• Jackson : le médecin a menti aux secours

    Le médecin de Michael Jackson a menti aux secours sur l'état de santé de la star et sur les médicaments qu'il lui avait administrés le matin de sa mort, notamment l'anesthésiant propofol, qui a coûté la vie au "roi de la pop", selon le pompier chargé des premiers secours.

    Richard Senneff, dépêché avec son équipe au domicile de Michael Jackson après l'appel aux urgences, a affirmé hier, au quatrième jour du procès du docteur Conrad Murray, que le médecin de la star ne lui avait rien dit au sujet du propofol et qu'il lui avait assuré que le chanteur était en bonne santé. Michael Jackson est décédé le 25 juin 2009 d'une "grave intoxication" au propofol, un anesthésiant qu'il utilisait comme somnifère.

    Il n'a jamais prononcé le mot "propofol"

    A son arrivée au domicile du chanteur à 12H26, cinq minutes à peine après l'appel aux secours, M. Senneff a demandé au docteur Murray les antécédents du patient et si ce dernier avait pris ou reçu un médicament. Le Dr Murray lui a répondu que la star était en bonne santé et qu'il lui avait seulement donné du Lorazepam, pour l'aider à dormir. M. Senneff a trouvé cette réponse "bizarre". Outre la présence d'un médecin dans la pièce, "je voyais un patient très mince, un appareil à perfusion en intraveineuse et des flacons sur la table de nuit", ainsi que des "bouteilles d'oxygène", a déclaré le pompier. Pour lui, "ça ne collait pas" et le chanteur avait tout l'air de souffrir d'une "maladie chronique". A la procureur Deborah Brazil, qui lui demandait si le Dr Murray lui avait "signalé, à un quelconque moment, avoir administré du propofol à Michael Jackson", M. Sennef a répondu "non. Il n'a jamais prononcé le mot propofol".

    Le pompier a également mis en doute la chronologie des événements présentée par le docteur Murray, à qui il a demandé, à son arrivée dans la chambre, depuis combien de temps Michael Jackson se trouvait dans cet état. "C'est arrivé juste quand je vous ai appelé", aurait répondu le praticien au pompier, qui pensait par conséquent avoir "de bonnes chances" de sauver le patient. Mais en observant le "roi de la pop", M. Senneff estime là encore que quelque chose ne collait pas. "Sa peau était très froide au toucher. Quand je l'ai regardé pour la première fois, ses yeux étaient ouverts, secs, et ses pupilles étaient dilatées", a-t-il déclaré, ajoutant que l'électro-cardiogramme était "plat".

    M. Senneff a également signalé que les secouristes n'avaient pas pu trouver de veine dans la bras du chanteur pour lui administrer des médicaments, une indication que la circulation sanguine avait cessé depuis un bon moment.

    Malgré les efforts des secours, le patient n'a pas pu être ramené à la vie et à 12H57, l'hopital de UCLA, dont M. Senneff dépendait et avec qui il était en contact téléphonique, était prêt à prononcer la mort du chanteur. Mais Conrad Murray a insisté pour qu'il soit transporté à l'hôpital, où le décès sera finalement prononcé à 14H26.

    Un peu plus tôt dans la matinée, un ex-patient du Dr Murray avait affirmé s'être senti "abandonné" quand le cardiologue avait pris congé de ses malades pour s'occuper exclusivement de Michael Jackson. Considérant dans un premier temps le Dr Murray comme un excellent praticien, lui ayant "sauvé la vie", il s'était ensuite senti "frustré" et "abandonné" quand le cardiologue avait annulé coup sur coup deux rendez-vous, les 15 et 22 juin 2009, sans le renvoyer vers un autre cardiologue. L'"abandon du patient" est l'un des axes d'attaque de l'accusation, qui affirme que le praticien a "abandonné" Michael Jackson le matin de sa mort et lui a fourni des soins "très éloignés des critères requis".

    Conrad Murray, poursuivi pour homicide involontaire, risque jusqu'à quatre ans de prison en cas de condamnation.

    LeFigaro


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