Après avoir allumé un feu de pneus et détruit un radar automatique, les activistes s'en sont pris à une station-service puis à l'Hôtel Ibis situé tout près, dont le rez-de-chaussée a été incendié. Ils ont ensuite ravagé un petit centre commercial, incendiant la pharmacie et tentant d'arracher un distributeur automatique de billets alors que la police restait à distance.

Dans cette ambiance chaotique, la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet, criait sa colère.

"Une volonté pacifique s'exprimait dans la manifestation contre le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Les pacifistes allemands sont bloqués à la frontière et les provocateurs cassent," a-t-elle dit à Reuters.

"Si les autorités avaient laissé la manifestation tranquillement se mettre en place, elle se serait bien déroulée et on aurait eu ce soir des images de paix. A la place, on aura des images de guerre", a-t-elle ajouté alors que derrière elle s'élevaient trois énormes panaches de fumée noire provenant de l'incendie du poste de douane, du centre commercial et de l'hôtel Ibis.

Les affrontements entre forces de l'ordre et militants anarchistes avaient débuté dès la fin de la matinée, alors que les manifestants commençaient à rallier le pont de l'Europe.

Auparavant, de petits groupes mobiles avaient mené des actions dans l'espoir de désorganiser le sommet qui a réuni les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Otan.

Quelque 10.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour l'occasion.

Gilbert Reilhac, édité par Véronique Tison

C'est l'Afp qui révèle ce soir l'info : Michelle Obama n'est pas venue les mains vides en France. Elle a offert une guitare à Carla Bruni en "signe d'amitié" lors de leur rencontre en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg.

Et la Première dame américaine a bien choisi la marque de sa guitare : il s'agit d'une guitare acoustique de la célèbre et très réputée marque Gibson. Le top.

L'histoire ne dit pas si Carla Bruni-Sarkozy lui a offert l'un de ses trois albums...

A noter que le couple présidentiel avait déjà offert à la reine d'Angleterre jeudi dernier à Londres, à l'occasion du G20, un Ipod.

Un couple présidentiel très branché musique...

Un homme armé de deux pistolets s'est introduit vendredi dans un centre d'aide aux immigrés à Binghamton, dans l'Etat de New York, et a abattu 13 personnes avant apparemment de se donner la mort, a annoncé la police.

L'homme, dont on ne connaît pas les motivations, a bloqué l'entrée arrière du bâtiment avec sa voiture, est entré par la porte de devant et a fait feu sur deux réceptionnistes avant d'entrer dans une salle de classe.

A l'arrivée de la police, 13 corps gisaient dans la classe dont apparemment celui du tueur, a déclaré le chef de la police Joseph Zikuski lors d'une conférence de presse. Quatre blessés se trouvent dans un état grave, a précisé l'officier.

Trente-sept personnes ont pu sortir du bâtiment, dont 26 qui avaient trouvé refuge au sous-sol.

Une des réceptionnistes a survécu en faisant la morte avant de se réfugier sous un bureau d'où elle a pu appeler la police. Elle a été hospitalisée dans un état grave.

Selon le chef de la police, l'homme aurait suivi des cours dans le centre où l'American Civic Association dispense des cours d'anglais aux immigrés candidats à la naturalisation, et "n'était pas un étranger" pour le personnel.

L'homme serait un émigré du Vietnam et la voiture qu'il aurait utilisée était au nom de son père, a indiqué au New York Times un des représentants de l'Etat de New York, Maurice Hinchey. Il aurait une quarantaine d'années selon la presse locale.

Il y a eu plusieurs tueries ces dernières années aux Etats-Unis où il est facile d'acheter une arme à feu et où le droit de posséder des armes est inscrit dans la Constitution.

Le mois dernier, un forcené a tué dix personnes dans l'Alabama avant de se suicider. Le 24 décembre, un homme déguisé en père Noël, qui a également mis fin à ses jours, a fait neuf morts à Covina, dans la banlieue de Los Angeles.

VIOLENCE INSENSÉE

En avril 2007, sur le campus de l'université Virginia Tech, 32 personnes avaient trouvé la mort dans l'équipée sanglante d'un étudiant qui s'était ensuite suicidé. Cela reste la tuerie la plus meurtrière de l'histoire récente des Etats-Unis.

Le président Barack Obama s'est dit "choqué et très attristé" par le drame de vendredi.

"C'était tout à fait prémédité. Il a barricadé la porte arrière, mis sa voiture tout contre, de façon à ce que personne ne puisse s'échapper", a déclaré Zikuski.

Il a expliqué que la police pensait que l'homme faisait partie des morts trouvés dans la salle de classe parce que le corps d'un homme portant un cartable avec des munitions y a été découvert, ainsi que deux pistolets.

Selon les médias locaux, la police a demandé à un moment les services d'un interprète vietnamien pour contacter le tueur.

Tous les tirs se sont produits avant que la police ait pu arriver sur les lieux. Binghamton, où vivent 45.000 personnes, est située à 240 kilomètres de la ville de New York.

"Nous allons devoir trouver un moyen d'empêcher cette violence insensée, insensée", a réagi le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, soulignant que les victimes suivaient une formation en vue de l'examen pour obtenir la nationalité américaine.

Le gouverneur de New York David Paterson a lui aussi parlé "d'acte de violence insensé" visant des gens "qui voulaient faire partie du rêve américain".

"Quand allons-nous être capable de faire cesser cette violence si lourde et si fréquente que nous ne pouvons même pas tenir le compte des incidents?" s'est écrié Paterson lors de la conférence de presse.