• L’ouragan «Irene» fait trembler New York. Et Barack Obama

    New York a peur d’Irene. Que l’ouragan frappe ou non demain la métropole de plus de 8 millions d’habitants, il va de toute manière complètement la paralyser. Andrew Cuomo, le gouverneur de cet Etat, a annoncé hier que tous les services de transports publics seraient interrompus dans la ville à partir d’aujourd’hui à midi. Les trains de banlieue vont aussi arrêter de circuler.

    Le réseau vétuste des métros de la ville est régulièrement perturbé lors de fortes intempéries, mais cette paralysie totale des transports en commun est une première dans l’histoire récente de New York, à l’exception d’une brève interruption lors des attentats du 11 septembre 2001.

    Michael Bloomberg, le maire de New York, a ordonné jeudi l’évacuation de vingt-deux hôpitaux et maisons de retraite situés à proximité de l’océan. Les établissements ont suivi les ordres et ont commencé hier à transférer leurs patients et résidents. L’hôpital de Coney Island, un quartier populaire au bord de l’eau au sud de Brooklyn, a réquisitionné plusieurs ambulances vendredi pour déplacer ses 241 patients un par un et a stoppé ses activités hier soir.

    Les supermarchés ont été pris d’assaut par les New-Yorkais et de nombreux rayons de bouteilles d’eau ont été littéralement vidés. La Mairie doit en outre décider ce matin si elle évacue quelque 250 000 personnes habitant dans les quartiers les plus proches de l’eau et les plus menacés par les inondations.

    L’état d’urgence a été déclaré dans huit Etats (New York, le New Jersey, la Caroline du Nord, la Virginie, le Maryland, le Delaware, le Connecticut et le Massachusetts). Sur Long Island, région côtière à l’est de New York où pourrait passer demain l’œil du cyclone, les habitants ont commencé à se préparer en surélevant tout ce qui peut l’être en prévision de potentielles inondations. Dans le New Jersey, Etat limitrophe de New York, un million de personnes résidant le long des côtes ont reçu l’ordre d’évacuer leur domicile.

    Alors que l’ouragan Irene a commencé hier à frapper la Caroline du Nord, Barack Obama a appelé les Américains à prendre «très au sérieux» un ouragan «historique». Il a demandé à ses concitoyens de suivre les ordres d’évacuation prononcés par les autorités locales. Le président a lui-même écourté ses vacances d’une journée pour quitter hier soir Martha’s Vineyard, une station balnéaire du Massachusetts, et rentrer à Washington.

    Près de six ans après le passage meurtrier de Katrina qui avait fait plus de 1830 victimes à La Nouvelle-Orléans, les Etats-Unis ne veulent prendre aucun risque face à Irene. De nombreux vols ont été détournés pour éviter les couloirs aériens longeant la côte Est. Aux Bahamas, l’ouragan n’a d’ailleurs pas épargné l’archipel, en y faisant cinq victimes.

    tdg.ch


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