• Les Etats-Unis ont commencé leur offensive contre les contrats d’emploi jugés excessifs. Apres avoir nommé un « Tsar » des rémunérations, Kenneth Feinberg, les mesures commencent à prendre corps. Quelle est la philosophie derrière cette approche ?

    Tout d’abord, elle vise les entreprises faisant l’objet d’une assistance gouvernementale. Sept d’entre elles, des banques et entreprises automobiles, ont jusqu’au 13 aout pour présenter leurs propositions. Mais ce qui est particulièrement astucieux, c’est que l’autorité du gouvernement s’étend aux 100 dirigeants les mieux payés. On y retrouvera le sommet mais aussi certains traders et professionnels.

    C’est un exercice délicat ! Il faudra trouver un équilibre entre la nécessité de pouvoir rémunérer les compétences nécessaires et le devoir de modération face a une opinion publique qui est légitimement outrée de ce qu’elle a découvert.

    Un des paramètres sera la proportion entre espèces et actions. Il s’agit bien évidemment de la rémunération totale, et non seulement des salaires. Derrière ce qui semble être un aspect technique, se profile une philosophie qui tente d’aligner le système de rémunération sur les résultats à long terme des firmes qui octroient les bonus. Les actions ainsi distribuées ne sont en effet pas libres et ne peuvent être vendues qu’après un temps plus ou moins long, généralement trois à cinq ans.

    Un autre paramètre est la base de ces rémunérations : une des faiblesses du système présent est de rémunérer en fonction des activités immédiates de la personne concernée, mais aussi favorise l’ « accélération » des commissions pour les transformer en bonus immédiat.

    L’absence d’un tel système a créé un imbroglio invraisemblable, amenant Merrill Lynch à la fin 2008, par exemple, après des pertes de plus de $ 10 milliards, à distribuer à 750 de ceux qui n’étaient pas concernés par ces pertes un montant de $3,6 milliards .avant la fusion avec la Bank of America (ce sujet fait l’objet d’une investigation par le District Attorney de New York). Il est désormais prévu de distribuer des rémunérations variables basées non seulement sur les activités spécifiques, mais aussi sur les résultats de l’entreprise.

    Le troisième paramètre sera la transparence : il s’agira pour les sociétés « publiques »c’est-à-dire cotées en Bourse, de donner des explications détaillées sur les rémunérations de leurs principaux dirigeants, y compris le panier aux crabes : les conditions d’engagement qui prévoient diverses « indemnités » de sortie. On espère que cette obligation de publier aura un effet modérateur sur les rémunérations. Cela semble possible, mais le cynisme de Wall Street est tellement ancré qu’il serait audacieux d’y compter.

    Ces trois éléments, un lien avec les performances à long terme et une rémunération plus collégiale et moins individuelle, et le tout étant publie en détail, sont de nature à diminuer certains des excès. Mais, si nous en avions besoin, un cas concret frappe à notre porte. Une fois de plus, c’est la Citi qui est épinglée. Elle doit contractuellement a l’un de ses traders un bonus en cash de $ 100 millions. Et elle est sous perfusion du Trésor américain.

    Tout ce débat est en première ligne de la reforme que le Président Obama tente de faire approuver. Dans ce contexte, l’Europe semble une fois de plus complètement absente : les exclamations de scandale contre Goldman Sachs ne doivent pas nous faire perdre de vue que, en douceur et probablement sans publication, Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas ,UBS et bien d’autres, sont en train de mettre de coté des milliards d’euros de bonus pour leurs dirigeants.

    Décidément la transparence n’est pas une valeur européenne, et c’est cependant d’elle que dépend un changement des attitudes et des valeurs. Ne critiquons pas les Etats-Unis sur des informations que nous gardons soigneusement sous le boisseau de peur de créer des remous sociaux et politiques.


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  • Au gouvernement comme dans l'opposition, les politiques s'apprêtent à boucler leurs valises. Mais ils resteront en grande partie dans l'Hexagone les quinze premiers jours d'août pour des vacances, souvent studieuses afin de préparer leur rentrée. Après son malaise survenu dimanche lors de son jogging à Versailles, le président de la République Nicolas Sarkozy prendra, mercredi, la direction de la côte varoise, pour trois semaines dans la maison de son épouse Carla Bruni-Sarkozy au cap Nègre, pendant que son Premier ministre François Fillon partira en Toscane.

    Le souvenir de l'épisode désastreux de la canicule de 2003 sans doute en mémoire, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a précisé qu'elle resterait "à moins d'une heure" de son ministère, alors que le niveau d'alerte pourrait passer à la rentrée au niveau 6 pour la grippe A en France. Le secrétaire d'État chargé de l'Industrie Christian Estrosi ne prendra pas vraiment de vacances, "ce ne serait pas raisonnable", dit-il, mais seulement de longs week-ends en montagne. Pour la ministre de l'Économie Christine Lagarde et le ministre du Travail Xavier Darcos , "ce seront des vacances très studieuses et courtes" en raison du nombre de dossiers en cours. La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie partira en Dordogne, puis en Méditerranée. Pour se préparer à la rentrée, le haut-commissaire aux Solidarités Martin Hirsch passera quinze jours "à la montagne" et le secrétaire d'État chargé des prisons Jean-Marie Bockel prévoit "vélo, nage et lecture" au pied du mont Ventoux et de "la marche dans l'arrière-pays niçois".

    Les anciens Premiers ministres Michel Rocard et Alain Juppé , chargés de proposer des pistes pour les priorités du futur emprunt national, s'exileront pour le premier dans le Maine-et-Loire, et pour le second dans sa maison d'Hossegor, dans les Landes.

    Bayrou fidèle au Béarn


    Si certains restent fidèles à la moitié nord du pays comme la secrétaire d'État à l'Économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet , qui attendra le terme de sa grossesse dans la Manche, ou le secrétaire d'État aux Affaires européennes Pierre Lellouche qui résidera dans l'Eure, beaucoup choisissent le sud. La Corse aura ainsi la faveur de nombreux élus, tels Jack Lang pour quelques jours de repos avec sa famille, Xavier Bertrand , secrétaire général de l'UMP, le ministre du Budget Éric Woerth , le secrétaire d'État à la Consommation Hervé Novelli et le secrétaire d'État au Logement Benoist Apparu . La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse prendra des congés dans la maison familiale, en Corrèze, département où Jacques Chirac réside actuellement avant de se rendre à Saint-Tropez, avec des amis.

    Certains politiques cherchent toutefois à garder leur destination secrète, comme Martine Aubry . Le ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo prévoit de se reposer en famille, mais quand on lui demande "où ? ", il répond : "Sur terre", pour éviter les paparazzi. "À Ouagadougou !", dit en riant Ségolène Royal , qui souhaite "protéger (sa) vie privée". Le leader d'Europe Écologie, Daniel Cohn-Bendit qui avait conseillé aux socialistes de "partir en vacances" dès la mi-juillet, ira, lui, dans l'Hérault. L'eurodéputé et leader du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon prévoit de "nomadiser entre Atlantique et Méditerranée".

    Le président du MoDem François Bayrou passera ses vacances chez lui, dans le Béarn, où il se consacrera à la lecture, comme de nombreuses autres personnalités politiques. Certains comptent même consacrer leur été à l'écriture, comme le député PS Manuel Valls qui a loué une maison près de Florence, en Italie, Philippe de Villiers , qui profitera de son séjour à Belle-Ile-en-Mer pour "écrire le scénario d'un nouveau spectacle du Puy-du-Fou", ou le député PS Pierre Moscovici , qui rédigera un petit livre sur "Comment la gauche peut gagner en 2012".

    Pour d'autres, les vacances sont toutefois déjà terminées. Le leader du FN Jean-Marie Le Pen revient de la Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, et va travailler à Paris tout l'été.


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  • Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie aurait proposé une augmentation des tarifs de l'électricité de 1,9% à 5% selon les cas pour la mi-août, rapporte le quotidien Les Echos.

    La ministre de l'Economie, Christine Largarde, a cependant déclaré que cette hausse n'était pas avérée car le processus de décision n'avait pas commencé, tout en soulignant que les chiffres évoqués étaient "dans des eaux raisonnables".

    Selon Les Echos, cette hausse atteindrait 1,9% pour les tarifs bleus (résidentiels), 4% pour les tarifs jaunes (PME-PMI) et 5% pour les verts (grandes entreprises).

    Cette proposition interviendrait quelques semaines après des déclarations du P-DG d'EDF, Pierre Gadonneix, qui demandait une hausse de 20% des tarifs d'électricité sur trois ans ou plus.

    Les propositions de hausse du gouvernement seront soumises avant la fin de la semaine prochaine à la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui aura ensuite huit jours pour rendre son avis, selon le quotidien économique.

    "M. Gadonneix avait parlé de 20% (...) Là les Echos mentionnent 1,9% ; on est dans un rapport de un à dix, on verra. Je pense qu'on est dans des eaux qui sont quand même beaucoup plus raisonnables", a commenté Christine Lagarde sur France Inter.

    Elle a confirmé que les hausses de tarifs seraient décidées à la mi-août, mais sans reprendre à son compte les chiffres mentionnés par Les Echos.

    AJUSTER AU PLUS SERRÉ

    "Le processus (de décision) n'a pas commencé. L'augmentation de tarif qui a été mentionnée par les Echos n'est donc, pas plus que ne l'étaient les 20%, une décision avérée", a-t-elle dit plus tard lors d'une conférence de presse.

    "Le gouvernement va ajuster au plus serré pour que l'augmentation soit minimale", a ajouté Christine Lagarde. "Entre 20% et 1,9%, il y a un rapport de 1 à 10. On est évidemment dans le plus bas de la fourchette (...) mais il est bien prématuré de finaliser un quelconque tarif."

    Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a jugé pour sa part normal qu'il y ait un réajustement des tarifs en raison de "la politique ambitieuse énergétique de notre pays".

    "Nous sommes, par rapport à la situation actuelle où nous devons préserver le pouvoir d'achat des Français, sur, en tout cas, une phase d'augmentation qui est difficilement contestable", a-t-il dit sur France info.

    Christine Lagarde a également souligné ce point lors de sa conférence de presse.

    "Pour qu'on puisse continuer de bénéficier tous de tarifs de l'électricité qui soient entre 15 et 30% moins chers en France que dans le reste de l'Union européenne, parce qu'on maîtrise notre production d'électricité (...), il faut évidemment qu'EDF investisse dans les centrales nucléaires dont il s'agit de prolonger la durée de vie, or qui dit investissements dit coûts supplémentaires et donc augmentation de tarif", a-t-elle expliqué.

    Véronique Tison et Emmanuel Jarry, édité par Gérard Bon


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  • Les candidats au divorce doivent se méfier des SMS passionnés échangés avec leur amant ou maîtresse. Et surtout éviter de laisser traîner leur téléphone portable à la maison.

    La Cour de cassation vient de reconnaître à ces mini-messages qui ont envahi la vie quotidienne le statut de "preuve" dans une procédure de divorce. A l'appui de sa demande de divorce et pour établir l'adultère qu'elle reprochait à son mari, une femme avait produit des SMS reçus sur le portable professionnel de celui-ci. La cour d'appel l'avait déboutée en estimant que les mini-messages relevaient "de la confidentialité et du secret des correspondances" et que "la lecture de ces courriers à l'insu de leur destinataire constitue une atteinte grave à l'intimité de la personne". Elle avait, en conséquence, prononcé le divorce aux torts exclusifs de l'épouse.

    Ni violence ni fraude

    Dans un arrêt rendu le 19 juin, qui fait l'objet d'un commentaire détaillé dans le dernier numéro de la revue Actualité juridique (juillet-août 2009), la Cour de cassation casse cette décision en appliquant aux SMS le statut prévu pour les lettres. En matière de divorce, et par dérogation au droit commun de l'inviolabilité des correspondances, il est en effet admis que les lettres échangées entre époux ou entre un époux et un tiers puissent être produites sans le consentement des intéressés, à la condition expresse qu'elles aient été obtenues "sans violence ni fraude". Dans le cas d'espèce, l'épouse trompée assurait être tombée sur les fameux SMS dénués de toute ambiguïté échangés entre son mari et sa maîtresse en mettant la main sur un téléphone portable professionnel "perdu" par ledit mari.

    La Cour de cassation retient cette argumentation et constate donc que c'est à tort que les juges d'appel ont évoqué l'atteinte au secret de la correspondance et à l'intimité de la personne puisqu'ils n'avaient pas pu constater que ceux-ci avaient été obtenus "par violence ou par fraude". Sous les mêmes réserves, la Cour de cassation avait déjà considéré, dans un arrêt rendu en mai 1999, que la production d'un journal intime pouvait être admis comme preuve d'adultère. La loi du 13mars 2000 avait par ailleurs reconnu le statut de preuve littérale à l'écrit sous forme électronique (courriel), à la condition que "puisse être dûment identifiée la personne dont il émane". Cent soixante petits caractères peuvent avoir de grandes conséquences.


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  • Le premier Sex and the City sortait dans les salles françaises l'année dernière et trouvait immédiatement son public auprès des fans de la série télévisée. C'est effectivement un carton financier réalisant plus de 400 millions de dollars au box-office mondial. Au regard de cette réussite, un deuxième film est en préparation pour une sortie qui pourrait intervenir l'année prochaine ...

    Réalisé par Michael Patrick King, Sex and the city : le film racontait les aventures new yorkaises des quatre Working Girls Carrie, Samantha, Miranda et Charlotte. Pour la suite c'est encore le même réalisateur qui sera aux commandes et les quatre jeunes femmes seront de retour. Bien que l'idée semble plutôt logique, ce n'était pas gagné d'avance entre des bouleversements de planning pour les actrices et le retour ou non de Chris Noth dans le rôle de Mister Big. Le tournage avait déjà été décalé à la fin du mois d'août, mais les problèmes continuent.

    Le tournage dans les rues de New York déjà repoussé à la fin du mois d'août laissait quelque peu septiques les fans quant à la sortie du film prévue pour le 20 mai 2010. Alors que le problème s'arrange (magie de l'Amérique oblige) survient un nouvel inconvénient. Une partie du film, initialement prévue aux Emirats Arabes Unis, devait être tourné dans la ville de Dubaï. Il semblerait d'après une rumeur que les dirigeants du pays n'acceptent pas le titre du film à cause du mot "sex" et de par ce fait n'autorise pas le tournage. Les belles de New York vont devoir se trouver une autre ville de rêve pour faire leur shopping !

    L'histoire : Quatre ans ont passé... Carrie, Samantha, Charlotte et Miranda vivent toujours à New York et sont restées d'inséparables amies. Même si leurs folles années sont derrière elles, les quatre copines de "Sex & the City" continuent de parler haut et fort de ce qui les tracasse : les relations amoureuses. Carrière, amour, réussite, maternité, sexe ou encore engagement ... toutes ont vécu une évolution capitale. Carrie vit enfin sa love story aux côtés de Mr Big, Charlotte élève sa fille avec son cher Harry, Miranda jongle entre Brady, Steve et sa carrière. Quant à Samantha, elle est toujours en couple avec le beau Smith. Mais, à New York, c'est toujours lorsque tout va bien qu'un orage éclate ...


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