• Après plusieurs heures de négociations et d'arbitrages, le nouveau doit être dévoilé en début de soirée ce mercredi, au lendemain de l'investiture de François Hollande à la présidence.

    Plus tôt dans la journée, Jean-Marc Ayrault a succédé officiellement à , à l'hôtel Matignon. Dans la matinée, on a également appris que Martine Aubry et François Rebsamen ne feraient pas partie de la nouvelle équipe. «Nous avons discuté de cela lundi avec François Hollande. Il m’a dit qu’il avait fait le choix de Jean-Marc Ayrault. Nous sommes convenus que, dans cette configuration, ma présence au gouvernement n’aurait pas grand sens», a déclaré la Première secrétaire du PS, ajoutant n'avoir «rien demandé ni rien négocié». Le sénateur-maire de Dijon et M. Sécurité au PS a signifié pour sa part qu'il avait «choisi le Sénat et Dijon».

    Le nouveau gouvernement dévoilé. Le secrétaire général de l'Elysée, Pierre-René Lemas, annonce la composition de la nouvelle équipe : 
    Laurent Fabius nommé ministre des Affaires étrangères
    Vincent Peillon nommé ministre de l'Education nationale 
    Christine Taubira nommée Garde des Sceaux, ministre de la Justice
    Pierre Moscovici nommé ministre de l'Economie, des Finances et du Commerce extérieur
    Marisol Touraine nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé
    Manuel Valls nommé ministre de l'Intérieur
    Cécile Duflot nommée ministre de l'Egalité des territoires et du Logement 
    Jean-Yves Le Drian nommé ministre de la Défense
    Nicole Bricq nommée ministre de l'Ecologie
    Aurélie Filippetti nommée ministre de la Culture et de la Communication
    Stéphane Le Foll nommé ministre de l'Agriculture

     


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  • Des regrets, quelques piques et des leçons. Lorsqu'il a pris pour la dernière fois la parole devant l'ensemble de son gouvernement mercredi au Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy s'est livré sans fard, selon ses propos rapportés par plusieurs participants à l'AFP.

    Dans la ligne de sa déclaration très républicaine dimanche soir devant ses partisans au palais de la Mutualité, le chef de l'Etat a d'abord souhaité bonne chance à son rival. "Je souhaite à mes successeurs le succès que la France mérite", a-t-il dit, "quand on aime la France, c'est ce qu'il faut dire".

    Puis il est revenu sur sa défaite. Sans en analyser les raisons en profondeur mais en ne masquant pas ses regrets d'avoir échoué de si peu (51,6% contre 48,3%) face à son rival socialiste.

    "C'est une défaite qui n'handicape pas l'avenir", a estimé M. Sarkozy, "il y a eu une bascule de 600.000 voix seulement, malgré toutes les forces contre nous (...) je suis déçu pour tous ceux qui nous ont soutenus de ne pas leur avoir donné la victoire". "Mme (Marine) Le Pen m'a fait battre beaucoup plus que (François) Bayrou, le choix de Bayrou ça ne compte pas", a-t-il jugé.

    Dans la foulée, le chef de l'Etat sortant a réglé quelques comptes, tout en allusions et sans citer de noms, à l'endroit de certains de ses amis politiques dont il a jugé le soutien un peu trop timide à son goût.

    "Les électeurs ont été les plus enthousiastes dans cette élection. Ils ont été beaucoup plus engagés que de nombreux professionnels de la politique et certains d'entre nous", a-t-il lâché. "Il ne faut pas céder sur ses convictions mais se méfier de ceux qui en ont si peu".

    "Je sais bien que l'ouverture, ça n'a pas plu. Mais il vaut mieux être trahi par des personnes en qui on a eu confiance que de trahir les gens dont on a eu la confiance", a poursuivi le président sortant. Une allusion à certains ex-membres de son gouvernement marqués à gauche qui, comme Fadela Amara ou Martin Hirsch, ont annoncé avoir voté pour François Hollande.

    "J'ai été beaucoup trahi. Je ne suis pas le premier mais je ne suis pas le dernier", a-t-il regretté, philosophe.

    S'exprimant après son Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy lui a rendu un hommage appuyé et a loué leur entente, qui a pourtant connu quelques accrocs pendant le quinquennat.

    "Il n'y a pas eu de couple qui se soit aussi bien entendu dans la Ve République. On était différents. Heureusement qu'on était différents, les deux mêmes ça aurait été insupportable", a-t-il souligné. "Pendant cinq ans on a géré la 5e puissance du monde, il n'y a pas eu de violence".

    Enfin, le chef de l'Etat a confirmé sa volonté de s'éloigner de la politique. "Maintenant, une autre période s'ouvre pour moi", a assuré Nicolas Sarkozy. "C'est un changement dans ma vie mais il faut accepter le changement", a-t-il conclu, avant d'ajouter: "le jour où on n'accepte plus le changement, c'est qu'on est vieux. Moi je me sens jeune".


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  • Peu avant de faire ses cartons, le ministre de l'Intérieur a fait publier en urgence deux décrets majeurs sur le fichage des individus en France.

    Claude Guéant veut laisser son empreinte avant de quitter la place Beauvau. Afin que la très controversée loi sur la sécurité Loppsi 2, voulue par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, ne reste pas au fond des tiroirs - comme beaucoup de lois votées -, le ministre de l'Intérieur a fait paraître au Journal officiel du 8 mai le décret d'application d'une des mesures phares de la Loppsi 2, le "fichier d'analyse sérielle". Derrière cette dénomination barbare se cache une véritable arme atomique contre la vie privée, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'exploiter ensemble toutes les données dont disposent l'État et ses services sur un individu. Cela inclut les données qui peuvent être réclamées à des entreprises, par exemple l'ensemble de l'activité sur Facebook, les communications par email, les sites web consultés depuis un abonnement à Internet, etc.

    Ce n'est pas le seul cadeau de départ de Claude Guéant. La Loppsi 2 prévoyait déjà de fusionner les fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex), et de conserver des données jusqu'à quarante ans, grâce à un décret lui aussi paru très opportunément au JO, dimanche 6 mai, jour de l'élection de François Hollande. La loi permet donc désormais aux policiers et aux gendarmes des recoupements beaucoup plus précis, y compris avec des informations biométriques. Les abus dans les accès aux fichiers de police étant nombreux, y compris au profit d'officines extérieures à l'État, les défenseurs de la vie privée ont exprimé leurs plus vives inquiétudes.

    Consensus à droite et à gauche

    Le fichier d'analyse sérielle peut exploiter des photos permettant l'identification des individus, via l'empreinte de leur visage (distance entre les yeux, courbes, positionnement du nez, etc.). Couplé au réseau national de caméras de vidéosurveillance (ou de vidéoprotection, leur appellation officielle), l'État dispose d'une arme redoutable contre les criminels, mais aussi contre l'ensemble de la population. Et c'est bien ce que dénoncent aussi les défenseurs de la vie privée pour qui, une nouvelle fois, au nom de la lutte contre le terrorisme, l'exécutif réduit drastiquement l'application de certaines libertés fondamentales.

    Via ce nouvel outil, officiellement à la disposition des forces de police sous certaines conditions (de gravité de l'affaire, notamment), l'État se dote d'un arsenal de surveillance inquiétant. D'autant plus que, si certains décrets et lois devraient disparaître avec l'arrivée d'un gouvernement de gauche, les questions de sécurité ont toujours fait en France l'objet d'un consensus surprenant. Le plan Vigipirate, qui prévoit un État d'exception (étape intermédiaire avant l'État d'urgence et l'État de siège) et donc des dérogations à la Constitution, est en vigueur depuis le milieu des années 1990. Des gouvernements de droite et de gauche se sont depuis succédé, sans jamais le remettre en question. Il est donc peu probable qu'un changement de gouvernement remette en cause les "acquis" des lois sécuritaires face aux libertés fondamentales. On est bien loin de l'Allemagne, où le souvenir de la Gestapo puis de la Stasi a rendu les institutions allergiques à toute forme de fichage massif des citoyens.

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  • latribune.fr


    Sans lui , pas de carte Visa, pas de carte SIM, pas de pass Navigo.

    Ce génial inventeur-bidouilleur qui avait déposé les premiers brevets de la carte à mémoire en 1974 disparait à l'âge de 66 ans.

    Autodidacte et bidouilleur génial, Roland Moreno, l'inventeur de la carte à puce en 1974, est décédé dimanche à l'âge de 66 ans, laissant derrière lui une technologie qui a révolutionné les usages dans le monde mais dont les brevets étaient depuis longtemps tombés dans le domaine public. Né le 11 juin 1945 au Caire, ce passionné d'électronique, bac scientifique en poche, débute une carrière éclectique qui le verra successivement garçon de course pour l'hebdomadaire L'Express ou encore employé aux écritures au ministère des Affaires sociales, des emplois qui ne l'empêchent pas de poursuivre sa grande passion : les expérimentations électroniques.

    En 1972, il fonde la société Innovatron avec l'objectif de "vendre des idées". Deux ans plus tard, il dépose ses premiers brevets de la "carte à mémoire", un circuit intégré capable de contenir et traiter des informations.L'invention de la carte à puce a débouché sur de multiples usages, tels la carte de crédit bancaire, la carte SIM utilisée dans les téléphones portables ou encore la carte Vitale de la Sécurité sociale. Mais si Roland Moreno va déposer quelque 45 brevets jusqu'en 1979 - qui lui auraient rapporté un total de 100 millions d'euros - ces brevets sont tour à tour tombés dans le domaine public au bout de vingt ans, le dernier lui ayant échappé en 1999.

    L'auteur de "La Théorie du bordel ambiant"

    La société Innovatron se retrouve alors dans une situation financière très difficile, elle licencie une grande partie de son personnel et vend plusieurs de ses activités. Aujourd'hui, elle se concentre notamment sur le développement de cartes sans contact, comme celle utilisée pour le passe Navigo servant dans les transports publics parisiens. En 2000, Roland Moreno avait annoncé qu'il offrirait un million de francs à qui réussirait à violer une carte à puce existante dans un délai de trois mois, un pari qu'il avait gagné. Roland Moreno était également l'auteur de plusieurs ouvrages: Eurêka, Théorie du bordel ambiant et Carte à puce, l'histoire secrète. A France Soir qui lui demandait en 2006s'il avait un fantasme, Roland Moreno avait répondu: "Je suis déjà cité dans les dictionnaires comme le Larousse ou le Littré, mais mon ambition serait d'entrer au musée Grévin. Pour moi, ce serait la plus formidable consécration".


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