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L'Italie face à des choix difficiles pour atteindre l'équilibre budgétaire
Attendu sur le front budgétaire, le gouvernement de Silvio Berlusconi, qui s'est engagé à atteindre l'équilibre en 2013 plutôt qu'en 2014, doit annoncer un certain nombre de mesures, jeudi, devant le Parlement. La presse transalpine parue mercredi 10 août semble cependant avoir une idée des réformes qu'envisage le gouvernement.
Parmi les hypothèses envisagées figurent un plan de libéralisation
des services publics locaux – gaz, électricité, transports publics –
ainsi que la cession de participations de l'Etat dans de grandes
entreprises, ou encore une hausse de l'impôt foncier sur les résidences
secondaires. La taxe sur les revenus financiers pourrait aussi monter à 20 % et une réforme du droit du travail est à l'étude.>> Lire notre décryptage Dette : comment l'Italie en est-elle arrivée là ?
D'autres mesures comporteront des coûts politiques pour M.
Berlusconi, déjà très affaibli au Parlement. Ainsi, une réforme des
retraites est envisagée avec notamment le passage de l'âge de départ à
la retraite des femmes à 65 ans dans le privé ou l'adaptation accélérée
de l'âge de la retraite à l'espérance de vie. Mais la Ligue du Nord,
alliée indispensable du chef du gouvernement, refuse catégoriquement
cette éventualité.Quant à l'imposition du patrimoine, elle est rejetée par le parti
même de M. Berlusconi, le Peuple de la liberté. Dans l'hypothèse
envisagée, un prélèvement extraordinaire toucherait aussi bien les biens
mobiliers qu'immobiliers. Enfin, restent les syndicats et l'opposition
de gauche, qui ont averti qu'ils ne laisseraient pas la classe moyenne
et les classes populaires supporter tout le poids de la politique d'austérité choisie par le gouvernement. Les partenaires sociaux doivent se réunir avec le gouvernement, mercredi à 15 heures.La seule mesure susceptible de ne rencontrer aucune opposition chez ces derniers est la réduction des "coûts de la politique". Les
parlementaires italiens en effet sont les mieux payés d'Europe et
bénéficient d'un système de retraite très avantageux qui leur permet de toucher une pension après une seule législature.Le gouvernement pourrait ainsi réduire le nombre de parlementaires, mais aussi faire disparaître
des provinces. La seule mesure annoncée officiellement par le
gouvernement italien jusqu'à présent est l'anticipation d'un an d'une
réforme prévue de l'aide sociale, qui devrait permettre d'économiser 20 milliards d'euros.LeMonde
Tags : Italie
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