».

    Au Sénat, drôle d'ambiance dans la salle. Des parents d'enfants nés grâce au concours d'une mère porteuse, souvent en Californie, où c'est autorisé, vivent ce moment comme «un tournant». Comme les époux Mennesson, longtemps poursuivis par la justice française et dont l'histoire est à l'origine du groupe de travail. Eux comme d'autres entendent de la bouche des parlementaires que les enfants nés de cette manière, les leurs, pourraient bénéficier d'une régularisation de leur état civil et de leur filiation. Des sénateurs UMP catholiques, accablés par les conclusions du rapport, soufflent et soupirent bruyamment. «Parlez au conditionnel», supplie l'un d'eux en visant un rapporteur. Plus tôt dans la matinée, des membres de la commission des affaires sociales ont même voulu empêcher la publication du rapport, jugé trop audacieux.

    De fait, à l'heure actuelle, la GPA est interdite en France par la loi de bioéthique. «C'est un délit pénal, a rappelé Henri de Richemont, rapporteur. Et sur le plan civil, il est impossible de transcrire la filiation de l'enfant.». «Notre groupe s'est retrouvé face à la détresse de couples pour lesquels il n'y a pas de réponse législative, a expliqué Alain Milon, l'autre rapporteur du texte. Alors que les réponses médicales existent.»

    Le groupe de travail envisage que la GPA ne soit ouverte qu'aux couples hétérosexuels (mariés ou justifiant une vie commune de deux ans) et en âge de procréer, dont la femme ne peut mener une grossesse à terme. L'un des deux parents intentionnels devra être le parent génétique. Ils devront être domiciliés en France pour éviter «le tourisme procréatif».

    Pour «faciliter son désinvestissement affectif», mais aussi «prévenir les risques d'accident durant la grossesse ou l'accouchement», la gestatrice devra déjà avoir eu un enfant. Elle ne pourra pas mener plus de deux grossesses pour autrui. Une mère ne pourra porter un bébé pour sa fille, mais une sœur y sera autorisée. Un agrément sera obligatoirement délivré par l'agence de biomédecine. La grossesse ne donnera pas lieu à une «rémunération», mais «un dédommagement» sera fixé. Enfin, la gestatrice pourra se rétracter, jusqu'à trois jours après la naissance. «Ainsi la mère reste celle qui accouche selon nos grands principes» a affirmé Henri de Richemont, le sourire rassurant.

     


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  • Dans une interview accordée au Parisien, Marc-Olivier Fogiel, qui va arrêter la télé à la rentrée pour rejoindre Europe 1, a confié qu'il allait se faire opérer des cordes vocales cet été. "J'ai un souci depuis quelques mois, à cause du rythme soutenu que je mène : je n'ai pas laissé ma voix se reposer comme il aurait fallu. A la matinale, le rythme sera soutenu, c'est sûr, mais plus sain", a expliqué l'animateur. Pour se remettre de cette opération, Marc-Olvier Fogiel s'est prévu des vacances plutôt sympa ensuite : voyage à Venise avec Laurent Ruquier, croisière en Grèce et en Turquie, puis direction le Sud de la France et fin de périple en Corse. De quoi être bien reposé.

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  • A la veille d'affronter la Turquie en demi-finale de l'Euro 2008, le gardien de la Mannschaft, Jens Lehmann, ne sait pas s'il mettra fin à sa carrière internationale à la fin de la compétition ou si, à 38 ans, il profitera d'une place de titulaire qu'il n'a obtenu qu'après la retraite d'Oliver Kahn, en 2006. "Si on se qualifie pour la finale, je ne pense pas que j'annoncerai ma décision dimanche soir. Personne ne me presse pour le faire", a déclaré le nouveau portier du VfB Stuttgart, en réponse à Franz Beckenbauer, le président du Bayern Munich qui estime que l'ancien Gunner devrait laisser sa place à un joueur plus jeune.

    Sports.fr

     


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  • USA Basketball a annoncé la liste des joueurs retenus pour les Jeux de Pékin. La sélection US sera menée par Jason Kidd, Kobe Bryant et LeBron James. Les Américains tenteront d'effacer la cuisante défaite de 2004.

    Cela ressemble fort à une Dream Team. Ça a le talent d'une Dream Team et le clinquant d'une Dream Team. Mais seul l'avenir nous dira si l'équipe dévoilée ce lundi par USA Basketball pour remporter la médaille d'or au JO de Pékin mérite ce label...

    Depuis les Jeux olympiques de Sydney en 2000, les Etats-Unis n'ont plus remporté aucun titre majeur. Pas parce que les équipes expédiées aux JO ou aux championnats du monde manquaient de talents. Mais parce que joueurs et instances américaines n'avaient pas pris la mesure des progrès accomplis par les autres pays.

    Du talent mais...

    Pour reconquérir la place de nation dominante en sélection, USA Basketball n'a pas lésiné sur les moyens. Le manager général de l'équipe nationale Jerry Colangelo et l'entraîneur Mike Krzyzewski ont convoqué des stars aussi prestigieuses que Kobe Bryant (Los Angeles Lakers), LeBron James (Cleveland Cavaliers), Carmelo Anthony (Denver Nuggets), Michael Redd (Milwaukee Bucks) ou Dwyane Wade (Miami Heat). Une débauche de talent et d'expérience censée compenser bien des carences.

    ...des insuffisances

    Car premier constat, l'ensemble convoqué est peut-être trop talentueux... Difficile de bâtir un effectif harmonieux avec autant de franchise players (Dallas Mavericks). Le meneur vétéran a été rappelé pour donner du liant au groupe. Il sera épaulé dans cette tâche par les point guards Chris Paul (New Orleans Hornets) et Deron Williams ( aux égos surdimensionnés. Faire cohabiter des joueurs aussi individualistes que Bryant ou James sera la tâche de Jason KiddUtah Jazz).

    Une "petite" équipe

    La tâche de Kidd and co s'annonce compliquée. Outre le manque d'esprit collectif, ils risquent de se heurter à certaines faiblesses de cette liste. En effet, parmi les 12 on ne compte qu'un vrai pivot de profession, Dwight Howard (Orlando Magic), et trois intérieurs. Tayshaun Prince (Detroit Pistons), Carlos Boozer (Utah Jazz), Chris Bosh (Toronto Raptors) sont certes des joueurs d'impact. Mais la puissance est moins un atout dès lors que l'on joue selon les règles édictées par la Fédération internationale de baskaball (FIBA). Le manque de centimètres dans la raquette pourrait être en revanche problématique face aux géants européens.

    Une préparation digne de ce nom

    Reste que Colangelo et Krzyzewski ont pris la mesure de la difficulté qui les attend. Ils ont ainsi prévu une préparation enfin digne de ce nom. Au programme, moult séances d'adaptation au jeu pratiqué hors NBA. Les joueurs devraient aisément intégrer la complexité de la tache qui les attend. Carmelo Anthony présent lors de la débâcle de 2004 à Athènes a ainsi expliqué qu'il y a quatre ans, les JO étaient pour lui, "un entraînement avant de reprendre la saison. Je ne me rendais pas bien compte du niveau. Là, je sais..." Un premier bon point pour ce Team USA.


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