• Une journaliste soudanaise travaillant pour l'Onu a comparu mercredi 29 juillet devant un tribunal de Khartoum pour avoir porté un pantalon. Cette "tenue indécente", qu'elle portait lors de son interpellation début juillet à une réception dans un restaurant de Khartoum, l'expose à 40 coups de fouets, selon la loi.

    Loubna Hussein, qui a décidé de faire de son procès une bataille médiatique contre des restrictions imposées aux femmes dans la capitale, s'est présentée au tribunal dans la tenue même qui lui vaut de comparaître : en pantalon. Son apparition ainsi vêtue a provoqué une belle cohue dans le prétoire, plein à craquer en raison de la publicité donnée par l'intéressée à son cas.

    "COUPS DE FOUET"

    L'audience a été ajournée après un débat entre avocats sur l'éventuelle immunité de l'accusée en tant qu'employée des Nations unies, un statut dont Hussein a décidé de ne pas se prévaloir pour laisser l'affaire être jugée au fond. "Elle veut avant tout démontrer sa totale innocence et invoquer son immunité ne le permettrait pas. Ensuite, elle veut combattre la loi, qui est trop lâche et doit être réformée", a fait valoir l'avocat de la défense Nabil Adib Abdalla.

    "Des milliers de femmes sont châtiées à coups de fouet mais elles restent silencieuses. La loi est utilisée pour harceler les femmes et je veux dénoncer cela", avait confié l'accusée avant l'audience. Dix autres femmes arrêtées en même temps qu'elle avaient été fouettées dix jours plus tard. Parmi elles figurent des Soudanaises du sud semi-autonome, majoritairement chrétien ou animiste, où la charia (loi islamique) n'est pas en vigueur.

    Des observateurs des ambassades de France, de Suède, du Canada et d'Espagne, des personnalités politiques et des dizaines de militantes féministes en pantalon et en jeans ont assisté à la première audience. A New York, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a fait part de sa "profonde préoccupation" et déclaré aux journalistes : "L'usage du fouet est contraires aux normes internationales. J'invite tous les protagonistes à respecter leurs devoirs conformément à l'ensemble des textes internationaux pertinents".


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  • Dans la série des come-backs improbables, celui de Michael Schumacher devrait faire du bruit. L'Allemand sera le 23 août au départ du Grand Prix d'Europe, disputé à Valence, au volant d'une Ferrari, son écurie historique.

    Le septuple champion du monde, légende de la Formule 1, ne devrait pas s'éterniser sur les circuits, mais il a indiqué, mercredi 29 juillet, qu'il était prêt à assurer l'intérim après le grave accident de Felipe Massa, blessé lors des essais du Grand Prix de Hongrie.

    Le pilote, qui est âgé de 40 ans, doit d'abord passer avec succès un contrôle médical de sa condition physique. "C'est vrai que j'ai quitté la Formule 1 il y a longtemps, a-t-il déclaré mercredi, mais c'est vrai aussi que, pour des raisons de loyauté à l'équipe, je ne peux pas ignorer la situation difficile qu'elle vit en ce moment."

    Trois ans après son départ en retraite, qui sait si le "Baron rouge" n'aura pas un pincement au cœur au moment de rendre le volant... et décidera de repartir pour un tour supplémentaire.


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  • Mignonne comme tout, cette adolescente indienne de 15 ans adore se maquiller. Sa particularité, à part boire des litres de Pepsi, est de mesurer 55,88 centimètres et de peser 5,25 kilos. Jyoti Amge est donc la femme la plus petite du monde !

    Les photos sont frappantes, surtout lorsque cette jeune fille est mise en scène pour comparaison. Au côté d'un ami de la famille (un peu pompeuse comme appellation, il n'est pas sûr qu'en vieillissant ils restent amis) agé de 13 mois, Jyoti est déjà dépassée en taille !

    Loin d'être à la traîne, l'adolescente née le 16 décembre 1993 (ça n'a pas de réel interêt de donner sa date exacte de naissance mais c'est pour prouver qu'elle a bien 15 ans), est une élève plutôt brillante du Bhartiya Primary School de Nagpur. Sympas et attentionnés, ses camarades de classe lui ont confectionné un tout petit bureau en bois qui trône au milieu de la salle de cours... Sa prof ne manque pas de l'interroger comme n'importe quel élève.

    Chaque matin, c'est accompagnée par sa maman, qui l'a tient bien fort dans ses bras, que Jyoti se rend à l'école, non loin de son cartable qui fait la même taille qu'elle... Forte d'une popularité évidente, la jeune fille est courtisée par de nombreux médias et a même prêté son image et son histoire au reportage Bodyshock : Two Foot Tall Teen (l'adolescente qui mesure deux pieds)...

    Une gloire qui n'écarte pas Jyoti du chemin des études !

    Consciencieuse, téméraire, et rigolarde, Jyoti Amge étudie avec passion tout en restant concernée par les barrières que lui impose sa maladie : l'Achondroplasia, qui est la plus commune forme de nanisme. Il est de bon ton de rappeler que la taille moyenne de la population féminine française est de 1,62 mètre.

    Fière comme la majorité des filles de son âge, avec qui elle s'amuse à poser face aux photographes, Jyoti Amge garde foi en la vie et s'ambitionne heureuse professionnellement...

    Qui a dit qu'un problème de taille pouvait corrompre une carrière d'avocat


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  • Après 18 mois de négociations, de ruptures et de réconciliations, l'éditeur de logiciels Microsoft et le portail Yahoo! ont annoncé mercredi un partenariat destiné à concurrencer Google dans la recherche sur internet, complexe et bien moins ambitieux qu'envisagé initialement.

    Yahoo!, un pionnier de l'internet qui revendique encore d'être "le leader des médias en ligne" avec ses multiples sites et services d'informations, espère tirer 500 millions de dollars de recettes nouvelles de cette alliance, à partir du moment où elle atteindra sa vitesse de croisière, vers 2012.

    Yahoo! ajoute que ce mariage, déjà baptisé "Micro-hoo" par les médias, lui évitera 200 millions de dollars de dépenses d'investissement.

    Mais le portail, un an après avoir refusé une offre de rachat de Microsoft de 47,5 milliards de dollars, semblait avoir du mal à convaincre les marchés que le partage des recettes projeté lui était plus favorable que le versement immédiat de sommes sonnantes et trébuchantes.

    L'action Yahoo! chutait de 10,98%, à 15,33 dollars, vers 16h00 GMT. Celle de Microsoft gagnait tout juste 0,09% à 23,49 dollars, alors que celle de Google, l'adversaire désigné, glissait de 1,28% à 434,30 dollars.

    "Un gros paiement au comptant ne nous aiderait pas vraiment", a tenté de faire valoir la directrice générale de Yahoo! Carol Bartz lors d'une téléconférence. Au contraire, "nous voulions un flux de revenus pour pouvoir investir", sans céder purement et simplement une activité clé, a-t-elle expliqué.

    Le partenariat prévoit que Microsoft --qui a lancé en juin un nouveau moteur de recherches sur internet (Bing), salué par les spécialistes-- fournira la technologie pour les recherches sur tous les sites des deux groupes.

    Les internautes surfant sur Yahoo! verront une indication en bas de page: "recherche réalisée par Bing".

    Yahoo! en revanche fournira la force de vente d'espaces publicitaires associés à la recherche, mais là encore en utilisant la technologie de régie publicitaire Microsoft.

    Les deux groupes garderont une totale autonomie pour toutes leurs autres activités (sites d'information, messageries, encarts publicitaires traditionnels....)

    Yahoo!, qui a déjà coupé dans ses effectifs trois fois en un an, a concédé qu'il y aurait des déperditions d'emplois, sans les chiffrer.

    Pour l'heure, l'urgence est de convaincre les autorités de la concurrence, et les deux groupes prévoient de plaider leur cause dès la semaine prochaine à Washington, pour boucler l'opération "début 2010".

    "Il y a de solides arguments pour faire valoir que (ce partenariat) renforce la concurrence", a fait valoir le PDG de Microsoft, Steve Ballmer, animé d'une passion légendaire dans sa lutte contre Google.

    Google monopolise selon Microsoft 78% du marché des recherches sur internet dans le monde. Selon l'institut américain ComScore, Google détenait 65% du marché américain en juin, contre 19,6% pour Yahoo! et 8,4% pour Microsoft.

    Rebecca Jennings, du cabinet de marketing Forrester, saluait l'avènement d'un numéro deux "plus crédible".

    D'autant que d'après l'analyste indépendant Rob Enderle, Google avaec sa position dominante s'est déjà fait de nombreux ennemis. "Beaucoup préfèreraient ne pas avoir à faire affaire avec eux", note-t-il.

    Mais outre la "complexité" de l'accord, qui pourrait tourner au "cauchemar" selon l'ex-analyste financier Henry Blodget, plusieurs experts s'inquiétaient des différences de culture entre les deux groupes, qui avaient fait tourner court l'an dernier l'offre de rachat de Microsoft.


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