• À l'issue d'une journée chargée, centrée sur le Proche-Orient, le président s'est engagé mercredi à mettre en œuvre une nouvelle «ère de transparence» dans son Administration.

    Après avoir appelé à «reconstruire l'Amérique», Barack Obama s'est mis au travail, choisissant de mettre le Proche-Orient au cœur de sa première journée présidentielle. Alors que l'émotion d'une investiture qui a vu toute une nation communier planait toujours sur l'Amérique, le 44e président américain a rejoint mercredi, dès 8 h 30, le Bureau ovale de la Maison-Blanche. Il a pu y lire la note privée, au contenu inconnu, que lui a laissée son prédécesseur George W. Bush, selon la tradition en vigueur. Le message était libellé «à l'attention de : 44, de la part de : 43», a précisé son porte-parole, Robert Gibbs.

    La veille, tandis que les bals battaient leur plein, il était déjà entré dans l'action en décidant de suspendre pour 120 jours les procédures judiciaires d'exception devant les tribunaux de Guantanamo. Après une messe traditionnelle dans la solennité de National Cathedral, où on a pu le voir prier et chanter aux côtés de sa femme Michelle et des couples Biden et Clinton, Barack Obama a immédiatement convoqué les principaux responsables militaires du pays ainsi que ses conseillers économiques.

    La crise et la guerre. Tels vont être les deux grands défis qui occuperont l'agenda du nouveau président dans les prochaines semaines. Dans son discours inspiré, dont les commentateurs soulignaient mercredi les accents «sombres» et réalistes dans leurs commentaires, Obama a insisté sur la nécessité de trouver des réponses «efficaces» aux problèmes du chômage et de l'effondrement du système financier américain, au-delà des débats idéologiques, selon lui stériles, sur la question du rôle de l'État, qu'il souhaite accroître.

    Faire entériner dès le mois de février par le Congrès son fameux plan de relance d'un montant de 850 milliards de dollars sera l'une de ses priorités. Mais, contrairement à ce qu'avaient annoncé certains observateurs, l'économie n'empêchera pas le président de se pencher immédiatement sur les dossiers internationaux brûlants qui attendent l'Amérique.

     

    Son premier coup de fil pour Mahmoud Abbas

     

    Révélant son intention de plonger immédiatement dans la gestion du conflit israélo-palestinien, Barack Obama a choisi de donner mercredi son premier coup de fil de président au leader palestinien Mahmoud Abbas. Cette première vise à montrer que le nouveau numéro un américain veut aborder la question d'une manière plus équilibrée que l'équipe Bush, connue pour s'être alignée sur les positions israéliennes. Signe de sa préoccupation pour le dossier, le président a aussi appelé le premier ministre israélien Ehoud Olmert, le roi de Jordanie Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak. Le mouvement palestinien Hamas, que Washington a jusqu'ici refusé de considérer comme un interlocuteur valable, a dit espérer «qu'Obama tire les leçons» des erreurs de l'équipe de Bush et promis de «le juger sur ses actes».

    Mercredi, Obama a reçu son premier briefing de sécurité présidentiel, une habitude à laquelle il ne pourra plus déroger un seul jour, avait rappelé son prédécesseur dans ses dernières interviews, soulignant la lourdeur de cette charge quotidienne qui plonge le président de plain-pied dans les mille menaces pesant sur l'Amérique.

    Le nouveau président a également découvert la procédure et les codes qui lui permettent théoriquement de déclencher le feu nucléaire. La question d'un désengagement «responsable» d'Irak, permettant de porter les efforts des États-Unis sur le front afghan et la lutte antiterroriste, devait être abordée avec le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et les chefs d'état-major, dont le général Davis Petraeus, qui cherche actuellement à trouver la formule susceptible de «répéter en Afghanistan» le succès qu'il a connu ces derniers mois en Irak.

    Dans le calendrier de rendez-vous du nouveau président, on sait d'ores et déjà qu'un premier voyage au Canada, ce partenaire économique et politique étroit de l'Amérique, est prévu dans les prochains jours. Mais Washington s'attend aussi à l'annonce prochaine d'un déplacement très attendu en terre musulmane après la main tendue de Barack Obama au monde islamique dans son adresse. «Nous cherchons un nouveau chemin pour aller de l'avant, basé sur les intérêts et le respect mutuels», a dit l'homme, qui est chrétien mais a prêté serment sur la bible en tant que Barack Hussein Obama. Mercredi, pendant la messe, une femme pasteur soulignait la nécessité pour le président de préserver «son souffle spirituel et ses valeurs», alors qu'il s'apprête à assumer sa «lourde charge». «Nous avons besoin que vous restiez connectés à nos espoirs partagés», a-t-elle dit.

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  • Mardi, Barack Obama est officiellement devenu le 44e président des Etats-Unis. Désormais installé à la Maison blanche, le chef de l'Etat américain ne devrait pas tarder à s'impliquer sur la scène internationale. Sur ce terrain, Nicolas Sarkozy avait multiplié les initiatives ces derniers mois, mais devrait désormais être contraint de rentrer dans le rang.
    Pierre Moscovici a dégainé le premier, mardi matin sur i-Télé: "Nicolas Sarkozy est un homme énergique. Maintenant il faut qu'il arrête de parader parce qu'il aura aussi un homme, Barack Obama, qui sera président des Etats-Unis et qui ne sera pas du tout le canard boiteux qu'était George Bush." La charge est virulente et, malgré les contre-feux allumés par l'UMP dans la foulée (le porte-parole Dominique Paillé a accusé le député socialiste de porter "atteinte à l'image et au rôle de la France"), elle a le mérite d'ouvrir le débat: désormais installé à la Maison blanche, Barack Obama ne risque-t-il pas de faire de l'ombre à un Nicolas Sarkozy omniprésent sur la scène internationale ces derniers mois?

    Bien évidemment, le principal intéressé balaie cette hypothèse d'un revers de main et se place d'égal à égal avec son nouvel homologue américain. "On a hâte qu'il se mette au travail et qu'on change le monde avec lui", a même déclaré mardi le président français au cours d'un déplacement à Provins, dans un habituel registre excessif. Quelques heures plus tard, avant même que le nouveau président américain n'achève son discours d'investiture, le locataire de l'Elysée, sur cette même ligne, était l'un des premiers leaders internationaux à le féliciter. "Je tiens à vous assurer que la France est résolue à travailler main dans la main avec l'Amérique, son amie et son alliée, afin que nous puissions relever ensemble les immenses défis auxquels notre monde est aujourd'hui confronté", a-t-il expliqué dans une lettre adressé à Barack Obama.

    Le "copain" d'abord

    Il n'empêche, malgré ses ambitions, la roue a tourné pour Nicolas Sarkozy. Président en exercice de l'Union européenne, le chef de l'Etat a profité ces six derniers mois du flottement dû à la transition du pouvoir aux Etats-Unis pour monter en première ligne sur le conflit russo-géorgien, sur la crise économique et même sur les troubles dans la bande de Gaza. Une exposition de tous les instants à laquelle il avait pris goût, et qu'il peine visiblement à abandonner. De retour dimanche dernier au Proche-Orient, après une première tournée menée tambour battant (lire: Gaza: La solution égyptienne), il s'était montré clair. Pour lui, la France et l'Europe comptent bien garder la main dans ce lourd dossier, même si "bien sûr (...), on aura besoin des Etats-Unis d'Amérique". Et de lancer, un brin péremptoire, à ses partenaires britannique et allemand, Gordon Brown et Angela Merkel: "Il ne faut pas attendre que les Etats-Unis aient froid pour mettre un cache-col".

    La formule a sans doute du vrai, d'autant que la nouvelle administration américaine a fait du "multilatéralisme" l'un des principes de sa politique étrangère. Pour autant, les spécialistes l'affirment sans hésitation: Paris, malgré un net réchauffement des relations entre les deux capitales voulu par Nicolas Sarkozy, ne pourra qu'épisodiquement "rivaliser" avec Washington sur la scène internationale. Surtout avec un leader aussi charismatique que Barack Obama. A l'été 2008, lors du passage express à Paris de celui qui était encore candidat démocrate à la Maison blanche, Nicolas Sarkozy avait bien tenté de donner le change. "On est d'accord sur tout", avait-il lancé tout sourire, qualifiant même de "copain" son hôte américain. Un "copain" qui prendra inéluctablement toute la place qui lui revient dans les affaires du monde. Et qui pourrait aussi, espère le PS, devenir "un bon antidote à ce que le sarkozysme peut avoir de périlleux".

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  • BELGRADE - Les pays des Balkans ont commencé à recevoir à nouveau du gaz russe transitant par l'Ukraine mercredi, après deux semaines de crise entre Kiev et Moscou, rapportent les fournisseurs nationaux.

    Station de compression de gaz à Boyarka près de Kiev. Les pays des Balkans ont commencé à recevoir à nouveau du gaz russe transitant par l'Ukraine mercredi, après deux semaines de crise entre Kiev et Moscou. (Reuters/Konstantin Chernichkin)

    Station de compression de gaz à Boyarka près de Kiev. Les pays des Balkans ont commencé à recevoir à nouveau du gaz russe transitant par l'Ukraine mercredi, après deux semaines de crise entre Kiev et Moscou. (Reuters/Konstantin Chernichkin)

    Le gaz russe a commencé à alimenter à nouveau le sud-est de l'Europe mardi à la suite du règlement du différend tarifaire entre l'Ukraine et la Russie qui a provoqué une interruption de l'approvisionnement en gaz russe en Europe dont les Balkans.

    Le monopole gazier serbe Srbijagas a commencé à recevoir l'intégralité de ses livraisons en gaz russe mercredi matin, a déclaré le directeur général de l'entreprise, Dusan Bajatovic.

    "Depuis 8h00, heure locale, nous sommes en mesure de recevoir des livraisons quotidiennes de 10 millions de mètres cubes et de les distribuer à l'ensemble de nos clients", a-t-il dit-il dans une interview.

    Face à la pénurie, la Serbie était approvisionnée en gaz par la Hongrie et l'Allemagne. Ces livraisons ont pris fin mercredi avec la reprise de la fourniture de gaz russe, a dit Bajatovic.

    Le principal opérateur gazier bosniaque BH Gas a également confirmé la reprise des livraisons mercredi matin.

    Le contrat conclu avec l'opérateur allemand E.ON qui alimentait la Bosnie depuis le 9 janvier pour compenser l'interruption des livraisons a été résilié.

    En Macédoine, le fournisseur de gaz Gama a déclaré que la "pression augmentait dans les stations de pompage qui vont être totalement opérationnelles" dans le courant de la journée. "L'intégralité de l'approvisionnement des clients sera rétablie demain", a précisé l'entreprise.

    La Croatie a également repris la plupart de ses livraisons de gaz, a annoncé le ministère de l'Economie mardi soir. Les restrictions sur l'alimentation des clients industriels et des centres commerciaux, en vigueur depuis dix jours, ont été levées.

    La Roumanie a aussi recommencé à être approvisionnée mercredi matin, a fait savoir l'opérateur local Transgaz.

    CRITIQUÉE, TIMOCHENKO DÉFEND L'ACCORD

    Le Premier ministre ukrainien, Ioulia Timochenko, a défendu mercredi l'accord qu'elle a négocié avec la Russie, le présentant comme une "véritable victoire".

    La veille, le chef de l'Etat ukrainien Victor Iouchtchenko, en conflit avec son Premier ministre depuis qu'elle a repris la tête du gouvernement fin 2007, a estimé que cet accord constituait une défaite. Il a notamment jugé les nouveaux tarifs du gaz russe trop élevés et regretté que les tarifs du transit sur le territoire ukrainien n'aient pas été augmentés.

    L'accord conclu lundi prévoit que Kiev s'acquittera du prix du marché avec un rabais de 20% au premier trimestre, soit 360 dollars pour 1.000 mètres cubes. Les tarifs devraient ensuite baisser avec l'évolution des cours du pétrole.

    "L'Ukraine a obtenu un prix spécial", a fait valoir Timochenko lors d'une réunion du gouvernement. "Pour l'Ukraine, il s'agit d'une véritable victoire".

    Natalia Zinets, avec Aleksandar Vasovic à Belgrade, Zoran Radosavljevic à Zagreb, Maja Zuvela à Sarajevo et Kole Casule à Skopje, version française Gwénaelle Barzic


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  • En accord avec la demande de Barack Obama d'ajourner les tribunaux d'exception pendant 120 jours, cinq accusés ont vu leur procédure suspendue. Le Pentagone va réexaminer les procédures de détention sur la base militaire.

    Le juge militaire Stephen Henley a suspendu mercredi 21 janvier la procédure judiciaire visant les cinq hommes accusés d'avoir organisé le 11-Septembre, en accord avec la demande du président Obama d'ajourner les tribunaux d'exception de Guantanamo.
    "Le juge a accepté la motion" de l'accusation demandant la suspension des procédures pour 120 jours, à la demande du nouveau président des Etats-Unis, a déclaré à la presse Jo Dellavedova, un porte-parole des commissions militaires.

    Quatre accusés s'opposent à la suspension

    Plus tôt dans la matinée, le juge militaire Patrick Parrish avait fait de même dans le dossier Omar Khadr, un Canadien arrêté à 15 ans et dont le procès pour crimes de guerre devait s'ouvrir lundi devant un tribunal d'exception.
    Quatre des cinq hommes accusés d'avoir conçu, organisé et financé le 11-Septembre, dont leur cerveau auto-proclamé, Khaled Sheikh Mohammed, s'étaient opposés à la suspension des procédures pendant une courte audience mercredi en milieu de matinée.

    Réexaminer les procédures de détention

    Par ailleurs, le Pentagone a annoncé mercredi qu'il allait réexaminer les procédures de détention sur la base de Guantanamo, dont Barack Obama a promis la fermeture à terme.
    Sur ordre du nouveau président, le secrétaire à la Défense Robert Gates a demandé mardi soir la suspension des procédures judiciaires devant les tribunaux d'exception de Guantanamo pendant 120 jours, afin de donner du temps au Pentagone pour mener ce réexamen, a indiqué un porte-parole, Bryan Whitman.
    Selon lui, le Pentagone s'attend à recevoir prochainement de la Maison Blanche "des instructions supplémentaires pour un réexamen plus large et complet des politiques et procédures relatives aux activités de détention à Guantanamo".


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  • Après le lancement de l'opération Plomb durci le 27 décembre contre le Hamas dans la bande de Gaza , Israël a entamé depuis dimanche, à la faveur d'un cessez-le-feu, le retrait de ses troupes du territoire palestinien. Retrouvez point par point les événements marquants du mercredi 21 janvier.

    Obama s'active. Le nouveau président américain Barack Obama, qui a pris l'initiative d'appeler le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, lui a certifié qu'il entendait "oeuvrer avec lui en tant que partenaire pour instaurer une paix durable dans la région", affirme le porte-parole du dirigeant palestinien, Nabil Abou Roudeina. Selon lui, Obama a fait savoir à Mahmoud Abbas qu'il était le premier dirigeant avec lequel il s'entretenait au téléphone depuis son investiture mardi, un signal fort en direction du président de l'Autorité palestinienne considéré comme un modéré. Le locataire de la Maison-Blanche a ensuite téléphoné à plusieurs autres dirigeants de la région, dont le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdallah II.

    Le message de l'UE à Livni.
    L'Union européenne, qui reçoit mercredi soir la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni, devrait l'appeller à rouvrir les points de passage vers la bande de Gaza et à consolider le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, selon le diplomate en chef de l'UE Javier Solana.

    Le Quartette parlera au Hamas s'il accepte une solution à deux États. Le représentant du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair, affirme que le Quartette parlera au Hamas si le mouvement islamiste accepte une solution à deux États, israélien et palestinien. Tony Blair indique aussi soutenir l'appel lancé par le président palestinien Mahmoud Abbas à un gouvernement d'union nationale, mais, selon lui, une telle union doit pousser le Hamas à reconnaître l'État hébreu.

    Le Hamas jugera Obama sur ses actes. Le Hamas exhorte le nouveau président américain Barack Obama à tirer les leçons des "erreurs" de son prédécesseur George W. Bush. "Nous le jugerons à travers sa politique et ses actions sur le terrain et verrons à quel point il tirera les leçons des erreurs des administrations précédentes, notamment celle de George W. Bush, et de sa politique criminelle et injuste", déclare le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. Selon ce dernier, Obama investi mardi, se trouve confronté à "une nouvelle épreuve en ce qui concerne la cause palestinienne et les intérêts du peuple palestinien". Il appelle le nouveau président à "respecter le choix du peuple palestinien", à "soutenir ses droits et son droit à la légitime défense" et à se garder "de toute partialité en faveur de l'ennemi sioniste".

    Moubarak en appelle à Obama. Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays tente de négocier une trêve durable entre Israël et le Hamas, appelle le président américain Barack Obama à faire du conflit israélo-palestinien sa "priorité". "La région attend avec impatience la manière dont vous allez, dès le premier jour de votre entrée en fonction, faire face à la cause palestinienne, car il s'agit d'une priorité urgente et de la clé de toutes les autres crises difficiles du Moyen-Orient", affirme Hosni Moubarak dans un télégramme de félicitations envoyé à son homologue américain, reproduit mardi soir par l'agence officielle Mena. Le président égyptien, dont les relations avec l'ex-président américain George W. Bush étaient tendues, espère que "la période à venir sera le théâtre d'une nouvelle étape de consultations fructueuses entre (eux) sur les différentes questions au Moyen-Orient".

    Relations israélo-américaines. Israël ne s'attend pas à un changement de la politique américaine au Proche-Orient sous l'administration du nouveau président Barack Obama, déclare le vice-Premier ministre Haïm Ramon. "Cette politique se fonde sur deux principes : la lutte contre le terrorisme et la nécessité de parvenir à une paix sur la base de deux États", israélien et palestinien, estime-t-il.

    Le Hamas réclame la levée du blocus. Le Hamas prend acte du retrait israélien tout en exigeant la levée du blocus imposé au territoire avant d'accepter une éventuelle trêve formelle, consolidant le cessez-le-feu que les belligérants ont décrété dimanche, chacun de son côté.

    Le retrait de Gaza terminé. Plus de trois semaines après le déclenchement de son offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza, l'armée israélienne, qui a commencé à quitter graduellement dimanche le territoire palestinien, achève mercredi son retrait. "Le dernier soldat a quitté la bande de Gaza, mais l'armée reste déployée à la lisière pour faire face à toute éventualité", déclare un porte-parole militaire.

    Enquête sur l'utilisation de munitions à uranium appauvri. L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) va ouvrir, à la demande des États arabes, une enquête sur des allégations selon lesquelles Israël aurait utilisé des munitions à uranium appauvri durant son offensive à Gaza. "Nous allons enquêter sur le sujet dans la mesure de nos compétences", affirme la porte-parole de l'agence onusienne, Melissa Fleming. La requête a été présentée lundi au nom des pays arabes par l'Arabie saoudite, sous la forme d'une lettre que l'AIEA "est en train de diffuser auprès des États membres". La forme précise de l'enquête sera établie après consultation de ceux-ci, indique Mélissa Fleming.


    Obus au phosphore. D'après le quotidien libéral israélien Haaretz l'armée israélienne enquête sur une éventuelle utilisation fautive par ses soldats d'obus au phosphore. Les investigations portent sur un tir par une unité de parachutistes d'une vingtaine d'obus dans une zone peuplée au nord de la bande de Gaza. Haaretz précise qu'un colonel de réserve, Shaï Alkalaï, a été chargé de mener des investigations, mais un porte-parole de l'armée a démenti qu'il y ait une "enquête officielle". De son côté, l'organisation Amnesty International, dont une équipe s'est rendue sur le territoire palestinien, accuse l'État hébreu de "crimes de guerre" pour avoir usé d'obus au phosphore.


    Droits de l'Homme. L'ONU s'apprête à désigner une personnalité pour diriger une "mission d'établissement des faits" sur les violations des droits de l'homme commises à Gaza.


    Dernier bilan. L'offensive israélienne a coûté la vie à au moins 1.315 Palestiniens et en a blessé plus de 5.300, selon les services d'urgence de Gaza. Côté israélien, 10 militaires et 3 civils ont péri.


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